Joseph Gordon-Levitt enlève les scènes pornos de son film

Posté par vincy, le 11 février 2013

C'est la rançon du succès. Don Jon's Addiction, premier film réalisé par l'acteur Joseph Gordon-Levitt, va faire l'objet de coupes afin de pouvoir être distribué aux USA. Une censure qui a le consentement du réalisateur, sans doute très sensible aux bonnes critiques reçues par son film à Berlin, où il est sélectionné dans Panorama.

Une censure dictée également par un impératif économique : Relativity a acheté les droits pour distribuer le film aux USA en signant un chèque de 4 millions de $ lors du dernier festival de Sundance (avec une garantie de 25 millions de $ en dépenses marketing). Il faut pouvoir rentabiliser l'investissement.

Gordon-Levitt explique que "cela n'affectera pas le film". Pour ne pas être classé parmi les films pornographiques, il devra en effet retirer des scènes explicitement sexuelles. Lors de sa conférence de presse berlinoise, l'acteur avoue qu'il s'attendait à ça.

Dans son film, JGL incarne un mélange de Lothaire (Don Quichotte) et de Don Juan (d'où Don Jon) des temps modernes, complètement addict à la pornographie et la masturbation.

Le film réunit Scarlett Johansson en Jessica Rabbit plus vraie que nature, Julianne Moore et Tony Danza (Madame est servie). Joseph Gordon-Levitt relativise la portée des images X dans son film (dans ce cas pourquoi les avoir tournées?) en justifiant que c'est la répétition des actes qui est essentielle à la compréhension psychologique du personnage. Pour lui, son film est avant une comédie romantique dans une société où notre culture, obsédée par les objets et les images, réduit notre capacité à pouvoir vivre une intimité entre humains.

On peut cependant espérer que le film sera visible en Europe dans sa version intégrale. Les codes de censure ne sont pas identiques et le sexe n'est pas aussi tabou qu'aux USA. Dans le même genre, Lars Von Trier a déjà anticipé le problème avec Nymphomaniac, en proposant deux versions de son film : l'une avec des scènes X et l'autre purgée de séquences pornos.

Un film avec De Niro, Paul Dano et Julianne Moore sacrifié en salles ce mercredi

Posté par vincy, le 3 septembre 2012

On connaissait les sorties techniques : ces films qui sortent sur moins de 10 copies, par contrat, et sans moyens marketing réels. Voici la sortie sacrifice. Universal annonce aujourd'hui que le nouveau film de Paul Weitz, Monsieur Flynn (Being Flynn) sera dans les salles ce mercredi.

Il s'agit de l'adaptation de l'autobiographie du dramaturge et poète Nick Flynn (Another Bullshit Night in Suck City) : alorsqu'il travaille dans un centre pour les sans-abris de Boston, Nick Flynn tombe sur son père, un escroc, poète à ses heures perdues. Lui-même perdu dans sa vie, Nick doit lutter contre l'envie de renouer une fois de plus les liens avec son père.

On reste surpris par tant de désinvolture sur un film : quitte à ne pas vouloir le sortir (de fait, il y a trop de sorties chaque semaine), pourquoi ne pas envisager une diffusion en "prime" sur Arte et la mise à disposition du film en vidéo à la demande une semaine après?

D'autant que Paul Weitz, déjà, ce n'est pas n'importe quel cinéaste. On lui doit American Pie, Pour un garçon, En bonne compagnie, Mon beau-père et nous.

Mais avec un tel casting surtout, le film méritait peut-être de ne pas sombrer dans l'oubli dès la première séance de mercredi : Robert De Niro, Paul Dano (Little Miss Sunshine, There Will Be Blood) et Julianne Moore. Certes, le film, sorti en salles en mars aux USA, a été un bide : 540 000$ au final (6 semaines d'exploitation).

La critique a été partagée à sa sortie. De notre côté, voici notre bref avis : même si cette relation filiale père-fils tend à se perdre dans certains errements désenchantés des personnages, la rencontre entre De Niro et Dano tient ses promesses. De Niro, notamment, en écrivain raté trouve ici - enfin - une opportunité de livrer toute la mesure de son talent hors normes (Petsss).

Les droits du livre avaient été acquis il y a cinq ans, le film tourné il y a deux ans. On pourrait presque classer cette oeuvre parmi les films maudits.

Berlin 2010 : un 60e anniversaire plus intrigant que glamour

Posté par MpM, le 21 janvier 2010

2010_0001_popup2.jpgPour ses 60 ans, par ailleurs célébrés en grande pompe, le festival international du film de Berlin a choisi une sélection rigoureuse manifestant plus que jamais l'envie de découverte qui caractérise le festival. Il aurait été facile de céder à la tentation du catalogue de grands noms, mais les organisateurs de la Berlinale ont préféré privilégier le renouveau et la curiosité avec plusieurs premiers films et des oeuvres venues de pays à la cinématographie généralement moins diffusée comme la Norvège, l'Autriche ou la Suède. Le fait que peu de films de réalisateurs de grande envergure ait été disponibles (nombre d'entre eux sont en tournage) a dû également peser dans la balance...

Mais qui s'en plaindra ? Pas les amateurs de stars, puisque celles-ci seront malgré tout au rendez-vous en la personne de Ben Stiller (Greenberg de Noah Baumbach), Julianne Moore (The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko), James Franco (Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman)  ou encore Leonardo Di Caprio (Shutter Island de Martin Scorsese). Pas non plus les cinéphiles, puisqu'il est toujours excitant de découvrir la vision de cinéastes venus du monde entier, même si ce dernier se résume principalement à l'Europe du nord et de l'est, aux Etats-Unis et à une petite partie de l'Asie. Et puis l'absence des habitués de la Berlinale ne doit pas faire oublier la sélection de Michael Winterbotom, Thomas Vinterberg, Zhang Yimou, Benoît Delépine et Gustave de Kervern - qui représenteront seuls la France en compétition !

Donc pas question de bouder son plaisir avant même que le festival ait commencé : Viel Glück zum Geburtstag, Berlinale, et rendez-vous dès le 11 février sur le blog d'Ecran Noir pour vivre l'événement avec nous en direct de la Potzdamer Platz  !

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La sélection officielle (encore incomplète)

Bal (Honey) de Semih Kaplanoglu (Turquie/Allemagne) 

Caterpillar de Koji Wakamatsu (Japon)

Der Räuber (The Robber) de Benjamin Heisenberg (Autriche/Allemagne)

En Familie (A Family) de Pernille Fischer Christensen (Danemark)

En ganske snill mann (A Somewhat Gentle Man) de Hans Petter Moland (Norvège) 

Eu când vreau sa fluier, fluier (If I Want To Whistle, I Whistle)  de Florin Serban (Roumanie/Suède)

Greenberg de Noah Baumbach (USA)

Howl de Rob Epstein et Jeffrey Friedman (USA)

Jud Süß - Film ohne Gewissen d'Oskar Roehler (Autriche/Allemagne)

Kak ya provel etim letom (How I Ended This Summer) d'Alexei Popogrebsky (Russie)

Mammuth de Benoît Delépine, Gustave de Kervern (France)

My Name Is Khan de Karan Johar (Inde)

Na Putu (On the Path) de Jasmila Zbanic (Bosnie Herzegovine)

Otouto (About Her Brother)  de Yoji Yamada (Japon)
 

Please Give de Nicole Holofcener (USA)

Rompecabezas (Puzzle) de Natalia Smirnoff (Argentina/France)

San qiang pai an jing qi (A Woman, A Gun And A Noodle Shop) de Zhang Yimou (Chine)

Shahada de Burhan Qurbani (Allemagne)

Shekarchi (The Hunter) de Rafi Pitts (Allemagne/Iran)

Shutter Island de Martin Scorsese (USA)
 

Submarino de Thomas Vinterberg (Danemark)

The Ghost Writer de Roman Polanski (France/Allemagne)

The Kids Are Alright de Lisa Cholodenko (USA/France)
 

The Killer Inside Me de Michael Winterbottom (USA/Grande Bretagne) 

Tuan Yuan (Apart Together) de Wang Quan’an (Chine)

Stanley Tucci est un chasseur de stars

Posté par vincy, le 14 août 2009

On connaît davantage Stanley Tucci en second rôle masculin. Bras droit effeminé de Meryl Streep dans Le diable s'habille en Prada ou directeur dans un aéroport dans The Terminal. Il sera bientot à l'affiche de Julie & Julia et The Lovely bones. Récent veuf, le voici boulimique de travail. Il s'apprête à réaliser son cinquième long métrage, The Hunter. Et pour ce film, il a su attirer le gratin d'Hollywood : Pierce Brosnan, Julianne Moore et la fidèle Patricia Clarkson joueront aux aristorcrates new yorkais. Tucci revient à la comédie, qui sera pour l'occasion, produite par Brosnan, Tucci et Steve Buscemi.

Stanley Tucci a déjà réalisé plusieurs films. Des comédies déjantées qui n'ont pas vraiment traversé l'Atlantique - Big Night (1996), avec Liev Schreiber et Isabella Rossellini, The Impostors (1998), avec Alfred Molina, Steve Buscemi et Hope Davis - avant de passer au drame - James Gould's Secret (2000), avec Susan Sarandon, Ian Holm et Patricia Clarkson, et Blind Date, qui sort cet automne. Big Night reste le seul film à avoir séduit critiques et publics.

Blockbuster 2009 : Qui est Ginnifer Goodwin?

Posté par vincy, le 10 février 2009

ginnifer goodwinGinnifer Goodwin est le rôle féminin central du film puzzle Ce que pensent les hommes. Rôle d'autant moins facile qu'elle est entourée de stars catégorie A dont deux Jennifer (Aniston et Connelly). elle a bien fait de changer son prénom Jennifer en Ginnifer. Elle incarne l'incorrigible romantique cherchant des signes dans chaque plan drague pour croire que le coup de foudre va lui tomber dessus. Si elle obtenu ce personnage de rêve dans un casting de stars, c'est qu'elle est douée la tout juste trentenaire. Diplômée de l'école d'Art de l'Université de Boston, cette gamine du Tennessee s'est formée auprès de la Royal Shakespeare Company.

Après plusieurs pièces classiques, elle s'installe à New York et commence sa carrière sur le petit écran avec la série "Law & Order". Elle enchaîne avec une saison de "Ed". Puis elle joue les élèves modèles dans Le sourire de Mona Lisa, son premier rôle au cinéma, aux côtés de Julia Roberts, Kirsten Dunst, Julia Stiles et Maggie Gyllenhaal. A cette époque là, elle commence sa relation avec Topher Grace.

Son physique à part, son côté intello ne séduisent pas forcément les producteurs, qui préfèrent les blondes comme tous les hommes. Elle est engagée pour jouer la première femme de Johnny Cash dans Walk the Line, avec Joaquin Phoenix incarnant le chanteur mythique.

Quelques petits rôles plus tard dans des films oubliés, une voix dans la série "Robot Chicken" et un changement de copain (elle est passée à Chris Klein) opéré, et on aurait pu croire que Ginnifer allait sombrer dans le trou noir des espoirs avortés.
Heureusement, Ce que pensent les hommes arrive. Et le succès du film (28 millions de $ durant ses trois premiers jours d'exploitation américaine) la propulse parmi les vedettes à regarder de près. D'autant que, dans le même temps, les américains s'habituent à sa frimousse dans "Big Love", une série commencée en 2006, deux fois citée aux Golden Globes. Troisième femme de Bill Paxton, elle succède à Jeanne Tripplehorn et Chloë Sevigny.

On la retrouvera plus tard en 2009 dans A Single Man, premier film du couturier Tom Ford, avec Julianne Moore et Colin Firth. Et si elle a plaqué récemment Chris Klein, elle est devenue l'égérie Gap et un "visage du futur" selon la marque MaxMara. L'étoile ne sera peut-être pas filante... grâce à la mode qui sait reconnaître les talents singuliers, ceux qui captent la lumière.

Glamour et paillettes : qui croisera-t-on à Berlin ?

Posté par MpM, le 3 février 2009

clive owen naomi wattsLe rêve de tout festival, c’est probablement le doublé réussi par la Mostra de Venise en août dernier : s’offrir en même temps Brad Pitt et George Clooney sur le tapis rouge. Mais ce n’est pas mal non plus de créer l’événement quotidiennement en proposant une ronde continuelle de vedettes et de célébrités. De ce côté-là, le pari risque de s’avérer fructueux pour la 59e Berlinale qui pourrait voir défiler du 5 au 15 février prochains Naomi Watts et Clive Owen (L’enquête de Tom Tykwer, en ouverture), Sean Penn et Gus van Sant (Milk, cité dans huit catégories aux Oscar), Kate Winslet (The reader de Stephen Daldry), Gael García Bernal et Michelle Williams (pour Mammoth de Lukas Moodysson), Zhang Ziyi (Forever Enthralled de Chen Kaige), Keanu Reeves, Julianne Moore et Robin Wright Penn (The Private Lives Of Pippa Lee de Rebecca Miller), on en passe et pas des moindres.

Le glamour français ne devrait pas être en reste, puisque La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld, qui compte Isabelle Adjani dans son casting, est présenté en section Panorama. Kate winslet La présence de la star dans les rues de Berlin pourrait faire considérablement grimper la température… On attend également Julie Delpy qui présente The countess, son nouveau film, Chiara Mastroianni et Agathe Bonitzer réunies par Sophie Fillières dans Un chat, un chat ou encore Roschdy Zem qui joue, aux côtés de Brenda Blethyn (Secrets et mensonges), dans le dernier Rachid Bouchareb, London river.

Enfin sont assurés d’être là Tilda Swinton (dite : "Madame la Présidente du Jury") qui aux côtés notamment du cinéaste Wayne Wang et de la réalisatrice Isabelle Coixet aura la lourde tâche de décerner l’Ours d’or, Arta Dobroshi, l’impressionnante Lorna du Silence de Lorna (jury des courts métrages), Maurice Jarre, qui recevra un ours d’or d’honneur venant couronner toute sa carrière et Claude Chabrol récompensé par la "Berlinale camera" (prix décerné à une personnalité ou une institution auquel le festival est particulièrement attaché) en même temps que le producteur allemand Günter Rohrbach.

Certes, tout cela réjouit avant tout les journalistes, que la célébrité attire en masse (on se souvient de la quasi émeute lors de la présence de Madonna ou encore le duo Natalie Portmann / Scarlett Johansson l’an dernier), mais également le public berlinois qui a la possibilité d’assister aux différentes projections et même de rencontrer certaines équipes de film. Un festival d’envergure internationale qui pense aux simples spectateurs de proximité, ce n’est pas si courant ! Pendant dix jours, c’est certain, Berlin va être la capitale du cinéma, du glamour mais aussi de la cinéphilie.

Entertainment Weekly se reconnaît dans Pulp Fiction

Posté par vincy, le 6 août 2008

pulpfiction.jpgLes américains adorent les classements. Ecran Noir devrait peut-être s'y mettre... Dernier en date, celui de l'hebdomadaire "pop-culturel" Entertainment Weekly qui, pour célébrer ses 25 ans, a décidé de tout classer : affiches de films, scènes fatales et surtout les "classiques" du cinéma soit 100 films sortis depuis 1982...

Premier de la liste, la Palme d'or Pulp Fiction, de Quentin Tarantino. Le film emblématique de ces 25 dernières années ?

Il y a forcément désaccord puisque nous ne sommes pas sur la même planète. A New York ou Los Angeles, les films non hollywoodiens n'existent pas. On ne compte que dix films réalisés par des non anglophones (le mieux classé étant 28e, Les ailes du désir). Aucun français. Les cinéastes "reconnus" sont donc Wenders, Ang Lee, Michel Gondry, Alfonso Cuaron, Florian Henckel, Pedro Almodovar, Lars Von Trier et Wong Kar-wai.

Dans le registre "notons-le sur nos tablettes", on décompte cinq films d'animation (Toy Story, 5e au général, 1er en animation et en comédie), sept "suites" (Casino Royale, 19e, si l'on met à part la trilogie du Seigneur des Anneaux), qui donc surpassent les épisodes précédents, et trois films "récents" c'est-à-dire de l'an dernier : There Will be blood, No Country for Old Men, Michael Clayton. Pas de doute : les Oscars influent les jugements.

Certains cinéastes ont l'immense honneur d'avoir deux de leurs films dans le Top 100. Spielberg (Il faut sauver le soldat Ryan, 6e et La Liste de Schindler, 21e), Martin Scorsese (Les affranchis, 13e et The Departed, 76e), Tim Burton (Edward aux mains d'argent, 15e, et Ed Wood, 93e), Paul Thomas Anderson (Boogie Nights, 16e et There Will be Blood, 51e), Rob Reiner (This is Spinal tap, 11e et Quand Harry rencontre Sally, 30e), Doug Liman (The Bourne Supremacy, 29e et Swingers, 87e), Ang Lee (Brokeback Mountain, 31e et Tigre et dragon, 49e), les frères Coen (Fargo, 34e, et No Country for old men, 64e), Ridley Scott (Gladiator, 43e et Thelma et Louise, 72e), Alfonso Cuaron (Children of Men, 46e et Y Tu Mama Tambien, 86e) et Peter Weir (The Truman Show, 53e et Witness, 68e). Forcément on se révolte : quid de Casino, Magnolia ? Et Allen, Eastwood, Lynch, Kubrick, Fincher, Soderbergh... un seul film ? Et Michael Mann aucun ?

Un seul réalisateur place trois films (là encore si l'on excepte la position unique de la trilogie de Peter Jackson). James Cameron. Titanic (3e), Aliens (27e) et Terminator 2 (78e).

Il en manque du film, y compris dans le culte. Aucun acteur ne se détache, même si Bruce Willis, Tom Hanks, Tom Cruise, Matt Damon , Johnny Depp sont en vedette d'au moins trois films. Côté femmes, saluons la performance de Julianne Moore, présente aussi dans plus de trois films.

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