Truffaut à la Cinémathèque et chez vous

Posté par vincy, le 10 octobre 2014

Depuis hier et jusqu'au 25 janvier 2015, la Cinémathèque française rend hommage avec une exposition consacrée à François Truffaut, dont on célèbre les 30 ans de sa disparition.

Vous ne pouvez pas la voir? Vous voulez prolonger l'expérience de cette expo? Il y a plusieurs moyens  d'y parvenir.

- Un catalogue (35€) de 240 pages qui paraît cette semaine. Coédité par la Cinémathèque et Flammarion, l'ouvrage compile archives personnelles du cinéastes, grands thèmes de son oeuvre, entretiens, photographies de tournages et documents inédits. De nombreux livres sur François Truffaut sont récemment parus.

- Une rétrospective intégrale du 8 octobre - avec une version restaurée du Dernier Métro en ouverture - au 30 novembre. A noter que le 25 octobre L'homme qui aimait les femmes sera présenté par Brigitte Fossey. La rétro est accompagnée d'un cycle "Autour de Truffaut" (des films dont il a été scénariste ou coproducteur) et de documentaires sur lui.

- Une programmation spéciale à la Cinémathèque, "Après François Truffaut: décalques et influences", rassemble des films de Pierre Salvadori, Arnaud Desplechin, Christophe Honoré, Jacques Doillon, Olivier Assayas, Pascale Ferran, Leos Carax, Jean Eustache, Valérie Donzelli, Noémie Lvovsky...

- Sur le site internet de la Cinémathèque, une exposition virtuelle sous forme de journal intime, , "Truffaut par Truffaut", divisé en 14 chapitres sera mis en ligne pour découvrir un Truffaut différent. Chaque lundi, la publication d'un chapitre révélera des archives de l'INA, de la Cinémathèque et celles du réalisateur.

- Deux journées François Truffaut. Les 6 et 7 novembre, des conférences (critique, acteur, littérature, technique) et des dialogues (autour du scénario, de la musique), une lecture et deux tables rondes seront organisées à la Cinémathèque.

- Une programmation pour le jeune public, ainsi que des ateliers Kinokids, des stages pendant la Toussaint est également prévue.

- L'intégrale de François Truffaut en DVD avec un coffret de 21 films.

- Un coffret de cinq CD avec un livret et des photos, qui compile l'ensemble des BOF de sa filmographie.

- Enfin, Arte rendra hommage au cinéaste du 27 octobre au 7 novembre avec la diffusion de La peau douce, Le dernier métro et un documentaire inédit François Truffaut, l'insoumis, et Les Quatre cents coups.

David Cronenberg expose ses délires à Amsterdam (et sur Internet)

Posté par cynthia, le 22 juin 2014

Du 22 juin (aujourd'hui, donc) au 14 septembre, ceux qui passeront par Amsterdam pourront se régaler en passant par l'étrange et futuriste bâtiment abritant le musée du cinéma, nommé Eye, qui organise une exposition consacrée au réalisateur David Cronenberg.

L'exposition David Cronenberg - The Exhibition retrace le travail du célèbre réalisateur en se concentrant sur l'image du corps, de l'esprit, de la technologie et des médias de masse dans ses films. Elle explore ainsi le thème clé de ses films: la transformation physique et psychologique de ses personnages. On y retrouve également des objets des effets spéciaux et ceux ayant servi sur les tournages tels que des croquis, des photos, des extraits audiovisuels, des accessoires (le casque de Vidéodrome, les consoles de jeu de eXistenZ, les appareils orthopédiques de Crash, la machine à écrire du Festin nu, le Télépod de La mouche) et même des costumes.

Imaginée par Festival International du Film de Toronto, elle sera agrémentée de petits films retraçant le travail du cinéaste canadien. C'est la première fois que l'exposition, d'abord organisée à Toronto, se déplace à l'étranger.

Pendant toute la durée de l’exposition, les dix-huit long-métrages de Cronenberg ainsi que ses courts-métrages seront projetés, en trois thématiques. Du 22 juin au 20 juillet, des scientifiques qui sortent des sentiers battus avec des théories peu orthodoxes ; du 20 juillet au 17 août, l’humanité forcée de reconnaître l’aspect matériel du corps humain ; et du 17 août au 14 septembre, la technologie qui change notre physique et notre mental.

Imaginée par Festival International du Film de Toronto, elle sera agrémentée de petits films retraçant le travail du cinéaste canadien. C'est la première fois que l'exposition, d'abord organisée à Toronto, se déplace à l'étranger. Pour tous renseignements, vous pouvez aller sur le site internet du musée.

Et pour ceux qui n'iraient pas à Amsterdam, le Festival de Toronto propose une exposition virtuelle sur Internet, David Cronenberg, Evolution.

Larry Clark vend ses photos à bas prix

Posté par cynthia, le 22 juin 2014

larry clark

Partant du constat que les jeunes ne peuvent s'offrir de l'art - il est clair qu'un étudiant aura du mal à se payer une oeuvre d'art comme il peut s'offrir un McFlurry à 16h30 -, Larry Clark a décidé de brader ses photographies. "Le jeune n’aura jamais les moyens de s’offrir «des œuvres d’art à 10 000 dollars", explique Larry Clark dans un communiqué de presse.

Lorsqu'il est retombé sur des milliers de tirages originaux de ses photos, sur des matériaux de travail préparatoires à ses longs-métrages et sur des portraits de sa jeunesse, Clark a donc décidé de les vendre au lieu de les laisser prendre la poussière dans une malle ou de finir dans un musée (on se souvient de l'exposition au Musée d'art moderne de Paris en 2010).

Larry Clark, 71 ans, va vendre ces tirages (des 10x15 cm et 13x18 cm pris entre 1992 et 2000) à des prix "dérisoires" (125 euros) pour permettre à son public de les acquérir certains. Il s'agit de document retraçant ses films les plus remarquables comme : Kids (1995), Bully (2001) et le sulfureux Ken Park (2002).

Il s’adresse à "tous les jeunes qui viennent voir (s)es films par milliers et qui ne pourront jamais se permettre de mettre 10 ou 15 000 dollars pour un tirage… C’est un retour à l’envoyeur pour tous les skateurs et collectionneurs qui voudraient garder un souvenir, comme ça, je pourrais mourir heureux", a-t-il écrit.

La vente aura lieu du 1er au 6 juillet à la Galerie Simon Lee de Londres. Les photographies y seront exposées.

Parallèlement, Larry Clark vient de lancer une boutique en ligne (livres, tee shirts, disques, photos).

Expo Indiens des Plaines : les Amérindiens réhabilités par le cinéma

Posté par vincy, le 8 avril 2014

indiens des plainesDu samedi 12 avril au dimanche 27 avril, le Musée du quai Branly propose une sélection de films, choisis par le critique et historien de cinéma Michel Ciment, à l'occasion de la nouvelle exposition Indiens des Plaines (8 avril-20 juillet 2014), qui s'ouvre aujourd'hui.

Cette exposition composée de 140 objets livre une vision inédite de toutes les traditions esthétiques de ces populations amérindiennes (Sioux, Cheyennes, Arapahos, Comanches...). "Sa particularité tient au fait qu’elle met en évidence la permanence de l’expression artistique et la continuité du style visuel des Indiens des Plaines alors même que les premiers contacts avec les européens, puis les américains, allaient apporter à ces territoires de profonds changements politiques et culturels" explique le musée. L’exposition intègre une salle de cinéma, dont la programmation intitulée "Stéréotypes", est conçue également par Michel Ciment, D'une durée de 20 minutes environ, ce programme intègre notamment des extraits de films de Cecil B. De Mille, John Ford, William A. Wellman...

L'Indien, le barbare qu'il fallait tuer

Pour compléter ce parcours, le cinéma est une bonne manière de découvrir la vision hollywoodienne (mais pas seulement) de ces peuples. Cette vision a évolué avec le temps. "Le musée propose une rétrospective du cinéma américain retraçant l’évolution de la représentation de l’Indien plus complexe qu’il n’y parait" peut-on lire dans le communiqué. Le cycle présente d'ailleurs des réalisations de cinéastes amérindiens, encore trop rares.

Mais, enfin, pendant très longtemps, un bon Indien au cinéma était un Indien mort. L'ennemi facile des Westerns était souvent un guerrier, sauvage, sanguinaire, prêt à scalper les gentils colonisateurs... Le Western était alors fondateur d'un mythe américain : la conquête du territoire, les héros historiques d'un pays neuf, la construction d'une civilisation (à opposer aux Indiens qui n'étaient pas civilisés). A son apogée, dans les années 50, tous les grands cinéastes et toutes les stars devaient se confronter au genre. Globalement, le Western était manichéen, les personnages stéréotypés, l'action assez binaire.

Il y a bien sûr des exceptions : en 1925, dans La Race qui meurt, George B. Seitz montrent les Indiens comme des victimes de la Conquête de l'Ouest. En 1944, dans Buffalo Bill, de William Wellmann, film antimilitariste sur le célèbre pionnier, on fait l'éloge des Hommes "qui se battent les mains nues avec la nature".

Prise de conscience

Dans les années 1950, quelques films réhabilitent les Indiens et tentent de créer des relations amoureuses "mixtes", toujours très compliquées (où souvent l'Indienne est sacrifiée, tuée...). John Sturges, Anthony Mann, Howard Hawks, Henry Hathaway, John Ford, Raoul Walsh ont essayé de les dépeindre de manière plus humaniste. C'est d'autant plus ironique que les mêmes étaient capables de filmer des Westerns racistes et d'autres complètement pro-Indiens. Car Hollywood prend conscience que les Indiens sont des victimes de racisme, comme les noirs à la même époque. Les Indiens ne sont plus forcément les méchants, au pire ils restent une menace.

De plus en plus engagé en faveur des Indiens, Hollywood vire progressivement sa cuti. Samuel Fuller, Martin Ritt, Sydney Pollack, Arthur Penn, Robert Altman, ... : avec les années 60 et 70 et l'arrivée d'un cinéma plus réaliste, les réalisateurs collent davantage à une réalité historique. Dans les films, on cesse de peindre des acteurs WASP pour engager de véritables comédien Amérindiens. Le Western se transforme par la même occasion. Le genre devient spaghetti ou naturaliste, social ou même politique. Puis il va glisser vers un aspect plus crépusculaire : Eastwood et Peckinpah remplacent Ford ou Hawks. John Wayne est mort, Gary Cooper à la retraite. Les héros blancs sont devenus tourmentés, ambivalents. La conquête de l'Ouest a son prix, et laisse un goût amer. Du sang coule à flots, la violence est plus crue. Comme pour le Vietnam, l'Amérique se retrouve face à elle-même : un génocide qu'elle n'assume pas. Avec Jeremiah Johnson, Sydney Pollack veut casser le mythe et préfigure ce que deviendra le Western 20 ans plus tard. Il devenait inconcevable de tourner un Western raciste, de se complaire avec le génocide amérindien. Les historiens, la conscience politique des années 70 étaient passés par là.

Avec l'arrivée des blockbusters et des effets spéciaux, le genre disparaît. Les Indiens avec. Il faut attendre les années 90 pour le voir réapparaître avec des films sombres, des Indiens enfin valorisés. Danse avec les Loups est emblématique de ce tournant : les tribus ne parlent plus anglais, les rites sont observés et respectés, le "blanc" n'est pas forcément le bienveillant. Outre le film multi-oscarisés de Kevin Costner, quelques films se démarquent par leur succès ou leur qualité, tels, respectivement, Le dernier des Mohicans ou Dead Man. L'an dernier, dans The Lone Ranger, l'Indien était même le véritable héros, honnête et "intègre", d'un spectacle où la civilisation "blanche" était corrompue et immorale.

Les films présentés au cycle du musée du Quai Branly:
- Une aventure de Buffalo Bill (The plainsman), Cecil B. DeMille
- Buffalo Bill, William A. Wellman
- The fighting blood, D.W Griffith
- The massacre, D.W Griffith
- The silent ennemy, H.P Carver
- La charge fantastique, Raoul Walsh
- Au-delà du Missouri, William A. Wellman
- La captive aux yeux clairs, Howard Hawks
- La rivière de nos amours, André de Toth
- La prisonnière du désert, John Ford
- Le jugement des flèches, Samuel Fuller
- Le vent de la plaine, John Huston
- Les deux cavaliers, John Ford
- Les Cheyennes, John Ford
- Un homme nommé cheval, Elliot Silverstein
- Les extravagantes aventures d'un visage pâle (Little Big Man), Arthur Penn,
- Le Soldat bleu, Ralph Nelson
- Jeremiah Johnson, Sydney Pollack
- Touche pas à la femme blanche, Marco Ferreri
- Buffalo Bill et les Indiens, Robert Altman
- La revanche d'un homme nommé cheval, Irvin Kershner
- The Black Hills are not for sale, Sandra Sunrising Osawa
- Images of Indians, Phil Lucas
- Our sacred land, Chris Spotted Eagle
- The Great Spirit Within The Hole, Chris Spotted Eagle
- Danse avec les loups, Kevin Costner,
- Jimmy P. (Psychothérapie d'un indien des plaines), Arnaud Desplechin

Nancy Cunard et les premiers pas du cinéma afro-américain

Posté par vincy, le 18 mars 2014

exposition nancy cunard musée du quai branlyDepuis le 4 mars et jusqu'au 18 mai, le musée du quai Branly accueille une exposition aussi passionnante qu'enrichissante, "L'Atlantique noir - Nancy Cunard, Negro Anthology (1931-1934)". La personnalité singulière et iconoclaste de Nancy Cunard (1896-1965), artiste avant-gardiste et citoyenne engagée contre le colonialisme et le racisme, permet de redécouvrir la lutte anti-discriminatoire des années 20 et 30. A partir de 1931, elle entreprend un travail documentaire exceptionnel qui dura trois ans avant d'aboutir à la publication de Negro Anthology: 855 pages qui mélangent culture populaire, sociologie, politique, histoire, histoire de l’art à travers des articles, des archives, des photographies, des extraits de presse, des partitions musicales et des témoignages. Les contributeurs sont militants, journalistes, artistes, universitaires, africains-américains, antillais, africains, malgaches, latino-américains, américains, européens, femmes et hommes. L'ouvrage est une revendication affirmée sur l'apport des noirs dans l'Histoire et notamment dans notre culture.

Le visiteur débute son parcours avec la découverte de cette femme anticonformiste puis découvre ceux qui ont participé à cette anthologie avant de rappeler le contexte de l'époque, ce qui inclut le cinéma.

Les premières vedettes afro-américaines

L’histoire culturelle des Noirs d’Amérique, des Antilles et d’Afrique est abordée dans des textes de Negro Anthology traitant de différents arts. L’aspect documentaire de l'ouvrage est illustré par la publication de photographies, de biographies et d’autobiographies d'artistes, incluant celles de comédiens et mais aussi des photos de tournages de films. Parfois ce sont des seconds-rôles, souvent ce sont aussi des chanteurs ou danseurs utilisés pour des comédies musicales.
La section « Negro Star » présente ainsi 45 photographies d’artistes noirs, de spectacles et de films. Les premières "vedettes" de "couleur" du grand écran.

kenneth macpherson borderlineDans le couloir qui mène vers la fin de l'exposition, un pan entier consacré au 7e art va plus loin et s'interroge sur la représentation du noir au cinéma, souvent cantonné dans le rôle du descendant d'esclaves, dans les champs de coton. Les noirs sont ainsi des nounous, des bouffons ou des fainéants (Wooing and wedding of a coon en 1905, The Masher en 1907, Coon Town Suffragettes en 1914), des métisses et mulâtres mal dans leur peau (The debt en 1912, In Humanity's cause, In slavery days, The octoroon en 1913, Naissance d'une nation en 1915, Within Our Gates en 1919) ou encore des sous-fifres souvent exploités. D.W. Griffith n'hésite pas à ajouter le personnage du sauvage, de la brute, du barbare dans Naissance d'une nation. Le criminel est un animal s'il est noir. Et même s'il est esclave et qu'il hait son propriétaire, il n'est pas légitime à prendre sa revanche ou à s'insurger.
Ce débat se retrouve dans la discussion entre le célèbre acteur/chanteur afro-américain Paul Robeson et le réalisateur écossais Kenneth Macpherson (photo). L'exposition la synthétise tout en montrant quelques extraits du film qu'ils ont tourné ensemble, Borderline (1930).

Sortir des clichés et des préjugés

Kenneth Macpherson, auteur du texte A Negro Film Union – Why Not? dans la Negro Anthology, et réalisateur de Bordeline, défend ici l’idée que les acteurs et réalisateurs noirs doivent s’approprier le cinéma. Borderline est l'histoire, à l'époque choquante, d'un triangle amoureux interracial où une femme noire tombe amoureuse d'un homme blanc déjà marié.

"En mêlant une image expérimentale, des intrigues psychologiques et sentimentales entre des Blancs, des Noirs, des homosexuels, des lesbiennes et en dénonçant le racisme, Macpherson réalise un film d’avant-garde du point du vue esthétique, théorique et politique" explique le dossier de presse. Pourtant, dans d'autres films, l'acteur noir américain Paul Robeson (Show Boat, les Mines du Roi Salomon), durant les années 20, est parfois filmé comme une « icône noire primitive ».

Un long chemin

L'an dernier, au Festival International du Documentaire à Marseille, Richard Peña, professeur d'Études filmiques à Columbia University, et ancien directeur de la programmation des festivals du Film de New York et de la Film Society of Lincoln Center, a expliqué que l'évolution s'était faite durant les années 30 : "Les Afro-Américains faisaient des films depuis l’ère du cinéma muet, et sont parvenu à créer, dès les années 30, leur propre industrie cinématographique qui a créé et distribué des films qui dépassaient les médias dominants des blancs. Ces films, où on trouve tous les genres — de la comédie à la comédie musicale et du western jusqu’aux films de gangsters — traitent souvent des thèmes qu’Hollywood n’osait pas à l’époque aborder, tel des amours mixtes, des préjugés sociaux dans la communauté afro-américaine elle-même ou le lynchage." On pense alors à Oscar Micheaux, considéré dans les années 30 comme le réalisateur emblématique des "Race movies", cinéma de résistance à la domination hollywoodienne.

the birth of raceSi Edison a filmé dès 1895 des Antillais et en 1898 The Colored Troops Disembarking et plus tard The Ninth Negro Cavalry Watering Horses, on se souvient aussi qu'en 1903, Edwin S. Porter réalise La Case de L'Oncle Tom avec un acteur blanc maquillé en noir. Et cette anomalie sera répétée avec Le Chanteur de Jazz de Alan Crosland, premier film "parlant" de l'histoire, réalisé en 1927, où l'acteur blanc doit se maquiller en personne de couleur.

Il y a bien des exceptions : certains réalisateurs ou acteurs ont donné une image positive de la population de couleur comme William Jones Foster avec le premier film afro-américain en 1912, The Railroad Porter. Six ans plus tard, Emmett J. Scott et John W. Noble produisent The Birth of a Race (photo), réponse au film raciste Naissance d'une nation. Et en 1916, la Lincoln Motion Picture Company est fondée : tous les membres de cette société sont noirs.

Il faudra attendre 1940 pour qu'Hollywood sortent les africains-américains de la marginalité. Hattie McDaniel rentre alors dans l'histoire en étant la première personne noire à remporter un Oscar pour son second rôle, très cliché, dans Autant en emporte le vent. Et la représentation du noir n'évoluera que dans les années 50/60, quand Hollywood décide de devenir un outil de propagande anti-ségrégationniste avec des films comme Du silence et des ombres ou La chaîne avec Sidney Poitier, première star noire traitée d'égal à égal avec ses collègues wasp.

Le Musée Art ludique prépare l’invasion des superhéros Marvel

Posté par cynthia, le 9 mars 2014

marvel exposition musée art ludiqueAprès son exposition dédiée à Pixar qui a séduit 180 000 visiteurs, Art Ludique-Le Musée proposera d'explorer l'univers Marvel : "L'art des Super-Héros Marvel". De quoi réviser au moment de la sortie du second opus de Captain America prévu le 26 mars, et avant les sorties de The Amazing Spider-Man 2 le 30 avril, de X-Men: Days of Future Past le 21 mai et des Gardiens de la Galaxie le 13 août. Et dix autres films sont déjà en tournage en préparation.

13 milliards de $ au box office mondial

Les Avengers, Iron Man, Captain America, Thor, Hulk, X-Men, 4 fantastiques, Spider-Man et autres Surfer d'argent sont autant des icônes de la BD américaine que des superhéros du cinéma. 31 films déjà sortis : 5,8 milliards de $ de recettes rien qu'en Amérique du nord. 11 de ses films ont rapporté plus de 200 millions de $. Dans le monde, la marque Marvel a récolté 13,2 milliards de $ au cinéma (9 films ont dépassé la barre des 500 millions de $).

Le phénomène est planétaire et semble inusable. C'est d'autant plus suprenant que les "comics" américains se vendent relativement peu en France, par exemple.

Pourtant, leurs costumes et leurs emblèmes sont universels, leur place dans notre imaginaire et dans la culture de notre époque est incontournable. Logique que ces Super-Héros squattent le musée Art Ludique.

300 planches originales

Cette rétrospective présentera un panorama de l'univers Marvel, depuis les planches des bandes dessinées d'origine jusqu'aux dessins de concepts et illustrations réalisés pour les toutes dernières productions au cinéma. Le public va ainsi découvrir et admirer quelques 300 planches originales, issues des publications qui ont vu naître ces personnages mythiques, signées par les artistes légendaires qui ont participé à leur création et leur évolution.

L'exposition dévoilera des œuvres de l'incontournable Jack Kirby, créateur avec le scénariste Joe Simon de Captain America, puis créateur avec Stan Lee des 4 fantastiques, des Avengers, de Thor mais aussi des X-Men.

Les fans pourront également admirer le style incomparable de Steve Ditko, créateur avec Stan Lee de Spider-Man, ainsi que les planches et illustrations originales de nombreux  artistes de Marvel comme John Romita, John Buscema, Don Heck, Tim Sale, Alex Ross, Jim Steranko, Gene Colan, Franck Miller, Neal Adams ou encore celles des artistes français Aleksi Briclot ou Olivier Coipel.

200 dessins et storyboards de cinéma

Un focus sur le studio Marvel, producteur des films, permettra de créer une passerelle artistique contemporaine à travers plus de 200 œuvres réalisées pour adapter les super-héros au cinéma. Les visiteurs pourront se délecter devant les peintures de pré-production des films réalisées par Adi Granov, Charlie Weng ou le cultissime Ryan Meinerding au travers de dessins d'étude, de recherche des personnages et des costumes, des story-boards ou encore du design de véhicules et d’accessoires.

Ryan Meinerding, superviseur artistique et concept designer des films Marvel Studios, est l'auteur des peintures de recherches des costumes de Captain America, des différentes armures d’Iron Man et de l’équipe des Avengers. C’est à lui également que l’on doit la peinture réalisée tout spécialement pour l’affiche de l’exposition “L’Art des Super-Héros Marvel“ et qui sera arborée dès le 22 mars au musée Art ludique.

Le parcours présentera également aux visiteurs de découvrir certains des véritables accessoires utilisés pour le tournage des films, au côté de leurs dessins de concept : le véritable casque d’Iron Man sera présenté pour la toute première fois au public, aux côtés du marteau de Thor, de l’armure d’Iron Patriot, du bouclier de Captain America ou encore, entre autres, de la moto de l’Hydre.

Le parcours de la visite sera jalonné de vidéos (*) offrant  des commentaires de Stan Lee sur l’origine de ses créations, ses influences et inspirations, ainsi que des commentaires d’artistes français parmi lesquels Joann Sfar, Zep et Olivier Coipel.

Un musée Marvel?

Si une exposition sur l'univers Marvel est alléchante, l'idée de créer un musée permanent sur les Super-Héros intrigue davantage. Stan Lee a même confié qu'il y a "une possibilité qu'un jour nos super-héros figurent dans les musées". Il ajoute même, avec enthousiasme, qu'il espère que cela arrivera bientôt afin qu'il puisse assister à l'inauguration.

En attendant un "Louvre" version Marvel, l'éditeur-producteur décline ses héros sur tous les supports : télévision, web, jeux vidéos. La machine à cash n'est pas prête de s'arrêter.

* Un musée Marvel : L’avis de Stan Lee.
Ces images sont issues, pour la plupart, d’extraits diffusés ou inédits du documentaire “Derrière le masque des Super Héros” réalisé en 2013 en prévision de l’exposition “L’Art des Super-Héros Marvel”, sur une idée originale de Jean-Jacques Launier, fondateur de Art Ludique-le Musée et commissaire de l’exposition.

Une productrice ouvre une galerie d’art dédiée au cinéma

Posté par vincy, le 17 novembre 2013

la galerie cinémaLa productrice Anne-Dominique Toussaint (Les Films des Tournelles) a ouvert au début de l'automne la Galerie Cinéma à Paris. Située en plein Marais, au 26 rue Saint-Claude (Paris 3e), cette galerie est dédiée aux artistes liés ou issus du cinéma.

Ce nouvel espace veut offrir "un regard singulier et moderne sur l'influence du 7e art dans les champs de la création artistique contemporaine". Première invitée, Kate Barry, fille de Jane Birkin et du compositeur John Barry, y présente Point of View,, exposition qui a déjà tourné dans quelques festivals. Sa série Actrices ainsi que quelques clichés inédits sont visibles du mardi au samedi, de 11h à 19h.

Les films des Tournelles ont récemment produits Alceste à bicyclette, Et maintenant on va où ?, Le hérisson, Les beaux gosses, Miele, Rengaine...

Le musée de l’Art ludique ouvre samedi en célébrant la magie Pixar

Posté par vincy, le 14 novembre 2013

ratatouille exposition pixar

Samedi 16 novembre, un nouveau musée sera inauguré à Paris, sur les docks du Quai d'Austerlitz, dans la Cité de la mode et du design (lieu branché et hors-de-prix pour qui veut s'y restaurer).

Le Musée de L'Art ludique s'ouvrira avec une exposition, "Pixar, 25 ans d'animation", qui se tiendra jusqu'au 2 mars 2014. Inaugurée au MoMA de New York il y a 8 ans (et à l'époque on fêtait les 20 ans de Pixar), l'exposition temporaire mettra à l'honneur les œuvres originales des artistes créateurs du studio Pixar (désormais filiale de Disney). Toy Story, Le Monde de Nemo, Ratatouille ou Wall-e : au total, 500 œuvres, dessins, études, croquis, décors, storyboards, sculptures seront montrés au public. Cette célébration tombe à point nommé pour le studio de John Lasseter qui a révolutionné l'animation hollywoodienne : la machine à cash est moins dominante ces deux dernières années au box office comme en qualité, au point d'envisager pour la première fois l'absence d'un des films Pixar aux prochains Oscars.

Ce nouveau musée cherche ainsi à abolir les frontières entre bande dessinée, manga, jeu vidéo, cinéma à effets spéciaux ou film d’animation. Rien de nouveau tant les récentes expos dans d'autres musées jouaient déjà de ce "trans-art". La BD et le mangas ont désormais portes-ouvertes dans les plus grands musées (actuellement "Astérix" à la Bibliothèque nationale de France et "Albums" au Musée de l'immigration, avec, dans les deux cas des passerelles vers le cinéma) ; Bulles et cases ont même leur propre lieu dédié avec la Cité de la BD à Angoulême. De la Cité des sciences et de l'industrie au Centre Pompidou, les jeux vidéos, le cinéma et le 9e art sont souvent des ingrédients incontournables autour de sujets variés. Et il ne faudrait pas oublier les ouvertures récentes d'espaces de fondations comme celle de l'éditeur Glénat qui s'aventure aussi dans le genre.

Le Musée de l'Art Ludique se concentrera sur les studios d'animation, les dessinateurs de comics, les designers de décors et autres storyboarders de films. "Les visiteurs pourront également se familiariser avec les nouvelles technologies numériques utilisées par les artistes d’aujourd'hui, et mieux percevoir la dimension artistique majeure nécessaire à la réalisation d’un film d’animation ou d’un jeu vidéo" affirme la présentation du lieu.

Le Musée est dirigé par Diane et Jean-Jacques Launier, fondateurs de la galerie Arludik - qui fut longtemps le lieu de référence dans le domaine. Une collection permanente (qui proposera un parcours chronologique évoquant les artistes figuratifs narratifs influents du 19ème siècle, suivis par les premiers créateurs de la BD, puis par les artistes contemporains de la bande dessinée, du manga, du cinéma, de l'animation et du jeu vidéo à travers le monde), des master-class et des conférences animeront l'espace à l'année.

La Belle et la Bête de Jean Cocteau : version restaurée, comédie musicale, livres, expositions, etc…

Posté par vincy, le 24 septembre 2013

josette day jean marais la belle et la bête cocteau

La Belle et la bête ressort en salles le 25 septembre (et en DVD/Blu-ray le 9 octobre), en version restaurée numérisée haute définition. Un travail qui aura duré 3 ans. L'occasion de découvrir ce chef d'oeuvre de Jean Cocteau sur un grand écran avec une image sublime. La copie, qui avait été présentée en avant-première à Cannes Classics, a été revue à partir des indications précises du cinéaste. Le scénario original, classé trésor national, est d'ailleurs exposé au musée des Lettres et manuscrits à Paris du 11 octobre 2013 au 23 février 2014. Il est accompagné du manuscrit autographe du journal de ce film et des photos prises lors du tournage. L'exposition "Jean Cocteau le magnifique-  Les miroirs d'un poète" propose également 150 manuscrits et lettres, ouvrages illustrés et éditions originales, dessins et photographies.

josette day jean marais jean cocteau tournage la belle et la bêteLa Belle et la Bête, adapté du conte de Jeanne-Marie Leprince de Beaumont au XVIIIè siècle, a été adapté plusieurs fois au cinéma, en opéra , comédies musicales, etc... La version de Jean Cocteau date de 1946 avec Josette Day et Jean Marais en vedettes, et Michel Auclair en second-rôle. Le film a marqué son époque grâce à ses maquillages, ses décors, inspirés par le style de Gustave Doré, et ses effets visuels qui rendent l'oeuvre poétique, surréaliste et onirique. Cocteau a reçu le Prix Louis Delluc en 1946.

Décédé il y a 50 ans, le 11 octobre 1963, Jean Cocteau est célébré un peu partout cet automne. La Cinémathèque française organise plusieurs événements. Une rétrospective débute le 2 octobre (ses réalisations comme les adaptations de son oeuvre). Au Musée du cinéma de la Cinémathèque, du 2 octobre au 9 février 2014, une exposition "Jean Cocteau et le Cinématographe" montrera des affiches, scénarios, correspondances, dessins, photographies de tournages, costumes. A noter que sur présentation d'un ticket de cinéma pour La Belle et la Bête, l'entrée est gratuite.

Autre exposition, "Cocteau par Cocteau, à la mairie du XVIe arrondissement de Paris, du 1er au 12 octobre avec des autoportraits et portraits de l'artiste.

Côtés livres, la production est foisonnante : Dominique Marny publie une biographie, Jean Cocteau ou le roman d'un funambule (Editions du Rocher), Claude Arnaud refait le match Proust contre Cocteau (Grasset), Jean Touzot s'intéresse à Cocteau à coeur ouvert : les dernières années (Bartillat), et deux biographies sur Jean Marais vont paraître fin octobre et début novembre.

manuscrit la belle et la bete editions des saint peresDe nombreux écrits de Cocteau sont aussi réédités. Notamment l'édition luxueuse du scénario de La Belle et la Bête (ce mercredi) par les éditions des Saints-Pères. Un coffret comportant le manuscrit original, les indications techniques et narratives de Cocteau, des croquis de personnages. Tirage limité et donc cadeau idéal pour un anniversaire ou pour Noël.

Côté cinéma, le 7e art n'est pas en reste. Arielle Dombasle a réalisé Opium (en salles le 2 octobre), présenté en avant-première à Cannes cette année, d'après le journal éponyme de Cocteau, qu'il tenu pendant une cure de désintoxication. L'histoire raconte les amours compliqués de l'artiste avec Raymond Radiguet, mort précocement.

En février 2014, un remake de La belle et la bête sera sur les grands écrans. Léa Seydoux et Vincent Cassel auront la lourde responsabilité de reprendre les deux personnages. Le film est signé de Christophe Gans.

Enfin, à partir du 16 octobre la comédie musicale, adaptée du dessin animé de Walt Disney, occupe le Théâtre Mogador. En version française. Produite par les équipes françaises du Roi Lion et de Sister Act (Stage Entertainment), cette comédie musicale a été crée il y a 19 ans à Broadway et il y a 16 ans à Londres. A New York, elle a tenu plus de 13 ans, soit 5 461 représentations. Depuis, elle a tourné dans le monde entier... sauf en France. Un comble. Au total, la comédie musicale a récolté 1,4 milliard de $ de revenus dans 115 villes réparties dans 13 pays.

7 raisons pour aller à la Cinémathèque française cet automne

Posté par vincy, le 27 août 2013

pier paolo pasolini et l'évangile selon matthieu

- MICHEL PICCOLI (7 septembre/7 octobre) : une rétrospective dédiée à l'un des plus grands acteurs français. De Sautet à Moretti, de Bunuel à Rivette, de Chahine à Malle, de Costa-Gavras à Demy, il a traversé les cinémas des plus grands auteurs depuis les années 50 jusqu'à aujourd'hui. Le comédien a su imposer son charme naturel, une certaine nonchalance (au summum avec Le Mépris) et un joli mystère presque féminin au service de personnages de plus en plus avides de liberté. En bonus un dialogue avec Serge Toubiana le 7 septembre.

- BERNARDO BERTOLUCCI (11 septembre/13 octobre) : le président du jury du 70e Festival de Venise sera à l'honneur de la Cinémathèque française. Cinéaste sacralisé par une pluie d'Oscars avec Le dernier Empereur, il a réalisé quelques films les plus marquants du cinéma italien : 1900, Le conformiste, Le dernier tango à Paris... Deux avant-premières (Le dernier empereur 3D et son dernier film Moi et Toi et une leçon de cinéma (le 14 septembre) complètent cette intégrale.

- JEAN COCTEAU (à partir du 2 octobre) : L'exposition au Musée du cinéma sera consacrée à l'un des artistes les plus fascinants du siècle dernier : poète, dramaturge, dessinateur, écrivain, cinéaste... La fantasmagorie de Cocteau s'est traduite sur différents supports. A l'occasion des 50 ans de sa mort, la Cinémathèque dévoile affiches, scénarios, lettres, ouvrages, dessins, photos, costumes ... Parallèlement, une rétrospective, incluant ses courts-métrages, accompagnera ce parcours anachronique et allégorique. En bonus, la version restaurée de La belle et la bête et la programmation du Festival du Film maudit, qui s'était déroulé à Biarritz en 1949.

- LES FRÈRES COEN (2-27 octobre) : Leur dernier film, Inside Llewyn Davis a reçu le Grand prix du Festival de Cannes (projeté en avant-première le 17 octobre). Auteurs singuliers du cinéma américain, oscarisés, Palme d'or, ils sont aussi adorés du public grâce à plusieurs films cultes, saignants ou drôles, intimes ou existentiels. Ils tordent la morale et le politiquement correct avec des personnages cocasses, faillibles, inoubliables, tout en touchant à tous les genres : polar, western, film noir, comédie... Une intégrale savoureuse qui s'ouvrira avec Fargo.

- PIER PAOLO PASOLINI (16 octobre/26 janvier 2014) : Il s'agira de l'événement de cette fin d'année. Expositions, spectacle, lecture, rétrospective... La passion Pasolini envahira la Cinémathèque. Son nom cingle comme une marque (sulfureuse) mais combien de spectateurs ont vu ses films? Créateur dérangeant, combattant insatiable, icône romaine, Pasolini, dont le destin tragique a souvent masqué le regard porté sur son oeuvre, à la fois radicale et lyrique, était un cinéaste génial et un immense écrivain. L'exposition, qui promet d'être la plus riche sur l'auteur, sera un parcours chronologique en six étapes, avec quelques éléments rares et précieux révélant certaines de ses facettes. La programmation comprendra également les films dont il était le réalisateur mais aussi ceux qu'il a écrit pour Bertolucci, Olmi, Fellini, Citti et Bolognini.

- RAYMOND DEPARDON (14 novembre/1er décembre) : Le plus célèbre documentariste français sera à l'honneur avec ses courts, moyens et longs métrages. L'occasion de mettre en perspective son long travail d'ancien reporter observant une France où les solitudes se fracassent devant des paysages presque vides de civilisation, dans un contexte économique et social souvent précaire. Des fictions (La captive du désert) à ses docus (Urgences, Journal de France, 1974 Une partie de campagne), l'oeuvre de Depardon donne la parole au peuple et dévoile des institutions fragiles. Une exposition au Grand Palais, "Raymond Depardon, un moment si doux" permettra aussi d'apprécier son travail photographique.

- JOÀO CÉSAR MONTEIRO (décembre) : Rétrospective hommage à l'un des poètes du cinéma du XXe siècle, décédé il y a dix ans. L'iconoclaste qui aimait mélanger burlesque et tragédie, fable et mysticisme, avait créé Jean de Dieu, "dandy misanthrope et érotomane", héros de ses comédies grinçantes et désespérées depuis Souvenirs de la maison jaune où il se mettait lui-même en scène. Anti-clérical, anti-fasciste, il aura marqué le cinéma portugais durant près de 50 ans. Grand prix du jury mais aussi Lion d'argent du meilleur réalisateur à Venise, Monteiro, par ailleurs écrivain, a signé une oeuvre polémique et outrancière, laissant perplexe certains cinéphiles incapables de la classer dans un genre particulier. Ce qui faisait tout son charme et même sa beauté.