Naomi Watts chez Woody Allen et Doug Liman

Posté par vincy, le 24 février 2009

naomi wattsNaomi Watts a dit "Oui" à Woody Allen. Elle rejoint le casting de son prochain tournage, où se donneront la réplique Josh Brolin (No Country for Old Men, Harvey Milk), Sir Anthony Hopkins (Le silence des Agneaux), Antonio Banderas et la jeune Freida Pinto (la belle de Slumdog Millionaire).

Elle a aussi donné son accord pour incarner l'agent de la CIA Valérie Plame Wilson dans Fair Game. Cette agent avait été l'objet d'un scandale politique quand des hauts responsables du gouvernement Bush avaient révélé son identité et sa fonction. Le film sera réalisé par Doug Liman (Mr & Mrs Smith, Jumper) et Sean Penn négocie actuellement son contrat pour interpréter l'Ambassadeur Joseph Wilson. Le procuteur de ce projet, William Pohlad, est aussi celui du dernier film de Penn, Into the Wild.

L'enquête était présenté à Berlin, en ouverture. Mais il n'est pas sûr que le film, avec son faible box office en Amérique du Nord, soit profitable pour la carrière de Naomi Watts. Depuis King Kong en 2005, et hormis le Cronenberg (Les promesses de l'ombre), l'Australienne enchaîne les flops. Depuis quelques mois, son nom est rattaché à des drames confidentiels (Mother and Child, en tournage actuellement) ou en costumes (King Lear).

Oscars, audimat en hausse

Posté par vincy, le 24 février 2009

boyle spielbergHugh Jackman peut être satisfait. Sa mission est remplie. Après son désastreux audimat de 2008, la cérémonie a relevé la tête, enregistrant une hausse de 13%. 32 millions de spectateurs américains en 2008, 36 millions cette année.  C'est le meilleur chiffre depuis le record de la décennie en 2007 (40 millions). On reste loin des 55 millions de captivés cathodiques en 1998 (Titanic). Les Oscars ont donc bénéficié, comme les Grammy Awards et le Super Bowl plus tôt dans le mois, d'une tendance conjoncturelle : l'intérêt pour les événements hors-normes.

Les spectateurs de New York (avec 49% de part de marché sur la métropole), Chicago (46%) et Los Angeles (44%) ont représenté 20% de l'audience totale de la soirée. Preuve que le public urbain est plus sensible. La différence entre les deux Côtes tient essentiellement eau décalage horaire. Les Oscars commencent en pleine soirée à New York, en fin d'après midi à Los Angeles.

Comparativement, ils ont fait aussi bien que le championnat de Football, bien mieux que American idol (La nouvelle Star version US a culminé à 30 millions de spectateurs) et dépasse largement la série la plus regardée du moment (CSI attire 23 millions de spectateurs).

La nouvelle formule (voir actualité du 4 février) a donc enrayé un déclin qu'on pouvait juger inéluctable.

Brosnan, de Polanski à Capa

Posté par vincy, le 24 février 2009

Alors qu'il incarne Tony Blair dans le prochain thriller de Roman Polanski, The Ghost, Pierce "James Bond" Brosnan développe actuellemet un film sur le reporter photographe hongrois Robert Capa. Paul McGuigan (Lucky Number Slevin, Push) réaliserait ce biopic qui couvrirait les grands conflits du XXe siècle comme la guerre civile espagnle, la seconde guerre mondiale, et notamment le débarquement de Normandie qu'il couvrit, et la guerre d'Indochine, où il décéda tragiquement.

Avec John Steinbeck, il voyagea dans la Russie de Staline. Irvin Shaw écrivit les textes d'un livre mémorable sur la fondation d'Israël, que Capa suivit pas à pas. Il fonda, aussi, l'agence Magnum, aux côtés de Henri Cartier-Bresson, entre autres. Côté vie privée, il eut des relations amoureuses avec Elaine Justin et Ingrid Bergman. Il fut d'ailleurs photographe de plateau sur le film d'Alfred Hitchcock, Les enchaînés.

Miss Pettigrew : Balcons et dépendances

Posté par vincy, le 24 février 2009

miss pettigrew« Les hommes sont d’un méfiant, on se demande pourquoi. »

 

L'histoire : A la veille de la seconde guerre mondiale, Miss Pettigrew, gouvernante virée de tous ses employeurs, se retrouvent, en pleine crise économique, à la rue. Son agence ne veut plus la recommander mais elle entend parler d'une place chez une certaine Delysia. Celle-ci est actrice, chanteuse, et cumule les hommes nus dans son lit. Elle couche avec un jeune metteur en scène, avec son patron de night club et avec son pianiste. Miss Pettigrew, très à cheval sur la morale, souhaite partir d'elle-même. Mais on ne se détache pas facilement de Delysia.

 

Notre avis : Miss Pettigrew est un objet incongru : à la fois désuet et rafraîchissant, pièce de théâtre potentielle, téléfilm de prestige possible et pourtant divertissant au cinéma. « L’époque est incertaine », le produit aussi. Cependant, ce classique vaudeville bourgeois et londonien palie ses failles en grande partie grâce aux comédiens principaux. Frances McDormand s’amuse à jouer la comédie avec des clins d’œil à Mary Poppins, Amy Adams pétille comme il faut pour faire oublier une Renee Zellweger et Ciaran Hinds joue pour une fois les séducteurs.

Les confidences entre femmes alourdissent un peu l’ensemble, mais le rythme reprend vite, au gré des révélations taquines. Dans ce dédale de potins, adultères, secrets, où l’appartement de la courtisane sert de QG aux manigances, le spectateur passe un agréable moment avec des personnages charmants. On ne réinvente ni le cinéma ni le monde. L’amour l’emportera. Ici on joue à l’amour, même si l’on sait que l’amour n’est pas un jeu.

Bouzkachi, le chant des steppes: un conte éclaté

Posté par geoffroy, le 23 février 2009

bouzkachiL'histoire: Ali et Oulougbey sont amoureux de la jeune Mohabat. Ne sachant lequel choisir, elle décide d'épouser le vainqueur du concours de Bouzkachi qui aura lieu à Boukhara. Les deux prétendants vont donc traverser montagnes et steppes pour s'affronter lors d'un combat équestre, plein de cris et de poussière. Tout au long du film, un poète et un peintre brodent, à leur manière, le fil conducteur de ce conte mystique des steppes de l'Asie Centrale.

Notre avis: Bouzkachi, le chant des steppes est un premier film étonnant. L’histoire, narrée dans la tradition orale du conte héroïque, survole avec allégresse les steppes d’Asie Centrale au côté de deux champions de Bouzkachi amoureux de la même femme, Mohabat. Promise à celui qui sortira vainqueur du tournoi de Bouzkachi où 300 cavaliers venus de différentes tribus se disputent la carcasse d’un jeune bélier, nous suivons tout à tour les deux prétendants cheminer vers Boukhara, ville où, non loin de là, se déroule le tournoi. Si le récit du réalisateur Jacques Debs est cohérent dans son cheminement, sa finalité descriptive et son esprit onirique, il s’alourdit inutilement par la juxtaposition de principes narratifs nombreux – mots, parole, dessins, musique – et parfois mal imbriqués.

Cette dispersion narrative s’explique, en partie, par le ton mi-documentaire, mi-fictionnel du film, comme si le cinéaste avait voulu nous emmener au-delà du réel, vers une contrée insaisissable garante des traditions ancestrales. Jacques Debs ne lésine pas sur les symboles et l’onirisme du grand poète farsi, Hâfez, répond ainsi aux dessins du peintre lituano-polonais, Stasys pour que la figuration s’élève dans un temps où passé, présent et futur s’imbriquent. Malgré l’effort du cinéaste, l’histoire de cette passion sous fond de jeu antique perpétué depuis des générations, n’arrive pour ainsi dire jamais à humaniser totalement les êtres dans leur destin de héros en communion avec la nature. Comme désincarnés, ils errent à la recherche de l’amour et s’enlisent dans une quête sans fin. Le film, lui, enchaîne dans un faux rythme un peu lassant, les passages documentaires parfois saisissants et les parties fictionnelles pas toujours utiles au propos du cinéaste.

Que reste t-il, alors ? Une langue belle et poétique, des traditions valorisées, des paysages somptueux, des visages singuliers et le tournoi de Bouzkachi à la mise en scène inspirée. Etonnant car dépaysant, Bouzkachi, le chant des steppes aurait sans doute gagné à moins de dispersion pour faire ressortir cette communion entre le terrestre et le céleste.

Les Oscars, pour la gloire…

Posté par vincy, le 23 février 2009

hugh jackmanLe noir était la couleur du soir des Oscars. Même Angelina Jolie la jouait sobre. La cérémonie, qui flirtait souvent avec Broadway, n'aura pas été si courte que ça. Mais le style y était, les innovations n'étaient pas inintéressantes, et Jackman a fait un bon job.

Côté remettants, reconnaissons que ça avait de la classe, hormis cette incongruité d'avoir donné à Reese Witherspoon l'honneur de présenter l'Oscar du meilleur réalisateur. Steven Spielberg pour le meilleur film, des jeunes mecs sexys comme James Franco, Robert Pattinson et Zac Efron, des jeunes filles sexy comme Jessica Biel et Natalie Portman, des stars issues de la télé (Sarah Jessica Parker, Jennifer Aniston, Tina Fey)... Et quelle bonne idée ces quintets pour présenter les catégories d'interprétation, garantissant ainsi le glamour.

Pour le second rôle masculin, Kevin Kline, Christopher Walken, Cuba Gooding Jr, Alan Arkin et Joel Grey donnaient le to. Cinq ex-gagnants de la catégorie, toutes générations confondues. Pour le second rôle féminin, Whoopi Goldberg, Goldie Hawn, Anjelica Huston, Eva Marie-Saint  et Tilda Swinton se partageaient la scène. Sophia Loren, Shirley MacLaine, Marion Cotillard, Nicole Kidman et Halle Berry formaient l'actrice parfaite. Michael Douglas, Adrien Brody, Robert de Niro, Anthony Hopkins et Ben "Gandhi" Kingsley composaient le meilleur acteur.

kate winslet sophia loren marion cotillardAnna Hathaway incarne Nixon 

Côté vocal, point de Peter Gabriel.

Mais Queen Latifah rendit hommage aux morts, Anne Hathaway participa à la séquence d'ouverture de Jackman, et celui-ci, avec Beyoncé Knowles, Zac Efron, Vanessa Hudgens, Amanda Seyfried et Dominic Cooper dansèrent et chantèrent sur un medley de comédies musicales créé par Baz Luhrmann. 

A. R. Rahman, John Legend et Mahalaxmi Iyer interprétèrent le médley des trois chansons en lice pour cet Oscar.

ben stiller natalie portmanCôté répliques et remerciements, les Oscars furent ni pire ni meilleurs que d'habitude. Hugh Jackman fut étincelant, dès les premiers instants, avec grâce, dérision, sens du spectacle, en chant comme en danse.

Il n'a pas hésité à vanner ses collègues comme Meryl Streep et ses 15 nominations ("c'est difficile de ne pas penser qu'elle prend des stéroïdes") ou Mickey Rourke ("nous avons 7 minutes de retard sur le programme, mais si tu gagnes, nous allons passer à vingt minutes"). 

En revanche, il n'avait rien de prévu pour "Brangelina". "Je n'ai aucune plaisanterie à leur sujet, je dois juste, contractuellement, mentionner cinq fois leur nom durant la soirée."

penelope cruzFinalement ce fut le père de Heath Ledger qui reçu l'Oscar posthume (voir actualité du 25 janvier). Penelope Cruz ne s'est pas évanouie, mais elle en a caressé l'idée.

Simon Baufoy a confié que pour lui il y a des endroits où on ne s'imagine pas aller : "la Lune, le Pôle sud, le podium de Miss Univers et la scène des Oscars".

On conclura avec le deuxième Oscar de Sean Penn pour sa personnification magistrale de l'activiste Harvey Milk. Un club très fermé de 37 acteurs et actrices. Lui aussi vêtu de noir, sage et posé, il a commencé par un provocateur "Merci, bande d'amateurs de tapettes pro-communistes, je ne m'attendais pas à ça".
sean pennDans une Californie encore blessée d'avoir rejeté par référendum le mariage gay, il a joué les porte-flambeaux et donné la tonalité politique de la soirée : "Je pense que c'est le moment pour ceux qui ont voté pour l'interdiction du mariage homosexuel  de s'asseoir et de réfléchir à leur grande honte et à la honte dans les yeux de leurs petits enfants s'ils continuent à se comporter ainsi. Nous devons avoir des droits égaux pour tous." Il a enfin cité Obama et Rourke. "Je suis très, très fier de vivre dans un pays qui élit un homme élégant comme président et un pays qui crée des artistes courageux." Il se tourne alors vers l'interprète de The Wrestler :  "Des artistes courageux qui, en dépit d'une grande sensibilité ont surmonté d'énormes défis, se relève et qui est mon frère."

hugh jackman anne hathaway

Des Oscars prévisibles… ou évidents?

Posté par vincy, le 23 février 2009

oscars slumdog millionaire

Pas de doute c'était l'heure du conte de fée. Celui de Slumdog Millionaire, petite production partie d'un roman indien captivant et qui faillit ne jamais sortir aux Etats-Unis... Aujourd'hui le film atteint 200 millions de $ au box office. La Fox Searchlight doit jubiler d'avoir récupéré les droits de distribution à Warner Independant Pictures. Aujourd'hui Slumdog remporte 8 Oscars (sur 10)! Il s'inscrit dans la petite histoire du 7e Art et la grande des histoires des Oscars. A cela s'ajoute la reconnaissance pour le cinéma indien et notamment, l'un de ses plus brillants artistes, le musicien A. R. Rahman.

L'Inde a même gagné, au passage, un prix en supplément : le meilleur court documentaire.

A côté de cela peu de surprises, hormis le film japonais Departures qui bat les favoris Valse avec Bashir et Entre les murs. On peut aussi considérer que le second Oscar pour Sean Penn, excellent dans Milk, a défié les pronostics qui espéraient un sacre de Mickey Rourke.

Penelope Cruz rentre dans les manuels du 7e art en étant la première actrice espagnole a gagné la statuette; Heath Ledger est le premier comédien a recevoir un Oscar posthume depuis 1977; et Kate Winslet est enfin montée sur scène, au bout de la sixième nomination... à 33 ans!

Au final, on retiendra surtout l'échec de Benjamin Button qui n'a reçu que trois oscars "techniques", mais, selon nous, les seuls qu'il méritait. Des Oscars qui sont plus évidents que prévisibles.

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Tout le palmarès

Meilleur film en langue étrangère : Departures, un Oscar arrivé à temps

Posté par vincy, le 23 février 2009

Il a battu les deux favoris: Valse avec Bashir et Entre les murs. Okuribito (Departures) est le quatrième Oscar pour un film japonais dans la catégorie du meilleur film en langue étrangère. C'est surtout la première fois depuis 1955 qu'un film nippon emporte la statuette, succédant ainsi à Rashomon (Akira Kurosawa, 1951), Jigokumon (Teinosuke Kinugasa, 1954) et Samurai The Legend of Musashi (Hiroshi Inagaki, 1955). 54 ans d'attente, malgré de nombreuses sélections. La dernière remontait cependant à 2003.
Departures n'est pas sorti de nulle part. Le film de Yojiro Takita avait même remporté le Grand prix des Amériques au Festival des Films du monde de Montréal l'an dernier.
Grâce à cet Oscar, le Japon entre dans le club très fermé des cinématographies ayant reçu plus de 4 Oscars, après l'Italie, la France et ex-aequo avec l'Espagne.

Pourquoi Slumdog Millionaire attire la polémique?

Posté par vincy, le 23 février 2009

slumdog millionaire Un film vire au phénomène de société quand les éditorialistes des pages société, monde ou économie en font une référence ou même un sujet. Avec plus d'un million de spectateurs en France, Slumdog Millionaire est déjà catalogué dans les films venus de nulle part et arrivé au firmament de la gloire.

En Inde, cependant, le film est contesté. Il ne séduit pas vraiment le public, que ce soit les classes urbaines aisées ou les provinciaux hindis, préférant les comédies optimistes et divertissantes de Bollywood, ou les blockbusters hollywoodiens. Slumdog est tout le contraire : un film produit par le Royaume Uni, l'ancien colonisateur, et la mise en lumière des bidonvilles, contre-exemple de ce que le pays veut montrer au monde moderne. Là bas, la misère est cachée, détestée.

Les intellectuels et artistes indiens ont donc envahi les médias locaux pour critiquer avec virulence ce film qui plaît tant en Occident. Ainsi The Hindu a fait paraître une tribune du réalisateur Hariharan, sous le titre acerbe de Orientalisme pour un marché mondialisé.

Slumdog, film pornographique? 

Si l'on en croit la plupart des critiques rapportées par la presse occidentale, ce film est un fantasme, une fiction pornographique de la misère pour montrer les affres du libéralisme et la face sordide d'un pays toujours considéré comme étant "en développement". Or, l'Inde, qui compte 450 millions d'habitants très très pauvres, souhaite ne "communiquer" que su sa croissance et sa puissance.

Soyons cynique, à l'instar de Good Bye Lenin! ou Le fabuleux destin d'Amélie Poulain, il existera sans doute des circuits touristiques retraçant l'itinéraire des gamins du film, des objets reprenant l'expression Slumdog ou encore des studios locaux pour produire le remake version Bollywood.

Il serait temps de rappeler que Slumdog est une fiction, pas un documentaire. Sa part de réalisme réside dans les lieux de tournages, qui existent bel et bien. A partir de ce moment là, toute critique sur la déformation, politique, culturelle ou artistique, dont le film aurait la responsabilité est un débat vain. Slumdog n'est j'amais qu'un conte de fée enraciné dans un contexte social et culturel différent, parfois difficile.

La violence, la mafia, la drogue, la prostitution, les jobs précaires, les combats religieux, le vol, la corruption, l'exploitation des enfants sont des éléments qui n'ont pas été inventés par Simon Beaufoy, le scénariste, mais bien retranscrits par l'auteur du livre, le diplomate indien Vikas Swarup.

Une polémique vaine et un débat détourné 

La polémique est donc vaine. Elle sert le film, qui fait parler de lui. Idéal pour une campagne des Oscars. Elle sert aussi un orgueil national aussi, teinté parfois d'anglophobie. Nul ne doute que si un Oscar va être remis à un Indien (il y en a deux cette année), les gagnants sernt en une des journaux le lendemain.

Après la plainte d'une association de bidonville (voir actualité du 24 janvier), la production a du se justifier sur tous les plans : salaire des enfants (onvités aux Oscars, quel contraste!), redistribution des profits, dons caritatifs ... Une véritable campagne de communication "éthique".

Les critiques comparent Boyle à Mair ou Ray, les grands cinéastes indiens. Cependant ce cinéma indien est quasiment inexistant ces dernières années. Mira Nair a même du partir à Hollywood pour pouvoir travailler. Et défendre le fait que seul un Indien peut faire un film sur l'Inde c'estoubler que Renoir y a réalisé l'un de ses plus beaux films.

Alors, oui, Slumdog n'est pas authentique, n'est pas si choquant et n'a rien de réel. Mais c'est une fiction qui fonctionne du début à la fin, maîtrisée de bout en bout, dans tous ses corps de métier.

Le rêve sera sans doute pour Azharuddin, qui incarne le grand frère, Salim, enfant, de fouler le tapis rouge du Kodak Theater alors que la ville de Mumbay vient de raser son quartier. Son espoir c'est d'avoir une nouvelle maison, et plus une cabane au toit en tôle. Après les avoir inscrits dans une école anglophone, et en plus de leurs cachets, on suggère aux producteurs de lui payer la maison...

Plutôt que de débattre sur le titre d'un film ou son "authenticité", peut-être que les intellectuels et artistes feraient mieux de se préoccuper de cette Inde laissée au bord du monde.

Grondin, Janssen et Barkin dans Le Caméléon

Posté par vincy, le 22 février 2009

marc andre grondinJean-Paul Salomé a choisi son trio de comédiens pour son premier thriller en langue anglaise. L'adaptation du livre de Christoph D'Antonio, Le Caméléon (publié en 2005 chez Télémaque), sera aussi le premier film en anglais pour Marc-André Grondin, révélé dans C.R.A.Z.Y. et adoré dans Le premier jour du reste de ta vie, pour lequel il est nommé meilleur espoir masculin aux César. Il sera entouré de Ellen Barkin (Sea of Love, Ocean's 13), qui jouera sa mère, et de Famke Janssen (GoldenEye, X-Men, Taken), en agent du FBI.

L'histoire raconte la vie de Frédéric Bourdin, né en 1974, qui assumait 39 identités différentes, et usurpées. Il adorait emprunté les dientités d'adolescents disparus. Il a été condamné aux Etats-Unis (6 ans) puis en France (6 mois). Depuis il s'est rangé.

Salomé a notamment réalisé Belphégor, Arsène Lupin et Les femmes de l'ombre.