Une nouvelle stratégie très télévisuelle pour EuropaCorp

Posté par vincy, le 4 mai 2011

EuropaCorp, après une année de turbulences (résultats financiers contrastés, box office inégal, mouvements internes tumultueux), a dévoilé son plan d'actions stratégiques, à une semaine de l'ouverture du Marché du film de Cannes. La société de Luc Besson fête ses dix ans avec l'annonce de lourdes pertes mais aussi la sélection en compétition officielle de deux de ses films : The Tree of Life de Terrence Malick et La source des femmes de Radu Mihaileanu. De plus, la série télévisée XIII, d'après la bande dessinée de Jean Van Hamme et William Vance, a cartonné ce mois-ci sur Canal +. Certes, en salles, le box office est moins flamboyant : seulement 13e distributeur sur les 4 premiers mois de l'année. Mais depuis 12 mois, EuropaCorp a encaissé de belles recettes avec Les petits mouchoirs (5,4 millions d'entrées), Arthur 3 (3,1 millions d'entrées), L'homme qui voulait vivre sa vie (1,2 million d'entrées) et Un balcon sur la mer (1,04 million d'entrées). Des films français par des cinéastes plus auteurisants que populaires (si l'on excepte Luc Besson). Ceci dit, depuis le début de l'année, le distributeur n'a pu compter que sur Halal, police d'Etat (793 000 spectateurs).

Arrêts d'activité non stratégiques, mais lesquelles?

EuropaCorp vise donc un retour "à la profitabilité pour l’exercice 2011/2012, notamment porté par une gestion opérationnelle optimisée et un line-up dense et équilibré". Ça va plaire aux actionnaires. Pour cela, la société mise sur "une part croissante des Ventes Internationales (portées à 65% du Chiffre d’Affaires de 2014) et des activités présentant une forte récurrence (séries TV en franchise, catalogue, édition musicale) portées à 35% du Chiffre d’Affaires". La télévision est donc l'objectif principal de la croissance, puisque la production pour le petit écran devra doubler dans les trois prochaines années. Enfin, EuropaCorp veut poursuivre l'intégration verticale du groupe (la maîtrise de toute la chaîne si l'on préfère), "avec notamment une participation dans l’exploitation des plateaux de tournage de la Cité du Cinéma."

Cela entraîne quelques changements internes avec une nouvelle "organisation transversale par métier (Ventes, Marketing, Opérations, Licences et live Entertainment)." Plus flou : le rapport entre investissements dans la production et les objectifs de rentabilité. On comprend bien que le producteur souhaite sécuriser le financement de ses films (préfinancement à l'international, maîtrise des coûts de fabrication) mais comment interpréter la volonté d'arrêter les activités non stratégiques. De quelles activités parle-t-on?

EuropaCorp a donc fixé cinq objectifs stratégiques d'ici à 2014 : poursuivre le développement international, et notamment installer un bureau de représentation en chine et consacrer au moins 30% de son programme à des films en langue anglaise ; diversifier les sources d’approvisionnement et construire un programme de 15 à 20 films par ans adaptés à la demande, y compris du grand spectacle en 3D ; accroitre significativement l’activité Production Télévisuelle, y compris dans le cadre de co-productions internationales ; continuer les actions prioritaires comme la Cité du cinéma et créer un studio 3D/VFX (effets spéciaux) ; valoriser la VOD.

EuropaCorp ou "la stratégie personnelle de Luc Besson"

Ce plan stratégique a été élaboré par le nouveau directeur général, Christophe Lambert, ancien publicitaire et proche du pouvoir politique actuel. Il était d'autant plus attendu que le départ de Pierre-Ange Le Pogam, ex-numéro 2 de l'entreprise et ami de Besson, avait alimenté une campagne médiatique assez violente. Le Pogam accusait son ancien associé d'être "dans une stratégie personnelle", se plaignant d'avoir été mis à l'écart de plusieurs décisions. Il évoquait "un climat de terreur" au sein des collaborateurs, une société où "l'on parle de moins en moins de films, de plus en plus de stratégies de marques". A propos de Christophe Lambert, il disait : "il a surtout la réputation d'être brutal; ce n'est pas ma culture".

Outre Lambert, ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy, Besson a recruté Emmanuelle Mignon comme Secrétaire générale d'EuropaCorp, elle-même ancienne conseillère auprès du Président de la République.

The Tree of Life ne sera pas une avant-première mondiale à Cannes

Posté par vincy, le 31 mars 2011

Le nouveau film de Terrence Malick (prix de la mise en scène à Cannes, en 1979, pour Days of Heaven), The Tree of Life, avec Sean Penn et Brad Pitt, est presque assuré, selon plusieurs sources concordantes, de figurer dans la sélection officielle du prochain Festival de Cannes. Europacorp, coproducteur et distributeur français, a tout misé sur ce lancement cannois pour lui donner une visibilité internationale. Cela fait un an que la société de Luc Besson patiente pour sortir un film qui a subit le perfectionnisme de son réalisateur.

Mais rien ne dit que le film sera en compétition. En effet le film sortira - c'est confirmé - au Royaume Uni le 4 mai, au moins une semaine avant sa présentation au Festival. Cannes ne pourra plus afficher The Tree of Life comme une avant-première mondiale, internationale ou même européenne. Le fait que cette oeuvre américaine soit distribuée d'abord outre-manche le prive de tous ces qualificatifs.

Bien sûr de nombreux films sortent avant Cannes, dans leur pays, avant de s'offrir une avant-première internationale sur la Croisette. Mais là, le cas est différent et pourrait compromettre ses chances de viser la Palme d'or. Une présentation hors-compétition reste plus qu'honorable et suscitera malgré tout une folie du côté des journalistes et des festivaliers, qui se battront pour voir le film de ce cinéaste culte et rare.

En France, le film est programmé pour le 18 mai, sous le nom Tree of Life.

Bilan 2010 – Warner Bros domine le marché français

Posté par vincy, le 4 février 2011

12,6% de part de marché, +41% d'entrées, 26 119 139 spectateurs : Warner Bros surclasse tous les distributeurs en France. Et en moyenne par films (Warner Bros en a sorti 18 en 2010), le studio américain est juste dépassé par Walt Disney, qui, avec 7 productions, a séduit 19 372 346 spectateurs (soit 2 767 478 par films). Warner Bros pique ainsi la première place à 20th Century Fox, qui bénéficiait, certes, du décollage d'Avatar en 2009.

Le premier distributeur français est 5e. Europacorp, avec 15 168 515 entrées, progresse de 85%. Pathé, leader en 2009, baisse à la 7e place (-22%). Gaumont (+103%), ARP Selection (+412%), Ad Vitam (+86%) et Memento (+56%) ont aussi connu une très belle année.

À l'inverse, Sony Pictures (-44%), SND, malgré Twilight (-48%), Wild Bunch (-70%) et Bac films (-56%) ont vécu une année horribilis.

Parmi les 25 distributeurs les plus importants, qui ont sorti entre 4 et 28 films, la moyenne par film donne un autre éclairage. Disney, Warner, Paramount et Europacorp font plus d'un million d'entrées par film. Le Pacte (19 films), Rezo, Pyramide et MK2 ont sorti plus de dix films mais ne dépassent pas les 100 000 entrées par sorties.

Les dérapages de Mel Gibson, ou la malchance de Jodie Foster

Posté par vincy, le 19 juillet 2010

mel gibson the beaver15 ans après sa deuxième réalisation, Home for the Holidays, Jodie Foster revenait (enfin) derrière la caméra, avec The Beaver. L'histoire  d'un homme perturbé qui ne communique qu'avec une marionnette de castor. Le rôle est tenu par son ami Mel Gibson, avec qui elle entretient de bons rapports depuis Maverick (1994).  Le film est prêt. La sortie est calée quelque part au deuxième semestre 2010. Aucun festival pour l'instant ne l'a confirmé dans sa programmation. Ni Toronto ni Venise n'ont voulu s'engager sur le film, considérant sans doute les dernières frasques de Gibson comme une provocation évitable.

Mel Gibson est au coeur d'une tempête médiatique à cause de propos racistes qu'il a tenu. Depuis leurs révélations, les médias américains le traitent de pervers sexuels, de paranoïaque,  de bigot hypocrite, à quoi il faut ajouter les accusations passées : alcoolisme, violence conjugale, adultère... ça fait désordre pour un homme qui a souvent fait du prosélytisme avec son catholicisme version pure et dure. Désormais lynché publiquement, l'ex-star est victime de propos tout aussi condamnables et insultants. Son agence a décidé d'interrompre 30 ans de collaboration commune.

Cela ne va pas aider le film de Foster. Produit par Summit Entertainment (Twilight), ce film à budget moyen (20 millions de $) et sans réels enjeux financiers, pourrait être bloqué par les différentes procédures juridiques contre Gibson. Il y a peu de chance qu'il aille en prison (les écoutes qui ont enregistré ses diatribes racistes et obscènes sont illégales, il y a des doutes sur les intentions de son ex-petite amie, Oksana Grigorieva) et il est même probable qu'il soit blanchi au final.

Mais Summit réfléchit à la meilleure stratégie marketing à adopter : attendre que le souffle médiatique retombe ou risquer des dépenses inutiles pour présenter le film dès les festivals de l'automne?  La possibilité que le film ne sorte même pas aux Etats-Unis est évoquée.

Pour Jodie Foster, la déveine continue. Depuis 2004, elle a laissé en plan son projet longuement mûri, Flora Plum. D'abord proposé à Russell Crowe et Claire Danes, le film sur le milieu du cirque est tombé à l'eau en 2000 à cause d'une blessure à l'épaule de la star masculine. USA Films se désengage alors du montage. Puis, la production a repris quand Ewan McGregor et Meryl Streep se sont engagés sur le projet. Nous sommes alors fin 2003. Le film de 24 millions de $ était parvenu à avoir le soutien d'Europacorp. Mais les délais ont été trop longs et aucun des acteurs n'est alors disponibles. Le film est mort une deuxième fois.

Elle enchaîne avec un autre projet, Sugarland, avec Robert de Niro, son partenaire de Taxi Driver. Il ne se fera jamais.

Jodie Foster continue de jouer de malchance. Pourtant, du côté d'Hollywood, on confirme que The Beaver est l'un des meilleurs scripts du moment. Il a d'ailleurs intéressé Jim Carrey et Steve Carrell.

Europacorp accuse des pertes et change de directeur général

Posté par vincy, le 7 juillet 2010

europacorp logoLa société EuropaCorp, fondée par Luc Besson, a publié ses résultats annuels (arrêtés au 31 mars). Le chiffre d'affaires a augmenté de 41,1% (181,3 millions d'euros), grâce notamment au succès des ventes à l'international au second semestre 2009 et aux 18 films sortis au cours de l'exercice (contre dix en 2008-2009). Mais elle subit aussi les contre-performances de  Arthur et la vengeance de Maltazard et From Paris With Love). Après impôts, le résultat net affiche une perte de 9,8 millions d'euros, en recul de 204,3% par rapport à l'exercice précédent.

Europacorp reconnaît avoir sorti trop de films et songe à limiter sa programmation annuelle à 10-12 films par an.  Par ailleurs, la société, qui vient de boucler le financement de la Cité du cinéma de Saint-Denis, ne manque pas de projet, que ce soit dans l'animation (3D) ou pour le petit écran, avec la récente acquisition de Cipango (XIII the Series est en tournage en attendant Transporteur et Arthur).Le catalogue aussi augmenté sa valeur, passant de 100 millions d'euros en 2008 à 128,1 millions d'euros en 2009.

Le directeur général Jean-Julien Baronnet a ainsi présenté pour la dernière fois ces chiffres puisque son départ a été annoncé aujourd'hui 7 juillet. Il est remplacé à par Christophe Lambert, ancien du groupe Publicis France et directeur général délégué de Frontline, le holding de contrôle du groupe de Besson. C'est notamment lui qui a piloté l'opération de la Cité du cinéma, censée voir le jour au premier semestre 2012.

Frontline, qui a des participations aussi dans Digital Factory et Blue Advertainment, a d'ailleurs accueilli en mai dernier Emmanuelle Mignon, ancienne directrice de cabinet de Nicolas Sarkozy (et sa plume durant la campagne 2007). Elle a pris en charge la direction de la stratégie et du développement.

Cannes 2010 : le nouveau film de Terrence Malick n’est vraiment pas prêt

Posté par vincy, le 25 avril 2010

brad pitt the tree of life terrence malickOutre François Ozon (qui voulait l'ouverture et qui ira finalement à Venise) et Vincent Gallo (même pas à la Quinzaine), Terrence Malick sera le grand absent du 63e Festival de Cannes. Attendu sur la Croisette depuis un an, au point qu'EuropaCorp en avait acquis les droits de distribution en France au prix fort (on parle de 3 millions d'euros), The Tree of Life ne sera pas prêt dans les temps. Selon plusieurs sources, le film, tourné il y a deux ans, est finalisé à 97%. Tandis que le montage est quasiment complété, il reste à optimiser les effets visuel - qui comporte des dinosaures et semble-t-il des épisodes de la Genèse - notamment pour que la copie IMAX 70 mm soit parfaite. On connaît le perfectionnisme légendaire du cinéaste.

C'est d'autant plus un regret que les différents chanceux qui ont pu voir l'oeuvre considèrent que c'est le meilleur film de Malick depuis Badlands (La balade sauvage). Thierry Frémaux l'a confirmé lors de la conférence de presse du Festival de Cannes le 15 avril. Il aurait aimé annoncé le retour de Malick sur la Croisette, 31 ans après Les moissons du ciel (pour lequel Malick avait remporté le prix de a meilleure mise en scène). On ne pouvait que percevoir son immense déception. Les producteurs, Brad Pitt en tête, et le cinéaste ont officiellement décliné l'invitation du Festival. The Tree of Life ne sera pas prêt avant juin. Reste à savoir si le film sera présent à Venise pour son avant-première mondial, ou s'il aura les honneurs d'un autre festival comme Locarno ou Toronto.

Comme aucune date de sortie est prévue (même si on évoque le mois de novembre), il semble évident qu'il doit sortir à partir du deuxième semestre 2010 en vue des Oscars.

Depuis dix jours, les médias américains ne sont pas tendres avec la sélection cannoise, pauvre en film américain. Les stars ne manqueront pas, et Brad Pitt vient suffisamment régulièrement pour ne pas manquer aux festivaliers. L'autre star du film, Sean Penn, montera les marches pour Fair Game de Doug Liman. Mais la présence de Malick aurait rajouter du prestige à une sélection essentiellement européenne et asiatique. D'autant que Malick est rare (cinq films en 35 ans).

Il a pourtant d'ores et déjà annoncé qu'il préparait un nouveau film, avec Christian Bale, Javier Bardem et Rachel McAdam.

Tous les chemins mènent à Astérix, n’est-il pas?

Posté par vincy, le 2 février 2010

Le groupe a récemment pris la majorité des parts des éditions Albert-René, dans la douleur, devenant ainsi le principal décideur pour les droits d'Astérix, la bande dessinée française la plus lucrative dans le monde. Et à peine quelques mois après cette emprise sur le patrimoine du Gaulois, on note un changement majeur : ce ne sera plus La Petite Reine, la société de production de feu Claude Berri, qui sera en charge de la suite des aventures d'Astérix au cinéma.

En effet, après le désistement d'Europacorp (Luc Besson), Hachette a laissé en concurrence La Petite Reine, désormais gérée par le fils de berri, Thomas Langmann, co-réalisateur du troisième épisode cinématographique, et Fidélité productions, qui vient de signer le plus gros succès français de l'année, Le Petit Nicolas.

Fidélité a gagné la compétition avec un projet rassurant. Car la saga Astérix n'a pas été de tout repos au cinéma. Quand Claude Berri décide de sauter le pas, sous la pression de son fils fan de la BD, il confie la réalisation à Claude Zidi. Avec 9 millions de spectateurs, Astérix et Obélix contre César séduit en France, mais aussi, grâce à un casting européen, à l'international. Hélas, les médiocres effets spéciaux et le scénario ennuyeux ne persuadent pas beaucoup de critiques. Berri pense alors confier le prochain épisode au Splendid, qui cherche alors à se réunir. C'était avant Les Bronzés 3. Ils commencent l'écriture de l'adptation d'Astérix en Hispanie, mais Uderzo, à la lecture du script, rejette le projet. berri change de fusil d'épaule et demande à Chabat une autre version. L'ex-Nul opte pour Astérix et Cléopâtre, à sa sauce. Malgré ses défauts, le film est à la fois le plus gros succès de la série, l'un des plus importants triomphes au box office de ces trente dernières années, et reçoit des critiques plutôt favorables. 14,5 millions de spectateurs plus tard, Berri lance une autre suite. Elle sera co-réalisée par Langman et Frédéric Forestier. Astérix et Obélix aux Jeux Olympiques change d'acteur pour le héros gaulois, embauche Poelvoorde et Delon, coûte 78 millions d'euros et se "plante" à 6,8 millions de spectateurs. Pas un échec mais une sérieuse déception quia certainement pesé dans la décision d'Hachette.

Résultat des courses, Astérix 4 change d'équipe. Après avoir adapté Goscinny pour Le Petit Nicolas, Fidélité et Laurent Tirard s'attaquent à un autre monument de Goscinny, Astérix chez les Bretons. On attend encore de voir qui interprétera les villageois bretons, et quand le tournage débutera.

Duris va vivre sa vie aux côtés de Deneuve et Foïs

Posté par vincy, le 10 septembre 2009

durisdeneuvefoisarestrup.jpgDuris. Deneuve. Foïs. Arestrup. Un sacré quatuor. Excitant. Surtout que les quatre comédiens tournent dans l'adaptation d'un roman de Douglas Kennedy, L'homme qui voulait vivre sa vie (1998), traduction de The Big Picture. Sur le modèle de Ne le dis à personne, le réalisateur Eric Lartigau a transposé le best-seller très américain en région parisienne. Le réalisateur change surtout de registre après deux pastiches (Mais qui a tué Pamela Rose? et Un ticket pour l'espace) et uine comédie romantique à succès (Prête-moi ta main).

Le tournage vient de débuter. Le Figaro a même révélé comment finissait le personnage de Catherine Deneuve. Malhabile. D'autant qu'il s'agit de la surprise de cette adaptation. Dans le roman, l'associé du jeune avocat, interprété par Romain Duris, est un homme. "Ce qui m'a beaucoup plu, c'est qu'Eric m'a dit que le personnage d'Anne, qui est le mentor de Paul, était très viril. Et que finalement c'était un rôle d'homme" avoue la star. Pour se préparer, elle écoute du rock et fait confiance au jeu de son partenaire : "Il a comme moi une façon de parler très rapide et l'envie de bousculer les choses."

Duris, avocat brillant, marié, deux enfants est passé à côté de sa vie. Sa femme, Sarah (Marina Foïs, la compagne de Lartigau à la ville), prend un amant photographe - le métier que Paul voulait exercer. Après avoir tué accidentellement cet amant, Paul  disparaît et prendre l'identité de l'amant, pour essayer de se reconstruire et vivre enfin sa vie.

Le tournage a commencé à Paris avant de s'externaliser dans le Morbihan et au Monténégro. EuropaCorp avait acquis les droits en 2006. Il y aurait eu une vingtaine de versions de scénario. 18 millions d'euros de budget plus tard, le studio de Luc Besson a lancé la production. La sortie est prévue dans un an.

Luc Besson réalisera Adèle Blanc-Sec

Posté par vincy, le 17 mai 2009

adeleblancsec.jpgEuropacorp, la société de Luc Besson avait d’abord acquis les droits de la bande dessinée, Adèle Blanc-Sec, du belge Jacques Tardi. Besson a écrit le scénario, au départ sans l’idée de le réaliser lui-même. Mais, tombant amoureux du personnage, il a décidé de retourner derrière la caméra dès la fin de cet été, en France et en Egypte, voulant sans doute conjurer l’échec public de Angel-A.
Besson négocierait avec Louise Bourgoin pour jouer son écrivaine intrépide. Frédérique Bel, omniprésente sur le tapis rouge ces jours-ci, se vante déjà d’avoir été choisie pour être la sœur d’Adèle. Ce projet à 25 millions d’euros obligera à reconstituer le Paris de 1912. « C’est un mélange d’Amélie Poulain et d’Indiana Jones » selon Besson.

Sa société présnete A l’origine en compétition mais aussi I love You Philip Morris à la Quinzaine.

Millénium en trois volets au cinéma

Posté par vincy, le 20 mars 2009

Rien n'est simple. Au départ, les producteurs suédois, allemands et danois décident de produire la trilogie Millénium, adaptée des best-sellers de Stieg Larsson, de la manière suivante : un film, le premier tome, pour les salles de cinéma et trois fois deux épisodes pour la télévision, pour l'ensmble de la saga. UGC emporte les droits de diffusion du film pour une sortie le 13 mai 2009 en France et Canal +, il y a quelques semaines, acquiert les droits de diffusion de la série télévisée pour une programmation en octobre prochain.

UGC a ainsi grillé Pathé et EuropaCorp, sur les rangs. Surtout, la société française cherche à empêcher par tous les moyens que les producteurs scandinaves revendent les droits pour un remake américain. Car, d'une part, aucun distributeur américain ne s'est manifesté jusqu'à présent, attendant sans doute de voir si les romans allaient séduire le public états-unien ; d'autre part, le format imaginé au départ ne correspond pas à une manière d'exploiter un livre pour le cinéma. Le mélange grand écran-petit écran n'est pas dans leurs habitudes.

Il aurait pu en être autrement. Mais le grand manitou de la télévision suédoise, l'homme le plus puissant des médias scandinaves, s'est entêté avec son casting 100% suédois, son concept (1 film + 2 téléfilms) et ne s'attendait sûrement pas à un intérêt aussi vivace pour ce polar violent.

Or, le film cartonne en Suède et au Danemark et maintenant en Norvège, avec un total de 1,5 millions d'entrées. Et, surtout, refusé par Cannes - il ne correspondait pas aux critères d'exclusivité de plus en plus exigés par le Festival - il va devoir se lancer à l'assault de l'Europe, face à Anges & Démons, notamment, sans le coup de pouce marketing qu'aurait offert les marches du palais de la Croisette.

Yellow Bird et Swedish Television ont donc décidé aujourd'hui, de manière inattendue, de sortir les deux suites au cinéma. Ce qui va poser un problème pour ceux qui ont acheté les droits télévisés. Mais les producteurs assurent que les contrats ne seront pas retouchés. Le deuxième volet sortira en Suède en septembre et le troisième en novembre.

Les distributeurs étrangers vont donc désormais négociés pour les deux suites, mais surtout devront prévoir des sorties très "rapprochées". A moins que Canal + décale sa diffusion télévisée, UGC n'aura que cinq mois pour sortir les opus deux et trois. La télévision suédoise a préféré attendre mars 2010 pour diffuser la série de six épisodes (9 heures). Etrangement, elle sera disponible en DVD dans les pays scandinaves dès décembre.

A ce point d'improvisation et d'anarchie, on ne connaît qu'un équivalent : les chaînes de télé françaises capables de mélanger les saisons d'une série américaine en une soirée. ;-)