Paris Cinéma ouvre le bal

Posté par Morgane, le 11 juin 2010

jane fonda bertrand delanoeJeudi 10 juin, 11h30, dans les Salons de l’Hôtel de Ville, la conférence de presse du festival Paris Cinéma annonce sa 8e édition, du 3 au 13 juillet. Charlotte Rampling (présidente du festival), actuellement en tournage en Australie, n’était pas présente pour l’occasion mais sera bel et bien là durant le festival. En revanche on a pu voir Jane Fonda à qui Bertrand Delanoë a remis, après de nombreux éloges, et non sans émotions, la grande médaille de vermeil de la ville de Paris.

Puis, le festival s’est découvert et chacun a pu prendre connaissance des films en compétition, des membres du jury, des avants-premières etc.

Concernant la compétition internationale, huit films seront présentés?:

Alamar de Pedro Gonzales-Rubio (Mexique)

Le Braqueur de Benjamin Heisenberg (Allemagne-Autriche)

Cleveland contre Wall Street de Jean-Stéphane Bron (Suisse-France)

If I want to whistle, I whistle de Florin Serban (Roumanie-Suède)

Mundane history d’Anocha Suwichakornpong (Thaïlande), récemment primé au Festival du film de Transsylvanie

La Rivière Tumen de Zhang Lu (Corée du Sud)

Sawako decides de Yuya Ishii (Japon)

Sweet little lies de Hitoshi Yazaki (Japon)

Ces huit films concourront pour quatre prix?:

Le Prix du Jury dont ce dernier sera composé de Valérie Donzelli (actrice, réalisatrice), Tom Novembre (auteur, compositeur, interprète), Éric Reinhardt (écrivain), Élisa Sednaoui (actrice) et Elia Suleiman (réalisateur, scénariste, producteur, acteur).

Le Prix du Public invitera le public à voter après chacune des séances.

Le Prix des Étudiants sera décerné par onze étudiants passionnés de cinéma et sélectionnés par un concours de critique. Ils seront accompagnés dans cette aventure par la présidente du festival, Charlotte Rampling.

Le Prix des Blogueurs, nouveau Prix cette année, sera remis par sept cinéphiles du web.

Cannes-sur-Seine

Les avant-premières seront également nombreuses dont beaucoup de films présentés au dernier festival de Cannes tels que Les amours imaginaires de Xavier Dolan, L’arbre de Julie Bertucelli, L’autre monde de Gilles Marchand, Belle épine de Rebecca Zlotowski, Copacabana de Marc Fitoussi, Des hommes et des dieux de Xavier Beauvois, The Housemaid d’ Im Sang-Soo, La Meute de Franck Richard, Le nom des gens de Michel Leclerc, Petit tailleur de Louis Garrel, Pieds nus sur les limaces de Fabienne Berthaud, Poetry de Chang-Dong Lee, Tamara Drewe de Stephen Frears, Un homme qui crie de Mahamat-Saleh Haroun, la Palme d’Or Oncle Boonmee (celui qui se souvient de ses vies antérieures) d’Apichatpong Weerasethakul et bien d’autres encore...

Et puis pêle-mêle, Paris Cinéma proposera un hommage à Jane Fonda, une rétrospective de M. Night Shyamalan, une intégrale Eugène Green, des temps autour de Louis Garrel. Le festival mettra aussi à l’honneur le Japon (105 films au programme) avec des inédits, des hommages, des focus, des séances jeunes publics et un cycle le Japon vu par... Cette huitième édition sera également l’occasion de réitérer la Nuit du Cinéma le 3 juillet avec, au choix, une nuit Koji Wakamatsu, une nuit Ozploitation, une nuit One Piece et enfin, une nuit Joe Sarno. On retrouvera la brocante cinéma (10 juillet), une journée spéciale Toy Story (11 juillet), des traversées de Paris cinéphiles et ludiques (les 3 et 13 juillet) ainsi que deux expositions photo qui se dérouleront tout au long du festival.

Ce dernier fermera ses portes le 13 juillet par un ciné-karaoké suivi d’un bal de clôture qui sera mis en musique par la rédaction des Inrockuptibles.

Rendez-vous donc dans toutes les salles partenaires du festival à partir du 3 juillet pour célébrer cette grande fête du cinéma?!

Paris Cinéma s’ouvre au pays du Soleil levant

Posté par Morgane, le 10 avril 2010

paris cinémaPour cette 7e édition, qui se tiendra du 3 au 13 juillet 2010, la compétition, les hommages et les avant-premières de  Paris Cinéma s'accompagneront d'une plongée au cœur du cinéma japonais après s’être penché, les années précédentes, sur les cinémas brésilien, coréen, libanais, philippin et turc.

Le MK2 Bibliothèque proposera un panorama contemporain avec une quarantaine de films (courts, longs, documentaires) de ces trois dernières années ainsi que des rencontres avec leurs réalisateurs et acteurs. Ce panorama fera également un petit retour au sein des années 80 par le biais de quelques films rares considérés comme des œuvres incontournables.

Cette année est aussi celle du centenaire de la naissance du grand maître Akira Kurosawa. C’est donc l’occasion pour (re)découvrir son œuvre durant l’hommage qui lui sera rendu à la Cinémathèque française.

Sadao Yamanaka sera également à l’honneur, cinéaste mort en 1938 et plutôt méconnu en France. Sur la vingtaine de films qu’il a réalisés, seuls trois ont survécu et seront alors projetés à la Maison de la Culture du Japon.

Koji Wakamatsu sera quant à lui présent au Forum des Images où il présentera une sélection de ses films.

Shinobu Terajima, qui a reçu l’Ours d’argent de la meilleure actrice au dernier Festival de Berlin pour sa prestation dans le Soldat de Dieu, sera à l’honneur au MK2 Bibliothèque.

Le CentQuatre accueillera les 10, 11 et 12 juillet trois projections événementielles autour du thème Histoires de fantômes japonais.

Alors à tous les adeptes du cinéma japonais et à tous ceux qui souhaitent le découvrir, je dirai juste mata né

La région Île-de-France veut investir dans le relief

Posté par vincy, le 17 mars 2010

Le cinéma (et la télévision) représente déjà le principal effort budgétaire culturel de la région Île-de-France, la plus riche du pays. Dotée d'un fond de soutien, crée en 2001, elle a aidé 241 films et 155 oeuvres audiovisuelles pour un total de 98 millions d'euros. L'impact économique d'un tournage est à ce prix.  La dernière commission a permis de sélectionné 6 nouveaux longs métrages, parmi lesquels les prochains Claude Miller et Lou Ye, et six oeuvres télévisuelles, dont un documentaire sur Roberto Saviano (Gomorra), soit près de 3 millions d'euros d'apports.

En 2006, la région a créé quatre nouvelles aides à la post-production (numérique et argentique), facilitant ainsi leur montage ou leur distribution. Cela a concerné 36 longs métrages et 35 courts métrages. En souhaitant créer un fonds pour la 3D Relief, la collectivité fait un pas supplémentaire vers la mutation numérique, tout en "protégeant" un secteur fragile financièrement : les prestataires techniques et d'effets spéciaux. Ce fonds de soutien à la création numérique serait doté d'un budget de 5 millions d'euros et concernerait aussi bien les longs métrages que les jeux vidéos.

Seul échec à noter : sa politique dans les festivals. La région a été incapable d'installer son propre événement. Le festival du film de Paris, un temps rescapé par le conseil régional, a disparu. Le Festival International du Film d'environnement manque toujours de visibilité. Les aides sont plus performantes quand il s'agit de soutenir des manifestations d'initiative locale ou départementale (Rencontres cinématographiques de Seine-Saint-Denis). Clairement, la création de Paris Cinéma par Bertrand Delanoë et Christophe Girard a relégué la Région à un simple figurant financier.

Paris Cinéma récompense le film géorgien L’autre rive

Posté par Claire Fayau, le 13 juillet 2009

Paris cinéma, cette année, c'était des avant- premières , un pays à l'honneur (la Turquie) , une nuit du cinéma , une brocantes cinéma , des conférences , des ciné-concerts et une grande fête ce soir au Cent-quatre avec Héléna Noguerra.
La cérémonie de Remise des Prix organisée en ce lundi 13 juillet au MK2 Bibliothèque s'est conclue avec l'avant-première de Taking Woodstock (Hotel Woodtsock), de Ang Lee.

Le jury du Festival Paris Cinéma a choisi, parmi les 12 longs en compétition, un film géorgien L'autre rive de George Ovashvili. Le public a préféré La Nana du chilien Sebastián Silva. Enfin le jury de l’Avenir, composé d’étudiants d’universités parisiennes encadrés par Charlotte Rampling, marraine du Jury, a couronné Vegas : based on a true story d'Amir Naderi (USA).

Pour les courts métrages, le public a primé Diplomacy de Jon Goldman (USA), le prix Cinécinéma a été décerné à Vostok' du français Jan Andersen et le jury Kookaïf ilms a remis son prix de l'émotion à L'autre monde d'un autre français Romain Delange.

Le festival a rassemblé cette année plus de 75 000 spectateurs (soit une hausse de 12% par rapport à l’édition 2008) au cours de plus de 300 projections et événements proposés pendant 13 jours. La Première Nuit du Cinéma, qui a ouvert les festivités, a été plébiscitée par 2 000 jeunes spectateurs noctambules et la Brocante cinéma a attiré quelques 10 000 visiteurs.

Nuits blanches et salles obscures pour un Paris Cinéma festif

Posté par Morgane, le 12 juin 2009

pariscinema09.jpgAujourd’hui, vendredi 12 juin, s’est tenue la conférence de presse du festival Paris Cinéma, dans les salons de l’Hôtel de Ville, en présence de Bertrand Delanoë, Charlotte Rampling et Christophe Girard. La septième édition se déroulera au cœur de la capitale du 2 au 14 juillet. Paris Cinéma présentera douze longs métrages (douze nationalités diverses dont sept sont des premiers films) en compétition ainsi que dix-sept courts.

Pour les impatients pressés de voir certains films avant tout le monde, de nombreuses avant-premières (dont certains films présents sur la Croisette) seront à l’affiche : le longtemps retardé Bancs publics (Versailles Rive droite), un de nos coups de coeur récent Taking Woodstock, le très attendu Public Enemies, la Palme d'or Le ruban blanc ...

Michael Mann, Johnny Depp et Marion Cotillard...

Réalisateurs-rices, acteurs-rices et autres personnalités du monde du 7ème Art viendront également fouler les tapis du festival. On pourra, entre autres, voir Bruno Podalydès, Alain Cavalier, Elia Suleiman, Claude Miller, Elsa Zylberstein, Antoine de Caunes ainsi que le duo Guillaume Canet et Emir Kusturica (devant et non derrière la caméra) pour le film L’Affaire Farewell. Paris Cinéma aura des allures de grand festival international avec l’équipe star du film Public Enemies : Michael Mann, Johnny Depp et Marion Cotillard

Cette année on rendra hommage à Claudia Cardinale (rétrospective à l’Arlequin, rencontre avec l’actrice à la BnF et exposition de photographies au Bon Marché), Jean-Pierre Léaud (rétrospective et rencontre), Tsaï Ming-Liang (intégrale de ses huit films à l’Auditorium du Louvre, masterclass avec le réalisateur à la BnF), Lluis Minarro (producteur espagnol) et Naomi Kawase (réalisatrice japonaise).

Après les Philippines l’année dernière, la manifestation accueille cette année la Turquie (puisque ce sera, de juillet 2009 à mars 2010, la Saison de la Turquie en France) avec un hommage particulier à Nuri Bilge Ceylan, un coup de projecteur sur Reha Erdem et Yesim Ustaoglu, la présentation de nombreux longs et courts métrages, des regards croisés Allemagne-Turquie et une nuit des Super-héros turcs.

Une nuit des Super-héros turcs...

Mais l’édition 2009 est également l’occasion d’innover. Aussi, Paris Cinéma ouvrira par cinq nuits dans divers cinémas parisiens (dans la nuit du 4 juillet). Au Nouveau Latina se tiendra "La Nuit des Comédies Sexy d’Asie", le Max Linder accueillera "La Nuit des Super-Héros Turcs" tandis que le Champo ouvrira ses portes à "La Nuit des Geeks" (la nouvelle comédie US), le Studio des Ursulines consacrera sa "Nuit à l’Animation Japonaise" et le Cinéma du Panthéon fera la part belle à "Russ Meyer". Une brocante cinéma se tiendra le 11 juillet sur le parvis du MK2 Bibliothèque et sera ouverte, aussi bien aux professionnels qu’aux particuliers. On pourra y trouver des affiches anciennes, des DVD, des revues, des photos de tournage etc…

Enfin, cette fête du 7e Art fermera ses portes en fanfare le 14 juillet. Pour ce, la halle du 104 se transformera en salle obscure et accueillera un ciné-concert, projetant Oyuki la vierge de Kenji Mizoguchi accompagné par Francis et ses peintres et les chanteuses japonaises Emiko Ota et Mala Barouh. La soirée se transformera ensuite en bal populaire orchestré par Helena Noguerra.

Cowboy Angels : graines de violence

Posté par vincy, le 28 octobre 2008

cowboyangels1.jpg Synopsis : « Tu parles de moi comme d’un vieux truc à vendre. » Pablo, 11 ans, est livré à lui même, entre Pigalle et La Chapelle. Pendant que sa mère boit au comptoir, il passe son temps avec des jeux vidéos. Le soir, tard, ils rentrent dans la chambre d'hôtel. Un jour, sa mère le laisse seul durant un week-end, pour s'amuser avec un de ses "amants". Pablo en profite pour demander à Louis, un voyou recherché par des types qu'il a arnaqué, de le conduire chez son père, quelque part en Espagne.

Notre avis : Cowboy Angels est un blues urbain aux airs de déjà vu qui se mue, doucement, en road movie plus imprévisible. Caméra à l’épaule, Kim Massee, avec ses peu de moyens, bricole un film attachant mais, inévitablement, inabouti. Cinématographiquement, le spectateur sera davantage séduit par les plans larges donnant une atmosphère souvent juste au contexte. Mais elle sait aussi installer quelques instants de grâce dans ce monde brut. Voix éraillées, volutes de fumées, personnages à la marge : Cowboy Angels fuit le glamour et cherche à atteindre un cinéma vérité. Des voyous à la petite semaine, un gamin (Diego Mestanza) en quête du père. Le film prolonge une forme de néoréalisme où  la beauté se doit d’être intérieure.

Hélas, cela frôle parfois avec un cinéma plus amateur, semblant improvisé. L’humanité du cowboy et de l’ange tarde à se faire ressentir, et il faut supporter une forte dose d’acidité avant de se laisser tenter par cette relation agressive, gueularde, méfiante. Les Dardenne ne sont pas loin. Rien n’est zen.

Et peut-on s’intéresser à cette figure du père (Thierry Levaret), bourrée de principes (qu’il s’applique peu), érigeant le fric comme valeur suprême, où le lien qui se tisse avec le gamin est douteuse, rarement sincère, peu ouverte.

Et puis Cowboy Angels manque de piment. La musique et les ralentis n’y font rien. La dramatisation ne fonctionne pas. Certaines séquences, pas assez écrites, tombent à plat, ressemblant davantage à un reportage ou film de vacances. Pour faire vrai. La réalisatrice aurait dû être davantage inspirée par ses grands moments de vide, vertiges plus passionnants. Dès que la fiction et le romanesque s’en mêlent, le film laisse deviner ce qu’il aurait pu être. Le final au commissariat est même la séquence la mieux écrite, la plus intense.

Film de l’impasse – familiale, sociétale, économique – c’est aussi, paradoxalement, un espoir éventuel d’un cinéma à part.

Paris Cinéma fait sa clôture

Posté par Morgane, le 11 juillet 2008

pariscinemapalmaresjpg.jpgLa remise des prix du 6ème festival Paris Cinéma a eu lieu hier soir au MK2 Bibliothèque. Charlotte Rampling et Aude Hesbert en étaient les maîtresses de cérémonie.

Palmarès

Concernant les courts métrages, le palmarès est très franco-français :

-Les couillus de Mirabelle Kirkland (France) a reçu le Pari du Public décerné par les spectateurs.

- La Saint-Festin d’Annelaure Daffis et Léo Marchand (France) a reçu le Pari du Jury décerné par le jury TPS Star composé de professionnels de la chaîne.

- Une leçon particulière de Raphaël Chevènement (France) a reçu le Pari de l’Emotion (5000 euros pour le réalisateur) remis par le jury KookaïFilms composé de clientes de la marque.

Pour les longs métrages, les prix reviennent à :

- Le Pari de l’Avenir a été remis par le Jury de l’Avenir, composé d’étudiants d’universités parisiennes, à Jim Libiran pour son film Tribu (Philippines).

- Le Pari du Public (spectateurs) a été décerné à Young@Heart de Stephen Walker (Grande-Bretagne) et le Festival Paris Cinéma offre alors 10000euros au distributeur afin de soutenir la sortie de ce film en salles.

- Le Pari du Jury, remis par le Jury de la 6ème édition composé de Nora Arnezeder (comédienne), Marilou Berry (comédienne), Fabrice Gaignault (journaliste et écrivain), Stanislas Merhar (comédien) et Aurélien Wiik (comédien) et présidé par Michel Jonasz (compositeur, interprète, comédien), a été décerné également à Young@Heart. Pour l’occasion, Metrobus offre une campagne d’affichage dans le métro parisien au distributeur.

Tous les films primés seront projetés samedi à 20h (Young@Heart) et 22h (Tribu) ainsi que les courts métrages.

pariscinema_chabat.jpgUn monde à nous…

A la suite de la cérémonie, sont montés sur scène Frédéric Balekdjian, son fils et vedette du film Anton Balekdjian ainsi qu’Alain Chabat, producteur, pour présenter le film Un monde à nous qui sera sur nos écrans le 16 juillet. Dans ce film sombre, le réalisateur suit la fuite d’un père (Edouard Baer dans un rôle à contre-emploi qu’il revêt à merveille) et son fils (Anton Balekdjian).

Paris Cinéma a donc fait sa clôture mais n’est pas pour autant fini. Des projections auront lieu dans les mêmes salles, et ce jusqu’à samedi soir…

Paris Cinéma, succès populaire et palmarès auteuriste

Posté par vincy, le 11 juillet 2008

16 000 spectateurs durant la première semaine de Paris cinéma ! Répartis dans six salles, le MK2 Bibliothèque mais aussi les salles art et essai du Quartier Latin, cela donne la meilleure moyenne par copie du box office parisien hebdomadaire, si l'on excepte les films 3D de la Géode. Au total, le bilan devrait se solder à plus de 65 000 spectateurs pour les 300 films projetés. Un succès populaire qui a drainé les spectateurs vers les rétrospectives et hommages d'une programmation (enfin) cohérente.

La remise des prix, hier soir, a récompensé deux longs métrages : Young@Heart, du Britannique Stephen Walker, pari du jury et pari du public, et Tribu, du Philippin Jim Libiran, honoré du pari de l'avenir.

Paris Cinéma pour les mômes

Posté par Morgane, le 10 juillet 2008

pariscinemomes.jpgEh oui, Paris Cinéma, ce n’est pas que pour les grands. Dans le festival, la partie Paris Cinémômes s’adressent aux bouts d’chou (sans pour autant laisser les adultes complètement de côté) et a pour but de montrer des films aux enfants et non pas des films pour enfants, grosse différence.

Mercredi après-midi se tenait une avant-première de Komaneko le petit chat curieux (neko signifiant chat en japonais). Pour l’occasion, la chanteuse Enzo Enzo (photo), marraine du Paris Cinémômes de cette 6ème édition, était présente.

un univers féérique

Tsuneo Goda, cinéaste venu de l’univers de la publicité, réalise ici un film tourné en « stop-motion ». Il a donc filmé image par image des marionnettes articulées, créant ensuite le mouvement en les assemblant. Les personnages et le décor sont faits de carton, feutrine et divers tissus. Le film, quasiment sans dialogue, enchante par sa bande-son extraordinaire traduisant à elle seule un univers enfantin féérique.

A l’image de son réalisateur, Komaneko est passionné par le cinéma et veut faire un film. Il crée ses marionnettes, filme la forêt etc… A travers cinq courts métrages (The first step, Hands on camera, Koma and Radi-bo, Radi-bo’s battle et Real friends), Komaneko entraîne petits et grands dans un monde rempli d’humour, de tendresse et à l’imagination débordante.

Aux rires des enfants présents dans la salle, ces derniers semblaient plus que ravis par le petit chat roux. Le seul son sortant de sa bouche était un « gna-gna » repris en chœur par les enfants. La bande sonore est de toutes façons tellement riche que le manque de paroles ne fait absolument pas défaut.

Une vraie réussite

Par la suite, le studio des Ursulines qui accueille Paris Cinémômes, a projeté Nausicaä de la vallée du vent, deuxième long métrage d’un des plus grands maîtres de l’animation, Hayao Miyazaki. Afin de suivre leur programme célébrant la nature, les programmateurs ont choisi d’inclure ce Miyazaki en particulier car, contrairement à Princesse Mononoké par exemple, dans Nausicaä de la vallée du vent, la nature et l’humain ne sont pas en confrontation mais plutôt dans la coopération afin de retrouver l’harmonie.

Un petit bijou qui, plus de 20 ans après, n’a pas pris une seule ride !

Paris Cinéma fait dans le court

Posté par Morgane, le 9 juillet 2008

Lors du festival Paris Cinéma le long n’est pas le seul à avoir sa place. Le court métrage est également à l’honneur. Concourent d’ailleurs en compétition vingt courts métrages de tous horizons, de tous genres.

J’ai eu l’occasion aujourd’hui d’en voir cinq venus des quatre coins du monde, de l'Europe de l'Est à l'Amérique du sud : Saturday’s Shadow, Le Serment, Invitation to dine with the comrad Stalin, Cargo et Alexandra.

Ce programme de court n’est pas apparu très convaincant. Les sujets sont sombres, allant du père apeuré car sa fille ne l’appelle plus papa au jeune garçon enlevé qui devient lui-même participant du trafic d’êtres humains en passant par la question difficile du communautarisme. Seuls deux d’entre eux ont retenu mon attention : Cargo, et plus particulièrement Invitation to dine with the comrad Stalin.

Dans Cargo, le réalisateur Léo Woodhead évoque le terrible enfer du trafic d’humains. Suivant pas à pas le passeur, la caméra suit peu à peu la relation que ce dernier tisse avec un jeune garçon qu’il kidnappe. Au fur et à mesure que le récit se déroule, le passeur se prend d’affection pour ce jeune et lui apprend les ficelles du métier. L’enfant passe alors d’un bord à l’autre et perd toute l’humanité qui était sienne. Propos difficile que la lumière sombre et la grisaille de la République tchèque viennent renforcer.

Le petit bijou de ces cinq courts métrages est très certainement Invitation to dine with the comrad Stalin. Les deux réalisateurs Ricardo Alves Junior et Gianfranco Rolando filment deux comédiennes non-professionnelles. Ces dernières, d’un âge avancé, attendent la mort. Au diner qu’elles préparent, la table est dressée pour trois. Le mystérieux invité censé compléter le triangle est Staline, figure représentant la mort que nos deux protagonistes attendent patiemment. Le temps passe, coule, s’égrène au son d’un chapelet que l’on égrène, d’un réveil qui sonne, d’un bateau qui passe. Les plans fixent, s’attardant longuement sur des scènes banales et à la fois incongrues de la vie quotidienne ne sont pas sans nous rappeler l’univers particulier du réalisateur suédois Roy Andersson. 10 minutes véritablement prenantes, enivrantes.