Pixar mise sur deux autres « sequels »

Posté par vincy, le 20 mars 2014

On espérait des productions originales pour relancer Pixar (lire notre actualité du 23 décembre 2013). Que nenni. Walt Disney a annoncé deux suites dans les tuyaux du studio : le troisième opus de Cars et une suite aux Indestructibles.

Pour Cars, la logique est claire : c'est une mine d'or en produits dérivés (en plus d'être une attraction à succès à Disneyland). Au point d'en faire un spin-off signé Disney, Planes, et et une suite, Planes : Fire and Rescue, prévue cette été. Le premier Cars a rapporté 462M$ dans le monde, et la suite, massacrée par la critique, près de 560M$.

Les Indestructibles, l'un des chefs d'oeuvre du studio, a récolté 631M$ dans le monde lors de sa sortie il y a 10 ans. C'est toujours la 5e plus importante recette mondiale dans l'histoire de Pixar. Le réalisateur Brad Bird, qui sortira Tomorrowland en mai 2015 (avec George Clooney), s'est attelé à l'écriture d'une suite.

L'original va, en outre, bénéficier d'une re-sortie en 3D.

Pixar a déjà prévu trois autres films : Inside Out à l'été 2015, The Good Dinosaur à l'automne 2015 (pour ses deux films, lire notre actualité d'août 2011), et la suite du Monde de Némo, Le monde de Dory en juin 2016.

Disney qui rit, Pixar qui pleure

Posté par vincy, le 23 décembre 2013

monstres academy la reine des neiges pixar walt disney

Dimanche soir, deux chaînes de télévision françaises ont programmé deux grands classiques de l'animation. TF1 diffusait Ratatouille, réalisé en 2007 en plein âge d'or du studio Pixar. M6 avait opté pour La petite sirène, 28e long métrage de Walt Disney, réalisé en 1989, et qui amorçait la renaissance du studio d'animation après plus de 15 ans de "classiques" médiocres.

Nous sommes en 2013. Il était encore impensable il y a trois ans d'imaginer qu'aujourd'hui Pixar allait entrer dans la première crise de sa jeune histoire tandis que Disney allait flamboyer de nouveau. Dans les deux cas, il n'y a qu'un seul responsable, John Lasseter.

Rappel des faits.
Il y a un mois, Pixar Animation Studios licenciait 67 de ses employés (soit 5% de sa masse salariale composée de 1200 personnes) et décalait son prochain film d'animation The Good Dinosaur de juin 2014 à Novembre 2015. Aussi, en 2014, pour la première fois depuis 2005, Pixar ne devait pas avoir de film dans le calendrier de l'année. Et en 2013 sa place de leader annuel dans le secteur, lui échappe puisque Monstres Academy est largement battu par Moi, moche et méchant 2 (150 millions de $ de différence au BO mondial). On peut enfin convenir qu'hormis Rebelle (2012), les trois films de Pixar sortis depuis l'excellent Toy Story 3 - Cars 2, Monstres Academy et Planes - ont tous été des déceptions pour la critique, signant la fin de l'aura de Pixar qui avait aligné 9 grands films d'animation durant la première décennie des années 2000. 6 films de Pixar avait été oscarisés (dont Rebelle l'an dernier). Mais déjà en 2012, le studio avait été snobé par l'Académie des Oscars sans être nominé (une première). En 2014, les Oscars devraient de nouveau oublier Pixar : les Golden Globes n'ont pas nominés un film du studio et les Annie Awards ont préféré les films des concurrents, y compris des films d'auteurs étrangers.

Côté Walt Disney Animation Studios, tout va bien. La Reine des neiges est son plus beau film depuis des lustres, le plus sombre aussi. Cela faisait même 20 ans qu'un film d'animation du studio n'avait pas été aussi séduisant. Carton au box office (le film est assuré d'entrer dans le Top 10 annuel aux Etats-Unis comme en France), favori américain des Oscars (face au Vent se lève de Miyazaki, distribué ironiquement par Disney), La Reine des neiges pourrait même être le premier film du studio nommé dans la catégorie du meilleur film d'animation (créée en 2002) à l'emporter.
Son autre film de l'année, Planes fut peut-être une déception au box office (90 millions de $ en Amérique du nord, et 2 fois plus dans le monde) mais il a gagné la bataille de la rentabilité, coûtant deux à trois fois moins cher que ses concurrents (écrasant au passage le rival DreamWorks, Turbo. Ce qui est étrange, c'est d'avoir transférer ce spin-off de Cars ( produit Pixar), écrit et et produit par John Lasseter, vers le studio Disney.

the good dinosaur pixar

Un homme, deux stratégies

Derrière ces deux destins croisés, un seul homme John Lasseter, co-fondateur du studio Pixar et directeur artistique de Pixar comme de Walt Disney Animation Studios. Il a orienté Pixar dans une stratégie de déclinaisons : des suites comme Cars 2 ou Monstres Academy ou des dérivés comme Planes (univers de Cars) ou Le monde de Dory (spin-off du Monde de Nemo). Ces films s'adressent aux enfants alors que Pixar avait l'avantage de toucher aussi les ados et les adultes dans les films précédents. Pixar se rapproche alors de la stratégie de DreamWorks Animation avec des produits plus formatés.
A l'inverse, chez Disney, il préfère produire des films originaux comme Les mondes de Ralph, La Reine des neiges, Raiponce.... en prenant soin dans les deux cas de séduire garçons et filles, et surtout toute la famille. Et Disney occupe le marché avec divers produits très segmentés comme Planes ou La fée Clochette.

En faisant perdre sa "touch" créative à Pixar et en pariant sur une renaissance créative chez Disney - en panne depuis des années, incapable de rivaliser avec Pixar -, Lasseter a négligé son propre studio au profit du géant. Il se mêle de tout, des produits dérivés au potentiel dans les parcs d'attraction. Transformant ainsi Pixar en machine à cash et Disney en "marque" de luxe et label de confiance.

En 2006, Pixar entre dans le giron de Disney. Une acquisition de 7,4 milliards de dollars à l'époque. Depuis, Lasseter passe plus de temps chez Walt Disney, au grand désespoir des équipes de Pixar qui se sentent flouées et même abandonnées. Il a vite compris le danger cette année. En préférant retarder The Good Dinosaur et en annonçant l'ambitieux Inside Out (voir notre actualité du 22 août 2011) ou l'intriguant Day of the Dead, Lasseter a remis Pixar dans ses priorités.

Pendant ce temps Disney prévoit une suite pur Planes, une énième Clochette, un film d'animation Marvel, Big Hero 6, l'an prochain, et Zootopia en 2016, en plus de classiques de l'animation refaits en films de prises de vues réelles (Le livre de la jungle, Cendrillon, la belle au bois dormant). Mais surtout le studio profite des méthodes que Lasseter a éprouvé chez Pixar : des réunions stratégiques et décisives lors des blocages dans une production, des réalisateurs "maison" qu'on accompagne au fil des films...

Marché juteux et convoité

Le creux de vague de Pixar est sans aucun doute une étape nécessaire dans l'existence d'un si jeune studio. Et les actionnaires sont rassurés par la stratégie des suites et des spin-offs : ce qui est familier rassure. Le risque est moindre.

Cependant, sans crier au feu, la qualité est un élément indispensable pour se distinguer d'une concurrence de plus en plus vive mais surtout plus perfectionniste. D'Europe ou d'Asie, les films d'animation ont atteint un niveau qui fait mouche lors des palmarès de fin d'année et s'exportent bien. A Hollywood, Universal, DreamWorks, la Fox, et dans une moindre mesure Sony et Warner Bros, ont déjà conquis le public dans le monde entier (et récolté quelques gros prix) pour montrer à Lasseter qu'il n'était plus invincible. Disney et Pixar sont toujours les rois de l'animation. En 2013, l'animation devrait rapporter plus de 1,5 milliard de dollars de recettes dans le monde, rien que pour l'exploitation dans les salles de cinéma.

Mais le duo Disney/Pixar ne gagne plus toutes les batailles de cette guerre qui se chiffre en milliards de dollars chaque année. Et 2014 devrait même réserver quelques surprises dans la hiérarchie de l'animation. Pour la première fois, l'Empire Disney ne devrait pas dominer le marché.

Annie Awards : la domination de Disney et une surprise française

Posté par vincy, le 3 décembre 2013

la reine des neiges frozenLes Annie Awards, les Oscars de l'animation, ont privilégié deux productions Disney avec 10 nominations chacune : La reine des neiges, considéré aux Etats-Unis comme le meilleur film "traditionnel" du studio depuis Le Roi lion, et Monstres Academy.

La 41e cérémonie, qui livrera son palmarès le 1er février prochain, donne déjà un avant-goût de la catégorie meilleur film d'animation aux Oscars avec 7 films très divers en course pour le meilleur film de l'année : Lettre à momo, Moi Moche et Méchant 2, Ernest & Célestine, La Reine des Neiges, Monstres Academy, Les Croods, Le vent se lève. Notons donc l'absence notable de Planes, Turbo, et surtout Epic et Tempêtes de boulettes géantes 2 dans la liste. On se réjouit cependant que deux films d'animation japonais, dont l'ultime Hayao Miyazaki, et un film français se retrouvent dans la liste finale.

Ernest & Célestine est aussi nommé dans plusieurs autres catégories : meilleure réalisation, meilleur scénario (Daniel Pennac!), meilleure animation de personnage, meilleure direction artistique, meilleur montage.

Le vent se lève d'Hayao Miyazaki est aussi nommé dans d'autres catégories : meilleur scénario et meilleure animation de personnage.

Notons aussi la présence Un monstre à Paris (meilleur dessin de personnage).

3 prix honorifiques seront décernés à Katsuhiro Otomo, l'auteur légendaire du manga Akira, Steven Spielberg, réalisateur de Tintin et producteur de nombreux films nommés aux Annie Awards, et le spécialiste d'effets spéciaux Phil Tippett.

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Toutes les nominations

Annecy 2013 accueille 236 films de 45 pays

Posté par vincy, le 10 juin 2013

affiche annecy 2013 festival film d'animationLe 37e festival international du film d'animation d'Annecy s'ouvre aujourd'hui : 236 films en provenance de 45 pays, soit 400 films projetés. On compte notamment 52 productions françaises toutes sélections confondues. 7 000 accrédités sont attendus du 10 au 15 juin.

C'est surtout l'internationalisation de l'animation qui sera la tendance cette année, avec le retour à la 2D et des sujets assez noirs. Ainsi des films venus du Brésil et d'Afrique du Sud font leur entrée dans la compétition.

Compétition / longs métrages : Arhun the Warrior Prince (Inde) ; Berserk Golden Age Arc II (Japon) ; Jasmine (France) ; Khumba (Afrique du sud) ; Legends of Oz : Dorothy"s Return (USA) ; Ma maman est en Amérique, elle a rencontré Buffalo Bill (France) ; O Apostolo (Espagne) ; Pinocchio (Italie) ; Uma Historia de Amor et Furia (Brésil).

Hors-compétition, on note la présence d'un film mexicain au milieu d'un invasion nippone. C'est avant tout le très attendu Aya de Yopougon, d'après la célèbre (et excellente) BD éponyme française, qui sera l'un des événements du Festivals. Parmi les autres événements, on notera l'avant-première mondiale de Moi, moche et méchant 2, mais aussi la projection d'Oggy et les cafards, de Jack et la mécanique du coeur, de Tante Hilda! et surtout du nouveau Pixar, Monstres Academy, qui ouvrira le Festival ce soir.

Hors-compétition / longs métrages : After School Midnightners (Japon) ; Aya de Yopougon (France) ; Blood-C : The Last Dark (Japon) ; Buratino's Return (Russie) ; Consuming Spirits (USA) ; El Santos vs la Tetona Mendoza (Mexique) ; Gusuko-Budori no Denki (Japon) ; It's such a beautiful day (USA) ; One Piece Film Z (Japon) ; Persistence of Vision (USA) ; Sakasama no Patema (Japon) ; The Legend of Sarila (Canada) ; The Snow Queen (Russie) ; Tito on Ice (Suède)

Un Cristal d'honneur sera remis à l'un des maîtres de l'animation polonaise, Jerzy Kucia, 71 ans. Le cinéaste et enseignant avait reçu le prix spécial du jury d'Annecy en 1979 pour Reflesky.

Annecy compte surtout sur son marché du film, le Mifa, qui aura lieu de mercredi à vendredi. Les accréditations devraient être en hausse, portées par les excellents résultats des films d'animation dans les box office de nombreux pays. Ainsi des professionnels du Chili, de Colombie, d'Argentine, de Taïwan et de Corée du sud vont s'ajouter aux Américains, Chinois, Japonais et Indiens dans le décor de la ville lacustre des Alpes.

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Annecy 2013 : une 37e édition sous le signe de la Pologne, de l’innovation et de l’humour

Catherine Deneuve et Jamel Debbouze entrent à la Monstres Academy

Posté par vincy, le 28 mai 2013

catherine deneuve jamel debbouze monstres academy monsters university pixarWalt Disney a annoncé son casting vocal pour son prochain dessin animé, Monstres Academy, en salles le 10 juillet prochain. La préquelle de Monstres et Cie aligne des recrues de choix avec Catherine Deneuve, Jamel Debbouze, Malik Bentalha et Eric Metayer.

Deneuve sera la voix de la doyenne Hardscrabble, redoutable directrice du Programme Terreur de la Monstres Academy. Dans la version anglo-saxonne, le personnage est assurée par Helen Mirren! C'est la première fois que Peau d'âne s'invite dans l'univers Disney. Deneuve a déjà prêté sa voix dans un dessin animé, Persépolis (elle y était Mme Satrapi), en 2007.

Debbouze prêtera son talent vocal au personnage de Art, monstre velu, atypique et mystérieux au passé obscur. Il a déjà été la voix d'un cochon d'inde (Dr Dolittle), de Zini (Dinosaure), et de Manuel (Le chihuahua de Beverly Hills). Dans la version originale, Art est interprété par Charlie Day (qu'on verra dans Pacific Rim).

A ces deux stars s'ajoutent l'humoriste Malik Bentalha pour la voix de Squishy, timide étudiant en deuxième année, naïf, doux et gentil qui vit encore chez sa maman, Eric Metayer qui reprend la voix de Bob Razowski, et Xavier Fagnon qui remplace Jacques Frantz pour la voix de Sulli. En VO, Billy Crystal et John Goodman ont repris les voix respectives des deux héros.

Aux origines des Monstres

Chronologiquement ce deuxième épisode se déroule antérieurement à la première aventure. En effet, le film commence avec l'entrée de Bob en première année d’études à la prestigieuse université Monstres Academy, où sont formées les meilleures Terreurs. Son plan de carrière bien préparé est pourtant menacé par sa rencontre avec Sulli, un vrai crack qui a un don naturel pour Terrifier. Aveuglés par leur désir de se prouver l’un à l’autre qu’ils sont imbattables, tous deux finissent par se faire renvoyer de l’université. Pire encore : ils se rendent compte que s’ils veulent que les choses aient une chance de rentrer dans l’ordre, ils vont devoir travailler ensemble, et avec un petit groupe de monstres aussi bizarres que mal assortis…

Cela fait 8 ans que Disney prévoit un deuxième film avec ces héros. Le projet a été confirmé par Pixar en 2010. Sorti en 2001, Monstres & Cie est le 4e plus gros succès de Pixar en Amérique du nord, derrière Nemo et Toy Story 2 et 3. Mondialement, le film a cumulé 530 millions de $ de recettes. En France, le film a attiré 3,5 millions de spectateurs en 2002.

Le prochain film de Pixar n'est pas prévu avant mai 2014 avec The Good Dinosaur. Dinsey a programmé entre temps deux autres films d'animation : Planes en août et Frozen en novembre.

Ray Harryhausen (1920-2013) : Jason, les Titans, Sinbad et Joe sont orphelins

Posté par vincy, le 8 mai 2013

Ray Harryhausen

Né le 29 juin 1920 à Los Angeles, Ray Harryhausen est mort mardi 7 mai à Londres, où il résidait depuis 53 ans. A 92 ans, ce magicien du cinéma, de cette époque où les ordinateurs ne faisaient pas revivre les dinosaures et autres créatures mythologiques, laisse une trace indélébile dans l'histoire du 7e art. A 29 ans, son travail vaut à son employeur un Oscar des meilleurs effets spéciaux (Monsieur Joe, d'Ernest B. Schoedsack). On lui doit des créations visuelles époustouflantes comme la bataille des squelettes de Jason et les Argonautes.

Des singes aux dinosaures et autres créatures fantastiques

C'est en voyant King Kong en 1933, qu'Harryhausen comprend sa destinée. Le singe animé comme une marionnette par Willis O'Brien le fascine. Le même O'Brien l'encouragera à faire de la sculpture. Et dès les années 40, il se lancera dans l'animation image par image, au côtés de George Pal. C'est évidemment grâce à un singe qu'il va connaître la gloire et son premier Oscar (partagé). Le producteur de Monsieur Joe, Merian C. Cooper fait appel à O'Brien qui confie le travail sur le gorille à Harryhausen. Il se lance alors dans d'autres genres : les dinosaures. Sans lui peu des films de séries B des années 50 auraient pu exister (Le Monstre vient de la mer, Les Soucoupes volantes attaquent, À des millions de kilomètres de la Terre,...). A l'époque, les Américains sont friands d'histoires sensationnelles, d'effets visuels jamais vus, d'expériences fantastiques. Avec leurs budgets modestes, les films sont vite rentables et Harryhausen se perfectionne, jusqu'à inventer sa propre technologie, la "Dynamation" : des éléments animés sont insérés dans des prises de vues réelles en filmant les figurines tout en masquant une partie du cadre ; on ajoute ensuite un premier plan.

Ray Harryhausen le choc des titansAprès le fiasco du Septième Voyage de Sindbad, il s'exile en Grande-Bretagne : il contribue au monde imaginaire des Voyages de Gulliver et surtout recréé l'Antiquité dans Jason et les Argonautes (qu'il considère comme son meilleur film) et la préhistoire (revisitée) dans Un million d'années avant J.-C.. Deux films cultes qui traverseront les décennies. Après quelques autres aventures de Sinbad, alors que les spectateurs préfèrent désormais les films catastrophes, il développe un vieux rêve : il devra attendre cependant 1981 pour produire l'oeuvre de sa vie, Le Choc des Titans (de Desmond Davis), avec Laurence Olivier, Maggie Smith, Ursula Andress... De la méduse au monstre Kraken, le film imprime des séquences uniques dans la rétine des (nombreux) spectateurs (qui en ont toujours la nostalgie). Le remake, avec ses effets numériques ne parviendra pas à sa cheville, artistiquement. Pourtant Harryhausen regrettera de ne pas pouvoir travailler seul sur ce titanesque projet, devant partager les efforts avec d'autres "animateurs". Il a 61 ans et ce sera son dernier film, ne réussissant jamais à monter le financement de la suite du film.

Les ordinateurs vont accélérer sa mise à la retraite. Consultant honorifique sur Jurassic Park, il comprend que le monde informatique va mettre fin à ses merveilleuses inventions.

Aardman, Burton, Cameron, Pixar, Lucas, Jackson...

Cependant, des studios Aardman à Tim Burton, en passant par la pub et les clips vidéos, nombreux sont ceux qui utilisent encore son concept d'animation image par image. Burton, immense admirateur d'Harryhausen, produira L'Étrange Noël de Monsieur Jack avec cette technique. Dans Les Noces funèbres, le cinéaste invente une marque de piano : Harryhausen. De Pixar (le nom du restaurant dans Monstres & Cie où Bob invite Celia s'appelle aussi Harryhausen) à James Cameron, tous ont un jour ou l'autre rendu hommage à cet artisan génial. Une référence. Harryhausen ne cachait pourtant pas sa méfiance à l'égard d'un numérique qu'il trouvait sans âme. George Lucas n'a pas manqué de réagir à ce décès : "Ray nous a tous grandement inspirés dans l'industrie. L'art de ses premiers films, avec lesquels la plupart d'entre nous ont grandi, nous a tellement inspirés. Sans Ray Harryhausen, il n'y aurait probablement pas eu de Star Wars". Peter Jackson a confessé que sa saga du Seigneur des anneaux était son "film Ray Harryhausen", car "il n'aurait jamais été fait, pas par moi en tout cas" sans son apport.

Il a reçu un Oscar d'honneur amplement mérité en 1992. "Je suis si heureux que tous ces jeunes fans me disent que mes films ont changé leurs vies" avouait-il, toujours amer d'avoir été snobé de son "vivant" par Hollywood malgré la reconnaissance des plus grands cinéastes. "C'est un grand compliment. Cela signifie que j'ai fais davantage que des films divertissants. J'ai toucher la vie des gens, et j'espère qu'elle a changé positivement."

Grand ami de Ray Bradbury, marié depuis 50 ans à la petite-fille du Docteur Livingston, il a fait donation de ses maquettes et travaux au Bradford Museum of Media.

Disney gonfle ses muscles avec Lucasfilms, Marvel et Pixar

Posté par vincy, le 2 novembre 2012

Après avoir acquis Pixar et Marvel, et mardi dernier Lucasfilms (lire notre actualité, Disney a décidé de passer à la vitesse supérieure et d'aligner un agenda plus musclé que prévu à partir de 2014 (lire aussi notre actualité du 2 octobre).

En 2013, le studio a déjà prévu une version du Magicien d'Oz par Sam Raimi, Iron Man 3 (avec une version 3D, lire aussi notre actualité du 30 avril), Monsters University (la suite de Monstres et Compagnie), Lone Ranger (avec Johnny Depp mais sans pirates), Thor 2, Frozen et un spin-off de Mary Poppins (Saving Mr. Banks).

A partir de 2014, le calendrier s'est rempli. Marvel a prévu de sortir Guardians of the Galaxy le 1er août 2014 et  Ant-Man en novembre 2015. La suite de Captain America, désormais baptisée The Winter Soldier, est programmée pour avril 2014. Toujours en 2014, Disney avait déjà prévu Maleficient, Robopocalypse, et The Good Dinosaur. S'ajoute un Pixar, Phineas et Ferb et un film d'animation sans titre pour le début du mois de novembre de cette année là (lire également notre actualité du 22 août). Sans oublier Bear, production de Disney Nature.

C'est surtout la confirmation de la suite de The Avengers qui affole Hollywood. Disney l'a calé au 1er mai 2015. Et avec l'acquisition de Lucasfilms, le groupe a annoncé la sortie d'un 7e Star Wars la même année. De quoi effrayer la Fox, ancien distributeur de la saga, qui avait prévu de sortir son nouveau film d'animation, Trolls une semaine après The Avengers 2.

Disney a pour ambition de redevenir le studio leader à Hollywood, ce qui ne lui est pas arrivé depuis 2003 (Le monde de Nemo, Pirates des Caraibes). Pour l'instant, avec 14% de parts de marché (mais avec beaucoup moins de films que ses concurrents), Buena Vista est le 3e distributeur en Amérique du nord cette année grâce à The Avengers (Marvel) et Rebelle (Pixar). Hélas le flop de John Carter et la déception de Frankenweenie ne permettent au studio d'espérer reprendre la pôle position cette année. Il lui reste une carte à jouer : Le monde de Ralph.

Pâle au niveau créatif, l’animation US retrouve des couleurs au box-office

Posté par geoffroy, le 17 juillet 2012

En 2011, aucun des 11 longs-métrages animés proposés par Hollywood  au public américain n’a réussi à se hisser au-dessus des 200 millions de dollars. Cette contre-performance n’était plus arrivée depuis 2005, saison sans Pixar, ni Shrek à l’affiche.

Les nombreux films proposés n’ont pas eu, de toute évidence, le succès escompté malgré un vaillant (mais décevant) Cars 2 des studios Pixar (191M$). Ni l'original et oscarisé Rango (123M$), ni l'aventureux Schtroumpfs (143M$), ni le coloré Rio (145M$), ni le sexy Chat Potté (149M$) ou encore le balaise Kung Fu Panda 2 (165M$) n'ont mis en branle le box-office nord-américain, se rattrapant sur les marchés internationaux : Kung Fu Panda 2 (665M$, 6e score de l'année), Les Schtroumpfs (564 M$), Cars 2 (560 M$), Le chat potté (555 M$), Rio (485 M$), Tintin (374 M$), Rango (245M$) ont rentabilisé largement les investissements et se sont tous classés dans les 25 plus importantes recettes annuelles!  De quoi compenser les ratages mémorables qu’auront été Mars Needs Moms (21M$), Arthur Christmas (46M$) ou bien encore Happy Feet 2 (64M$).

C’est dire que l’année 2012 était attendue au tournant…

D’un point de vue comptable, celle-ci est déjà gagnante. Premier film d’animation de l’année à dépasser les 200 millions de dollars (213M$), The Lorax, des studios Universal, a été rejoint par Madagascar 3 (204M$) et dès cette semaine par Brave/Rebelle (195M$), deux films encore à l’affiche. L’âge de glace : la dérive des continents, qui vient de sortir aux Etats-Unis, à réaliser un premier week-end à 46M$. Trop juste pour aller viser les 200 millions de dollars, malgré la période estivale. Ainsi, le record 2010 du nombre de films d’animation à plus de 200M$ (Toy Story 3, Moi, moche et méchant, Shrek 4, Dragons, Raiponce) s’éloigne et devra patienter jusqu’à l’automne, date de sortie d’Hôtel Transylvania, des studios Sony, qui lancera la période de fin d’année au côté d’un Disney (Les mondes de Ralph) et d’un Dreamworks (Rise of the Guardians).

Mécanique à franchises

D’un point de vue qualitatif, aucune surprise. La valse lancinante des productions animées calibrées pour le grand nombre poursuit sa lente germination. Fond, forme et promotion s’imbriquent dans une mécanique froide, appel au jackpot synonyme de franchise en devenir (DreamWorks vient d'annoncer Kung Fu Panda 3). Et tous les studios s’y mettent. Pixar compris, surtout depuis son rachat par le géant Disney. En clair, chacun veut sa part du gâteau. Ce qui nous donne, à quelques exceptions près, une belle indigestion de pixels. Les suites, franchises ou autres reboots flinguent la part de créativité d’une armada d’ingénieurs recrutés pour décliner et non plus innover. Et pourtant souvenez-vous de l’incroyable introduction de Là-haut, des folles envolées aériennes de Dragons, de la poésie spatiale d’un Wall-E ou du déprimant point de non-retour d’Happy Feet…

Le diktat du tiroir-caisse nécrose bel et bien une animation US pétris de talents – avec l’aide, il est vrai, de quelques recrues étrangères dont une pléthore de français – qui s’est totalement démocratisée depuis l’avènement de la synthèse (fin des années 90 début des années 2000). Le monopole Disney, chahuté en de rares occasions par quelques films de studios concurrents (on pense notamment à Anastasia (Fox, 1997), au Petit dinosaure (Universal, 1988) ou à Fievel et le nouveau monde (Universal, 1986)), s’est fissuré pour laisser place à une véritable guerre des tranchées. Pixar fut le précurseur (Toy Story est sorti en 1995), suivit de près par Dreamworks (Fourmiz, 1998), Sony (Final Fantasy, 2001), la Paramount (Jimmy Neutron, 2001) et la Fox (l’Age de glace, 2002).

Prolifération de films d'animation

Beaucoup moins long dans sa conception qu’un film d’animation au format traditionnel, le dessin animé assisté par ordinateur pousse comme des champignons (90 films sont sortis dans les salles depuis 1995), les studios se tirant la bourre depuis 17 ans avec une moyenne de 5 films par an (10 depuis 2005). Résultat, l’exigence de qualité baisse à mesure que le retour sur investissement augmente. Bien sûr, dans le flot d’une telle production, des films tirent leur épingle du jeu qualitativement. Mais la pente est de plus en plus glissante, accentuée il est vrai par l’arrivée d’une 3D avilissante, pour un genre déjà amputé de son animation classique. Il ne faudrait pas que l’animation américaine tombe dans le piège d’une créativité assujettie à sa propre technologie, et dont le but serait d’attirer un public mondialisé autour de franchises pop-corn oubliables. Malheureusement c’est ce qui est en train d’arriver…

Résultats des films d’animation sortis sur les écrans US au 15 juillet 2012

The Lorax: 213 M$ (311 M$ monde)

Madagascar 3: 204 M$ (474 M$ monde)

The Brave / Rebelle : 195 M$ (243 M$ monde)

L’âge de glace 4: 46 M$ (386 M$ monde)

John Carter : un monstre de 250 millions de $ qui a mis 80 ans à naître

Posté par vincy, le 6 mars 2012

John Carter a 100 ans. Le personnage a été créé par le père de Tarzan, Edgar Rice Burroughs (1875-1950), à l'occasion du Cycle de Mars (11 tomes). Pour la première fois, un héros était envoyé dans l'Espace. Mélange de fantastique et de science-fiction, la série littéraire a évidemment inspiré tous les cinéastes du genre, de Georges Lucas à David Lynch en passant par James Cameron.

Il aura donc fallu attendre 100 ans pour voir ce héros sur grand écran. Un temps incroyablement long.

Disney espère pourtant en faire une franchise, même si les experts hollywoodiens craignent un crash à la Watchmen. Le studio, aidé par les équipes de Pixar, a confié la réalisation à un surdoué du dessin animé pour enfants, Andrew Stanton (Wall-E, Le Monde de Nemo) comme Paramount avait laissé Brad Bird (Les indestructibles) revisiter Mission : Impossible.

Les deux studios ont d'ailleurs en commun d'avoir voulu faire John Carter. Car depuis 80 ans, Hollywood cherche à adapter la saga martienne, malgré un engouement de moins en moins important pour elle. Le Cycle de Mars n'a jamais été un best-seller. Il s'agit plutôt d'une série culte avec ses quelques fans. Pourtant Disney voulait y rester fidèle.

En 1931, Bob Clampett essaie de passer des Looney Tunes à une première version, animée, de John Carter. 20 ans plus tard, c'est Ray Harryhausen (Jason et les Argonautes) qui veut produire une première version cinématographique. Disney acquiert les droits des livres et dans les années 80, elle propose à John McTiernan de réaliser une première adaptation, avec Tom Cruise dans le rôle principal. Mais le studio ne parvient pas à aboutir le projet. Paramount obtient alors les droits et propose dans les années 2000 à plusieurs réalisateurs (dont Robert Rodriguez et Jon Favreau) de s'y atteler. Avec un budget prévisionnel de 100 millions de $, le studio hésite et abandonne. Finalement Disney récupère les droits et lance la machine, enfin. Le tournage débute en 2010.

Un marketing défaillant qui met en péril la franchise possible

Le studio mise gros. Le film a coûté 250 millions de $ à produire. Et on y rajoute 100 millions de $ de frais de marketing d'après Variety. Selon les premières estimations, le box office de son week-end de sortie en Amérique du nord, vendredi prochain, serait de 25 à 30 millions $. Ce qui n'est pas assez pour ce genre de films. Au mieux, il finirait aux alentours de 100 millions de $... D'où la stratégie de le sortir simultanément sur 51 territoires, pour frapper fort dès les premiers jours. Seuls le Japon et la Chine seront épargnés par ce déferlement.

Disney s'apprête donc à perdre de l'argent. Mais quelques erreurs de promotion n'ont pas arrangé les choses. John Carter of Mars est devenu depuis quelques mois John Carter, qui ne signifie rien au public et le rend difficile à vendre. D'autant que ce titre oublie l'importance du rôle féminin, et donc le public potentiel des femmes, que le premier livre mentionne (Une princesse de Mars). Autre erreur : le studio a préféré ne pas montrer des extraits du film ou un teaser lors du très médiatisé Comic Con, réservant la primeur au congrès de Disney, D23. Depuis janvier, le marketing a donc décidé de mettre les bouchées doubles : Superbowl, compte Twitter pour le réalisateur, conférence TED sur le numérique, interviews promotionnelles en rafales. Les critiques sur les réseaux sociaux ne sont pas si mauvaises mais le buzz reste négatif.

Cependant, Disney, Stanton et son scénariste Michael Chabon travaillent déjà sur une suite. Il faut juste que le film fasse mieux que 250 millions de $ dans le monde. Sinon, le fiasco sera lourd financièrement à gérer.

Box office : à quand le prochain film milliardaire ?

Posté par geoffroy, le 2 janvier 2012

Les nouvelles aventures numériques de Tintin sont sorties le 26 octobre dernier en France à grand renfort promotionnel. Le démarrage fut tonitruant. Ainsi, les échappées finales de notre petit reporter devraient avoisiner les 5,7 millions de spectateurs. Ce qui mettrait le film de Steven Spielberg à la quatrième place en 2011, derrière Intouchables, Rien à déclarer et Harry Potter et les reliques de la mort partie 2. Rien de déshonorant, donc, même si l’on pouvait s’attendre à mieux pour un personnage aussi iconique. Mais rappelons que l'objectif du distributeur Sony était de 5 millions d'entrées. Malgré son succès international, et avec un résultat juste correct en Amérique du Nord, il ne sera pas le quatrième film de l’année à prétendre dépasser le milliard de dollars dans le monde, club encore très fermé qu'ont rejoint Harry Potter et les reliques de la mort partie 2 (1,328 milliard de dollars), Transformers 3 (1,123 milliard de dollars) et Pirates des Caraïbes et la fontaine de jouvence (1,044 milliard de dollars).

Ces trois suites ont fait passer en quelques mois le nombre de films milliardaires de 7 à 10. L’universalisation des codes narratifs des films hollywoodiens développés en 3D relief et diffusés sur de nouveaux marchés (la Chine notamment) permet aux studios de miser sur des valeurs sûres susceptibles de franchir un tel cap synonyme de succès planétaire. Tintin, quant à lui, visera les 500 millions de dollars (89 films ont passé cette barrière depuis Star Wars en 1977). A la clé, l’assurance d’une suite filmée par Peter Jackson. Quand celui-ci en aura terminé avec son Bilbo

L'année 2012 commençant, Ecran Noir vous propose une petite prospection en vous livrant une liste de films susceptible d’atteindre le milliard de dollars dans le monde. Nous en avons choisi 10, classés par ordre décroissant, et s’échelonnant jusqu’à fin de l’année 2013. Ils ne réaliseront pas tous cet objectif. Une quasi-certitude demeure : le diptyque de Peter Jackson. Il est notre favori et nous ne voyons pas comment, sauf désastre artistique complet, il ne pourrait pas attirer les foules du monde entier après le triomphe de la trilogie du Seigneur des Anneaux, deuxième film dans l'histoire, après Titanic, à avoir été "milliardaire".

1 & 2 / Bilbo le Hobbit - Sortie en décembre 2012 et décembre 2013

Le diptyque de Peter Jackson nous raconte les aventures de Biblo Baggins (Sacquet en français) 70 ans avant les aventures de son neveu Frodon. L’immense succès de la trilogie du Seigneur des anneaux allié au savoir-faire de Peter Jackson (l’utilisation d’une 3D qu’on dit innovante et cadencée à 48 images/seconde), devrait permettre sans mal aux deux films de dépasser le milliard de dollars dans le monde.

3/ The Dark Knight Rises - Sortie en juillet 2012

Clap de fin pour Nolan et sa « trilogie » autour de Batman. Si le troisième opus est aussi bon que les deux précédents, le milliard se profile (The Dark Knight l'avait réussi). De plus, le réalisateur aurait trouvé en Tom Hardy un acteur capable de rivaliser avec la prestation du regretté Heath Ledger. En tout cas, nous y croyons.

4/ L’Age de glace 4 - Sortie en juillet 2012

Scrat et ses amis sont de retour pour un quatrième épisode. Les résultats internationaux du troisième opus plaident en sa faveur. Si le film réalise un score US conséquent, nous voyons bien L’Age de glace 4 se rapprocher du score du quatrième Pirates des Caraïbes. Et, par la même occasion, dépasser le milliard. Seul film d'animation à être parvenu à ce résultat : Toy Story 3.

5/ Monster University - Sortie en juin 2013

Pixar aurait-il du mal à se renouveler ? Après Toy Story 3 et Cars 2, voici la suite – 12 ans après – de Monsters & Cie. Si cette suite est aussi réussie que Toy Story 3 tout est envisageable. Thème universel par excellence, il peut s’imposer partout et le milliard sera atteint sans l’ombre d’un doute. Sauf si, artistiquement, il ne convainc pas.

6/ Superman (Man of steel) - Sortie en juin 2013

L’homme d’acier est de retour sous la direction de Zack « 300 » Snyder. Produit et scénarisé par Christopher Nolan (avec David S. Goyer), la direction artistiquede ce nouveau Superman sera bien différente de celle de Bryan Singer. Le potentiel est énorme et si Snyder ne s’empêtre pas dans ses tics visuels, le fils de Jor-El pourrait bien faire un carton. D’autant que le casting est alléchant (Henry Cavill, Amy Adams, Russel Crowe, Kevin Costner, Dianel Lane, Michael Shannon...) et la maîtrise technique du cinéaste plus à prouver. Difficile mais pas impossible.

7/ The Avengers - Sortie en mai 2012

Produit par Disney (ouille !!), The Avengers est une équipe de super-héros de l’univers Marvel Comics réunissant, entre autre, Iron-Man, Hulk, Thor ou encore Captain America. L’idée marketing notoire est de reprendre les acteurs des personnages cités plus haut. On aura donc l’occasion de retrouver Chris Evans, Robert Downey Jr., Chris Hemsworth, Scarlett Johansson et Mark Ruffalo (celui-ci interprète Bruce Banner / Hulk en remplacement de Eric Bana et, plus récemment, Edward Norton). L’association peut faire mouche comme accoucher d’une souris. Le milliard est incertain, pas impossible. Disney a quand même placé 4 films parmi les 10 milliardaires à date.

8/ The Amazing Spider-Man - Sortie en juillet 2012

Cinq après la trilogie de Sam Raimi, Sony décide de relancer la franchise avec un reboot rajeuni. Audacieux ! Car les films de Raimi ont marqué de leur empreinte l’univers du super-héros au cinéma malgré un troisième épisode quelque peu brouillon. Réalisé par Marc Webb ((500) jours ensemble), The Amazing Spider-Man ne prendra pas le risque de jouer sur les terres de l’inventif Raimi. Le ton sera différent. L’approche aussi. Le milliard sera très dur à atteindre, d’autant qu’il subira la concurrence du troisième Batman 15 jours après sa sortie.

9 / Twilight, chapitre 4 - Révélation partie 2 - Sortie en novembre 2012

Comme Harry Potter cette année, la saga Twilight prendra fin en 2012. Et comme Harry Potter, le démarrage de cet ultime épisode risque de faire trembler la concurrence. Mais parviendra-t-il à titiller le milliard de dollars ? Toute la question est là. A priori, non. La base de son public étant plus restreint à l’international que pour le magicien de Poudlard, le challenge risque d’être hors de portée. Les trois derniers épisodes ont rapporté en moyenne 700 millions de $. A moins que la curiosité ne l'emporte…

10/ James Bond 23 : Skyfall - Sortie en novembre 2012

Saluons le retour de James Bond pourtant sérieusement compromis après les déboires de la MGM. Daniel Craig rempile au côté d’un grand cinéaste, Sam Mendès (American Beauty, Les Noces rebelles, Away We Go, Les Sentiers de la perdition). Le challenge sera compliqué puisqu’il est en grande partie assujetti aux résultats US. Il faudrait que ce nouveau Bond dépasse les 200 millions de dollars aux Etats-Unis pour espérer taquiner les cimes du BO mondial. Or, aucun James Bond n'a dépassé les 170 millions de $ aux US, et les deux premiers 007 avec Craig ont bloqué à 590 millions de $ dans le monde.

2 outsiders possibles

-          Men In Black 3 (sortie en mai 2012). Encore une suite. De celle que l’on n’attendait pas vraiment, le 2 ayant été un quasi naufrage artistique. Il y aura de la 3D, toujours les mêmes acteurs avec Josh Brolin en bonus. Barry Sonnenfeld n’est pas un manchot, mais de là à signer un hit planétaire comme en 1997…

-          Madagascar 3 (sortie en juin 2012). Le deuxième épisode était bien meilleur que le premier. En sera-t-il de même pour le 3 vis-à-vis du 2 ? En tout cas le film à toutes les chances de bien fonctionner à l’international (il se déroule en Europe). Si le film rebondit bien aux Etats-Unis, il pourrait dépasser le second opus (623 millions d dollars dans le monde) et se rapprocher, un peu, du milliard.