Golden Globes 2016 : Entre petites certitudes et grands espoirs !

Posté par wyzman, le 10 janvier 2016

C'est ce soir qu'auront lieu les 73ème Golden Globes. Organisée par la Hollywood Foreign Press Association, la cérémonie récompensera comme toujours les professionnels de l'audiovisuel et sera présentée par l'acteur et humoriste Ricky Gervais qui a accepté de reprendre du service pour la quatrième fois. En attendant le 28 février et les Oscars, les Golden Globes servent d'indicateur supplémentaire à la presse et aux spectateurs. Malgré des catégories très nombreuses, les vainqueurs sont parfois tout trouvés !

CINEMA

Meilleur film dramatique

Bien que Carol domine la cérémonie avec 5 nominations, les votants (qui sont des journalistes) pourraient lui préférer Spotlight puisque le film met en avant leurs confrères du Boston Globe. Ceci dit, The Revenant demeure dans les starting-blocks.

Meilleur film musical ou comédie

Si sa présence dans cette catégorie est source de critiques, Seul sur Mars fait clairement office de favori. A moins que le casting quatre étoiles de The Big Short ne crée la surprise !

Meilleur réalisateur

Tom McCarthy (Spotlight) est très apprécié, Mad Max : Fury Road de George Miller a mis tout le monde d'accord, mais ce Golden Globe reviendra très certainement à Ridley Scott dont le Seul sur Mars est sans faille.

Meilleur acteur dans un film dramatique

L'interprétation d'Eddie Redmayne dans The Danish Girl devait créer la surprise mais ce ne fût pas le cas. Et si Michael Fassbender est sensationnel dans Steve Jobs, ce prix ira à Leonardo DiCaprio. Pourquoi ? Parce que son jeu d'acteur dans The Revenant n'a jamais été aussi bon. Et aussi parce que les Oscars approchent à grands pas.

Meilleure actrice dans un film dramatique

Parce qu'elle porte complètement The Danish Girl, Alicia Vikander mériterait une récompense. Mais une double victoire de Cate Blanchett et Rooney Mara (Carol) est plus probable.

Meilleur acteur dans un film musical ou une comédie

Ce sera pour Matt Damon (Seul Sur Mars). D'autres questions ?

Meilleure actrice dans un film musical ou une comédie

Jennifer Lawrence ou Amy Schumer ? Joy ou Crazy Amy ? Telle est la question à laquelle on ne saurait répondre.

Meilleur acteur dans un second rôle

En endossant le rôle de mentor dans Creed, Sylvester Stallone pourrait créer la surprise. Seulement voilà, Paul Dano crevait vraiment l'écran dans Love & Mercy.

Meilleure actrice dans un second rôle

Alicia Vikander (Ex Machina), ce Golden Globe est pour toi.

Meilleur scénario

Aaron Sorkin a fait un excellent boulot sur Steve Jobs, Quentin Tarantino a déjà gagné dans cette catégorie il y a trois ans avec Django Unchained, alors soyons sympas et encourageons Tom McCarthy et Josh Singer pour Spotlight.

Meilleure chanson originale

Le choix se fera entre Brian Wilson ("One Kind of Love" - Love & Mercy) et Wiz Khalifa et Chartlie Puth ("See You Again" - Fast & Furious 7).

Meilleure musique de film

C'est Ennio Morricone qui a composé la musique des Huit salopards. Fin de la discussion.

Meilleur film en langue étrangère

Le Fils de Saul part avec beaucoup d'avance mais Mustang n'est pas loin pour autant. Suspense, suspense…

Meilleur film d'animation

Vice-Versa. Point.

TÉLÉVISION

Meilleure série dramatique

A cause de toutes les polémiques et les rebondissements, Game of Thrones a déjà été sacrée aux Emmy Awards. Du coup, Mr. Robot peut espérer s'en sortir haut la main.

Meilleure série musicale ou comique

Transparent va gagner.

Meilleure mini-série ou téléfilm

A cause de ses retombées politiques, American Crime plaît énormément. Ceci dit, Fargo a tout de la série dont la qualité n'est jamais trop vantée.

Meilleur acteur dans une série dramatique

Histoire de le récompenser une toute dernière fois pour Mad Men, Jon Hamm est en pôle position. Mais Rami Malek de Mr. Robot n'a pas dit son dernier mot.

Meilleure actrice dans une série dramatique

A force de tout faire tourner autour de Viola Davis (How to Get Away with Murder) et Taraji P. Henson (Empire), les votants pourraient bien saluer la performance de Caitriona Balfe dans Outlander. Rien n'est sûr.

Meilleur acteur dans une série musicale ou comique

Certes, nous adorons le jeu d'Aziz Ansari dans Master of None mais la performance de Jeffrey Tambor dans Transparent vaut tout l'or du monde.

Meilleure actrice dans une série musicale ou comique

Gina Rodriguez (Jane The Virgin), ce Golden Globe est (encore) pour toi.

Meilleur acteur dans une mini-série ou un téléfilm

Idris Elba, we want you and Luther.

Meilleure actrice dans une mini-série ou un téléfilm

Après tout le buzz suscité par son arrivée dans American Horror Story, il va sans dire que Lady Gaga devrait être récompensée.

Meilleur acteur dans un second dans une série, mini-série ou téléfilm

Le personnage incarné par Ben Mendelsohn dans Bloodline était excellent mais Tobias Menzies nous a vraiment filé des frissons dans Outlander. Voilà qui est dit.

Meilleure actrice dans un second rôle dans une série, une mini-série ou un téléfilm

Les votants aiment tellement The Affair qu'il ne serait pas étonnant que Maura Tierney soit récompensée.

Résultats ce soir dès 00h50 sur Ciné+ Premier.

Bilan 2015: un box office nord-américain record qui profitent surtout aux mastodontes

Posté par vincy, le 9 janvier 2016

star wars le réveil de la force épisode 7 han solo harrison ford

Avec 11,13 milliards de $ en 2015 (+7,4% par rapport à 2014), le box office nord-américain a battu un record historique, essentiellement du grâce aux scores faramineux de Star Wars : La force se réveille, sorti deux semaines avant la fin de l'année.

L'ère dominatrice de Lucas et Spielberg

Enfoncés les 10,92 milliards de $ de 2013. Outre Star Wars, l'année a pu aussi compter sur Jurassic World et ses 652M$. Deux films sortis en 2015 se classent donc parmi les 5 plus grosses recettes (hors inflation) du box office nord-américain, aux côtés d'Avatar, Titanic et le premier Avengers. Si on tient compte de l'inflation, 2015 aura placé deux films dans le Top 25 des films les plus vus sur le continent (Star Wars 7 et Jurassic World). Ce n'est jamais arrivé hormis pour les années 1965 (La mélodie du bonheur, Docteur Jivago) et 1973 (L'Arnaque, L'Exorciste). La franchise Star Wars imaginée par George Lucas place ainsi son 5e film dans ce Top 25 et la franchise des films réalisés ou produits par Spielberg fait de même, surclassant ainsi Disney et ses 4 films d'animation.

Des ventes de billets en baisse, compensées par les records des salles Imax

Cependant les dix plus gros succès ont capté 3,6 milliards de dollars. Le marché se concentre sur des mastodontes. D'ailleurs, les recettes sont gonflées par ces mêmes mastodontes qui colonisent les salles IMAX où les billets sont plus chers. Ainsi, le nombre de billets vendus, 1,334 million au total, n'augmente "que" de 5,2%. Il y a eu davantage de spectateurs dans les salles durant les années précédentes, à l'exception de 2011 et 2014. On est très loin du score de l'année 2002 avec 1,576 million de spectateurs.
Enfin, cette hausse des recettes est bien inférieure à celle enregistrées dans des marchés comme la Chine, le Royaume-Uni, ou la Corée du sud.

Car la part de marché des Etats-Unis et du Canada anglophone continue ainsi de se réduire pour Hollywood (désormais moins d'un dollar sur trois provient du plus gros pourvoyeur de spectateurs du monde). On estime à 38 milliards de $ les recettes des films en salles dans le monde (+3,5%), très loin devant les précédents records. La Chine continue sa progression inexorable. Elle représente dorénavant 18% des recettes mondiales, avec une hausse de 50% (!) par rapport à l'année dernière. Il ne sera pas étonnant de voir de plus en plus de films hollywoodiens produits avec des critères moraux et des castings pouvant séduire les Chinois.

La plupart des hits font 70% de leurs recettes à l'étranger

Mais cette perte de l'hégémonie américaine ne contrarie pas les studios. Quatre films sont ainsi entrés dans le Top 7 historique des recettes (toujours hors inflation). Quasiment tous les films venus d'Hollywood font désormais plus de la moitié, et parfois les trois quarts, de leurs recettes à l'étranger. Dans le top 50 des recettes mondiales seuls Bob l'éponge, Pitch Perfect 2, Snoopy et les Peanuts, NWA Straight Outta Compton, Crazy Amy et Get Hard font exception. A l'inverse, les Minions, 007 Spectre, Mission Impossible Rogue Nation, Cinquante nuances de Grey, Terminator Genesys ou Taken 3, pour ne citer que les films du Top 20, captent plus de 70% des recettes hors Etats-Unis.

Un ourson et un loup sauvent le désastre des films étrangers

Et grâce à la Chine, pour la première fois, 5 films ont dépassé le milliard de dollars de recettes durant une seule année calendaire. Les productions hollywoodiennes dominent largement le Top 100 mondial, si on excepte quelques productions asiatiques qui font l'essentiel de leur business à domicile. Le premier film non américain (sans l'appui d'un studio US) ayant bénéficié d'une sortie sur plusieurs marchés est un film franco-britannique, Paddington, 25e, avec près de 260M$ (dont une grosse partie en 2014), loin devant le film franco-chinois de Jean-Jacques Annaud, Le dernier loup (123M$, 42e), énorme succès en Chine.

juliette binocheCar si les suites, remakes, spin-offs et reboots ont cartonné (12 sur 30), tout comme l'animation (7 sur 30 dont deux des plus grosses recettes du genre), les films indépendants et étrangers ont soufferts sur le sol nord américain. Paddington (film animé par ailleurs) est l'exception de l'année (37e), loin devant La femme au tableau et Indian Palace : Suite royale. Et le premier film en langue étrangère est là encore un film d'animation, en espagnol, Un Gallo con Muchos Huevos, seulement 124e (le premier film en français est Sils Maria, 182e!).

Année après année, les films en langue étrangères aux Etats-Unis séduisent de moins en moins. Si les films venus d'Inde et d'Amérique du sud résistent, c'est la bérézina pour le cinéma européen non anglophone. Depuis dix ans, seulement 8 de ces films ont rapporté plus de 9 millions de $ (dont Intouchables et La Môme côté français). A peine un par an en moyenne. En 2015, ils ne sont que 13 (dont Timbuktu) à avoir rapporté plus de un million de dollars au box office.

King Universal

Enfin, côté studios, Universal, qui a cumulé les leaders et sorti trois de ses dix plus gros hits cette année, avec 7 films au dessus de 100M$, a dominé le marché (21,3% du box office). Depuis 2000, c'est sa meilleure année mais aussi la première fois que le studio est leader annuel et la première fois qu'un studio passe le cap des 20% de parts de marché. Derrière Buena Vista/Disney, avec lui aussi trois de ses dix plus gros hits cette année et 6 films au dessus de 100M$, a vécu un superbe exercice (19,8%). Les 6 majors cumulent ainsi 80,6% de parts de marché (hors filiales indépendantes) contre 77,4% l'an dernier et 71% en 2013. Hormis Lionsgate, aucun distributeur indépendant n'a de films dans le Top 30 annuel.

Carol et Le Pont des Espions en tête des nominations aux Baftas 2016

Posté par cynthia, le 8 janvier 2016

Les Baftas (Oscars Britannique) viennent de révéler les nominations de cette année. Carol de Todd Haynes part logiquement en tête. La douce fresque dramatique, tendre et intime sur l'histoire d'amour entre deux femmes dans l'Amérique des années 50 récolte 9 nominations (dont celle de la meilleure actrice pour Cate Blanchett...c'était une évidence)! Il a face à lui un film qu'on n'attendait pas si haut, Le Pont des Espions de Steven Spielberg, qui reçoit également 9 nominations. Plus surprenant (quoique vu sa prestance à l'écran on s'y attendait légèrement), l'actrice Alicia Vikander reçoit deux nominations à elle toute seule (meilleure actrice pour The Danish Girl et meilleur second rôle féminin pour Ex Machina). Comme pour les Golden Globes.

Le César du meilleur film 2015 n'est pas en reste puisque Timbuktu d'Abderrahmane Sissako est nommé dans la catégorie meilleur film étranger. Les Baftas ont même pensé à Star Wars,Le réveil de la force avec 4 nominations dont celle de la révélation (Rising Star) pour l'acteur John Boyega.

Mais une fois de plus, on peut regretter que peu de films britanniques soient réellement nominés, au profit de productions américaines. Ainsi Charlotte Rampling et Tom Courtenay (45 Years) sont absent du tableau, une absurdité. The Lobster est à peine mentionné. Aucun film anglais indépendant n'est cité. Comme si les Baftas devenaient années après années une antichambre colonisée des Oscars.

Cependant, nous pourrons nous délecter de cette 70ème cérémonie des Baftas en amoureux puisque les prix seront remis le 14 février.

Film: The Big Short, Le Pont des Espions, Carol, The Revenant, Spotlight

Film Britannique: 45 Years, Amy, Brooklyn, The Danish Girl, Ex Machina, The Lobster

Acteur: Bryan Cranston (Trumbo), Eddie Redmayne (The Danish Girl), Leonardo Dicaprio (The Revenant), Matt Damon (Seul sur Mars) , Michael Fassbender (Steve Jobs)

Actrice: Alicia Vikander (The Danish Girl), Brie Larson (Room), Cate Blanchett (Carol), Maggie Smith (The Lady in the van), Saoirse Ronan (Brooklyn)

Second rôle masculin: Benicio Del Toro (Sicario), Christian Bale (The Big Short), Idris Elba (Beasts of No Nation), Mark Ruffalo (Spotlight), Mark Rylance (Le Pont des Espions)

Second rôle féminin: Alicia Vikander (Ex Machina), Jennifer Jason Leigh (Les huit salopards), Julie Walters (Brooklyn), Kate Winslet (Steve Jobs), Rooney Mara (Carol)

Documentaire: Amy, Cartel Land, He Named me Malala, Listen to me Marlon, Sherpa

Film en langue étrangère: The Assassin (Taïwan), Snow Therapy (France/Suède), Theeb (Jordanie), Timbuktu (France), Les Nouveaux Sauvages (Argentine)

Film Animation: Vice et Versa, Les Minions, Shaun le mouton<.a>

Réalisateur: Adam McKay (The Big Short), Steven Spielberg (Le Pont des Espions), Todd Haynes (Carol), Ridley Scott (Seul sur Mars), Alejandro G. Inarritu (The Revenant)

Scénario: Le pont des Espions (Matthew Charman, Ethan et Joel Cohen), Ex Machina (Alex Garland), Les huit salopards (Quentin Tarantino), Vice et Versa (Josh Cooley, Pete Docter, Meg LeFauve), Spotlight (Tom McCarthy, Josh Singer)

Scénario/Adaptation: The Big Short (Adam McKay, Charles Randolph), Brooklyn (Nick Hornby), Carol (Phyllis Nagy), Room (Emma Donoghue), Steve Jobs (Aaron Sorkin)

Musique originale: Le pont des Espions (Thomas Newman), Les huit Salopards (Ennio Morricone), The Revenant (Ryuichi Sakamoto, Carsten Nicolai), Sicario (Johann Johannsson), Star Wars: Le réveil de la force (John Williams)

Image: Le pont des Espions, Mad Max: Fury Road, The Revenant, Sicario

Costumes: Brooklyn, Carol, Cendrillon, The Danish Girl, Mad Max: Fury road

Son: Le pont des espions, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, The Revenant, Star Wars: Le réveil de la force

Effets Spéciaux: Ant-Man, Ex Machina, Mad Max: Fury Road, Seul sur Mars, Star Wars: Le réveil de la force

The EE Rising Star (Révélation de l'année): Bill Powley, Brie Larson, John Boyega, Taron Egerton

Jeu concours : des places et des goodies à gagner pour Chorus de François Delisle

Posté par MpM, le 8 janvier 2016

chorus

Chorus du cinéaste québécois François Delisle sort sur les écrans français le 20 janvier prochain. Il réunit les deux comédiens Sébastien Rocard et Fanny Mallette aux prises avec un deuil impossible.

Le jour où leur fils  a disparu, un après-midi après l’école, la vie d’Irène et Christophe s’est brisée. Chacun de son côté a survécu à sa façon, lui au Mexique, elle en reprenant sa carrière au sein d’une chorale. Dix ans après, un appel de la police les amène à se retrouver…

UFO, qui distribue le film, vous fait gagner 5X2 places pour le film, ainsi que des vinyles comportant la bande-originale du film (Suuns, Sylvain Chauveau...) et des dossiers de presse.

Pour participer, il suffit de répondre par courriel à la question suivante (en mentionnant votre nom et vos coordonnées postales) avant le 19 janvier :

Quelle actrice mythique du cinéma québécois, qui joue également aux côtés de Jean-Paul Belmondo dans L'incorrigible de Philippe de Broca, incarne dans Chorus la mère du personnage féminin principal ?

Attention, aucune réponse postée dans les commentaires du site ne sera prise en compte.

Sylvain Chomet s’inspire de Federico Fellini pour son nouveau film d’animation

Posté par vincy, le 8 janvier 2016

Sylvain Chomet revient à l'animation. Après une incursion dans le cinéma en prises de vues réelles (Attila Marcel), le réalisateur des Triplettes de Belleville et de L'illusionniste (hommage à Jacques Tati, d'après un de ses scénarios) développe actuellement un nouveau film d'animation. Cette fois-ci The Thousand Miles s'inspire de Federico Fellini. Le cinéaste avait annoncé le projet au dernier Festival du film d'animation d'Annecy, mais Variety a révélé de nombreux détails sur le film.

Un Prince à la production

La sortie du film est prévue pour 2017. Pour la première fois, le film animé de Chomet sera dialogué, et en anglais. Selon le magazine professionnel américain, qui cite la maison de production britannique Savoy & Gregory, deux acteurs américains "iconiques", avec des origines italiennes (on pense forcément à De Niro, Turturro, Pesci et même DiCaprio...), prêteront leur voix aux personnages principaux aux côtés de James Lipsius (dont ce sera le premier films) et d'autres stars internationales. Savoy & Gregory est une toute jeune maison de production, lancée il y a moins de deux ans. Ce film de Chomet est leur premier projet de fiction. Petite particularité: Savoy tient son nom de l'un de ses deux associés, le Prince Emanuele Filiberto de Savoie...

Un Maestro pour l'histoire

Le scénario a été écrit par Sylvain Chomet et on en connait quelques éléments : une course sportive prestigieuse, des personnages pittoresques, un glamour vintage, et un hommage à un grand cinéaste, Federico Fellini. Le récit s'inspire d'écrits personnels du Maestro, le Livre de mes rêves, un mélange de textes et de dessins, publiés (chez Flammarion en France) ou inédits (De 1960 aux années 1990, Fellini avait transcrit et illustré ses rêves soit des scènes érotiques, de la vie quotidienne, relatives au cinéma...).
Il y aura donc une part de fantastique et d'illusion dans cette histoire qui se déroule au début des années 80, en Italie. Deux frères, séparés par les hasards de la vie, se retrouvent pour partager leur rêve commun, faire le Mille Miglia, une course de voiture Bescia-Rome-Brescia en voitures anciennes. Le parcours deviendra une aventure personnelle, ponctuée de peurs fantasmagoriques, d'illusions en tous genres et de songes érotiques, à la manière des retours en enfance d'Attila Marcel, lorsque le jeune homme mutique était drogué pour faire revivre ses souvenirs.

Un style hybride

Le film mélangera de la 2D dessinée à la main avec des images de synthèse en 3D, passera du noir et blanc des cartoons des années 20 au style pop hallucinogène des années 70.

Après avoir écrit le scénario, l'équipe va commencer le dessin des personnage et le storyboard, avant de se lancer dans le tournage avec les acteurs. Le film sera produit à Londres, animé en France et en Italie et post-produit au Canada. Les ventes commenceront au prochain Marché du film à Berlin, dans un mois, avec, en atouts, les quatre nominations aux Oscars du réalisateur.

Cara Delevingne offre la première image de Valerian sur Instagram

Posté par vincy, le 7 janvier 2016

cara delavingne valerian

C'est parti pour la plus ambitieuse production actuellement en tournage en France. Mardi 5 janvier janvier, Luc Besson a officiellement démarré dans sa Cité du cinéma le tournage de Valerian et La Cité des Mille Planètes (Valerian and the City of a Thousand Planets), adaptation de la bande dessinée de science-fiction de Pierre Christin et Jean-Claude Mézières, Valerian et Laureline (Dargaud). Le film sortira le 21 juillet 2017 dans le monde entier.

Grâce à son lobbying et sa force de persuasion, Luc Besson a fait plié les politiques et obtenu un crédit d'impôt désormais appliqué aux productions françaises tournées dans une autre langue. Le tournage n'a donc pas été délocalisé, comme ça a faillit être le cas. 170 millions d'euros pour 2740 scènes à filmer durant 115 jours de tournage grâce à 420 personnes employées: c'est du jamais vu sur le sol français.

dane dehaan valerianL'actrice principale Cara Delevingne a instagrammé la première image du plateau, lundi 4 janvier, où l'on voit le réalisateur-scénariste-producteur parler à un groupe. Elle sera Laureline tandis que Dane DeHaan incarnera Valerian. Au casting, on retrouve aussi Clive Owen, Rihanna (54,4 millions d'abonnés sur son compte Twitter), Ethan Hawke, Herbie Hancock et Kris Wu. De quoi faire le buzz et séduire toutes les cibles de la Chine aux ados).

Valérian et Laureline  sont des agents spatiaux-temporels au service du Pouvoir Central des territoires humanoïdes, chargés de maintenir l’ordre dans l’univers. Ils embarquent pour une mission sur l’incroyable cité intergalactique Alpha, une mégalopole en perpétuelle expansion constituée de milliers d’espèces différentes, issues des quatre coins de l’univers. Malheureusement, sur Alpha tout le monde ne poursuit pas les mêmes objectifs et, en réalité, des forces invisibles sont à l’œuvre et menacent notre espèce.

Edito: Tonton, Charlie, Michel et les autres…

Posté par redaction, le 7 janvier 2016

Triste début d'année 2016. Pour ne pas dire macabre. On aurait envie de voir la vie en rose, elle serait immédiatement fanée. Déjà, tradition française, on est envahit par les commémorations. Mitterrand il y a 20 ans, Charlie Hebdo il y a un an. Le deuil s'éternise. Il faut savoir regarder le passé, le comprendre, mais de là à nous détourner du présent, à obscurcir l'avenir... On est loin du carpe diem avec ce gavage de nostalgie, ce réveil de traumatismes, cet enchaînement à des fantômes. Pas de quoi retrouver le moral.

Et quand bien même, on ferait abstraction de cette actualité célébrant des faits d'un autre temps - paradoxe -, nous voici endeuillés jour après jour. Michel Delpech, Vilmos Zsigmond, Silvana Pampanini, René Vautier, Pierre Boulez, Robert Stigwood, Jean-Pierre Fougea et Michel Galabru ont déjà tiré leur révérence, le premier de l'an à peine passé. Certains auront révolutionné leur art, d'autres auront marqué par leur singularité, et d'autres encore auront contribué à des émotions mémorables. Galabru, c'est encore un cas à part. Populaire, le talent parfois grandiose, souvent gâché, le truculent comédien, capable de jouer du Pagnol et du Feydeau, du Dubillard et du Molière, un Gendarme burlesque et un assassin fascinant, unique quand il faut sortir une tirade sur le Nord de la France et mécanique quand on lui demande de jouer les guignols face à une star, il avait donné 65 ans de sa vie à son métier. Artisan permanent, amuseur public, maître respecté, c'est une époque qui s'éteint un peu plus. Le dernier Gendarme, le dernier membre de la Cage aux folles. Il n'y aura peut-être plus de Galabru. Aujourd'hui il faut des comiques, jeunes, épilés, propres sur soi. Il faut du bankable, de l'aseptisé, du séducteur d'ados, des demi-dieux médiatiques (et suivis sur Twitter).

Un peu plus cette époque s'efface. Mais que construisons-nous comme légendes, monstres sacrés pour demain? Ce n'était pas mieux avant. Ce qui compte c'est que ce soit aussi bien, et même mieux, après. En ce début d'année noire, il est primordial de mettre de la couleur, de créer des codes nouveaux, de trouver, accompagner les oeuvres et les personnalités qui feront des années 2000-2010 une belle époque, et pas seulement une période de crise démoralisante. Demain, c'est maintenant. Tant que nous sommes vivants.

Deux cinéastes au jury du Goncourt

Posté par vincy, le 6 janvier 2016

Ils ont moins de 60 ans, sont très populaires, et touche aussi bien à la littérature qu'à d'autres arts: le jury du Goncourt s'est renouvelé avec deux nominations annoncées hier. Eric-Emmanuel Schmitt est familier avec le cinéma. Il avait co-écrit le scénario adapté de son roman, Monsieur Ibrahim et les Fleurs du coran, avec le réalisateur François Dupeyron. Il a aussi collaboré au scénario du film de Gabriel Aghion, Le libertin. Il a aussi réalisé Odette Toulemonde, avec Catherine Frot et Albert Dupontel, d'après son propre recueil de nouvelle, et Oscar et la dame rose, d'après son propre roman. Schmitt a également écrit des spectacles musicaux des scénarii de téléfilms, de nombreuses pièces de théâtre (en plus de mettre en scène des classiques), sans oublier sa douzaine de romans.

L'autre arrivée est celle de Virginie Despentes. La plus "punk" et rockeuse de nos écrivains, Prix Renaudot pour l'excellent Apocalypse bébé, classée parmi les meilleurs romans de l'année 2015 grâce à son diptyque Vernon Subitex, va sans doute bousculer les vénérables habitudes du prix littéraire. Elle avait aussi traduit un texte de Johnny Depp dans la revue Bordel il y a quelques années. Gilles Paquet-Brenner a réalisé Les jolies choses (d'après son roman éponyme) et Olivier de Plas a filmé Tel père tel fille (d'après son roman Teen Spirit). Elle-même est passée derrière la caméra pour Baise-moi, adaptation de son premier roman choc, et pour Bye Bye Blondie, son 5e roman. Elle a aussi réalisé un documentaire pour la télé (Mutantes, Féminisme Porno Punk).

Schmitt et Despentes rejoignent un autre cinéaste, Philippe Claudel, déjà membre du jury Goncourt, présidé par Bernard Pivot.

Xavier Dolan s’insurge, Netflix s’excuse, le Web s’enflamme

Posté par wyzman, le 6 janvier 2016

Le web ne parle que de ça depuis deux jours : le réalisateur canadien Xavier Dolan s'est légèrement fâché contre Netflix UK. La raison ? Son dernier film, Mommy, était diffusé sur le site de streaming au mauvais format (1:85 au lieu de 1:1). Certains parmi vous seraient tentés de dire que ce n'est pas bien grave, mais qui a vu Mommy sait que ce "petit" changement est inacceptable, injustifiable, impardonnable. Alerté par certains abonnés du service de streaming, le réalisateur de Tom à la ferme n'a pas hésité un seul instant avant d'écrire une lettre qui a été rendue publique sur Twitter. Pour les non-anglophones, une traduction est disponible sur Le Huffington Post.

"Qui vous a donné le droit d'ainsi réévaluer mes choix, et par quelle abstraite compétence en avez-vous examiner l'impact sur mon film et le public ? (…) Vous n'avez pas réalisé ce film. Vous ne l'avez pas écrit. Vous ne l'avez pas produit. (…) Vous pouvez recadrer et distordre comme bon vous semble vos propres productions, mais ne touchez pas à mon film" écrit le jeune homme de 26 ans. Et bien évidemment, à ce moment-là, impossible de ne pas le soutenir. Tout comme il est impossible de ne pas être déçu par Netflix qui, jusqu'ici, s'était toujours montré comme le site sur lequel les œuvres sont traitées avec le respect qu'elles méritent. Alors que s'est-il passé ? A quel moment décide-t-on de gâcher le Prix du Jury du festival de Cannes 2014 ? Quel est le malin assez bête pour penser que personne ne verrait la différence ?

La réponse est simple : personne. Comme l'explique Xavier Dolan par la suite sur Twitter "Netflix UK a réglé le problème. Cela n'a jamais été leur intention de streamer Mommy dans le mauvais format, juste une erreur technique" avant d'ajouter "Netflix UK s'excuse d'avoir mal interprété la situation". Voilà qui est dit, le malentendu est réglé, les angles ont été arrondis. Tout le monde peut circuler, il n'y a définitivement plus rien à voir. Malheureusement, le garçon que l'on adore depuis J'ai tué ma mère a beau tweeter vite, le web est plus rapide que son ombre. Médias traditionnels ou pure players se sont faits plaisir ! Télérama parle de "coup de gueule", Libération laisse entendre que "Netflix maltraite un film de Xavier Dolan", GQ assure que ce dernier a "fait plier Netflix" quand Vanity Fair évoque un "massacre". Et dans le reste du globe, même son de cloche ! Pour Indie Wire, "Xavier Dolan se déchaîne sur Netflix" quand Screen International affirme que le Canadien "a écrasé Netflix UK".

Vous l'aurez compris, pour générer des clics, certains sont prêts à tout, même aux plus gros raccourcis et à des hyperboles honteuses. Il est évident qu'en s'adressant à Netflix via Twitter, le réalisateur de Mommy savait précisément quel type de buzz il allait créer. Mais nous sommes tout de même en droit de regretter une chose : au moment d'évoquer les excuses du service de streaming et l'humilité de Dolan, il n'y a plus personne. Soudainement, certains sites se font beaucoup plus timides quitte à ne même pas évoquer cet aspect du malentendu. Et comme c'est souvent le cas sur Twitter, et plus généralement sur les réseaux sociaux, au moment de parler de clash, il y a du monde au balcon. Mais en cas de réconciliation, c'est pause pipi pour tout le monde. Morale : avant de publier, certains devraient vraiment penser à appuyer sur "Supprimer".

Les nominations surprenantes de la Guilde des producteurs américains

Posté par vincy, le 5 janvier 2016

8 des 10 films récompensés par la Guilde des producteurs américains (PGA Awards) ont reçu l'Oscar du meilleur film. Sauf surprise, le vainqueur des statuettes dorées hollywoodiennes se trouve dans cette liste. A priori, Spotlight est désormais le grand favori puisque Carol ne figure pas, ô scandale, dans ces nominations. L'autre leçon que l'on peut en tirer c'est la présence de films de genre, assez prépondérants cette année. La présence de Ex Machina, Mad Max, Seul sur Mars, The Revenant, Sicario et Straight Outta Compton est révélatrice d'une tendance intéressante où les films plus classiques, dits "oscarisables" sont moins nombreux. Ce n'est pas forcément qu'une bonne nouvelle. Dans un contexte où le cinéma d'auteur et les films indépendants a de plus en plus de difficultés à trouver son public en Amérique du nord, cela met en péril tout un pan de la production qui a besoin de ces prix hors festivals. Car l'autre leçon, c'est que - hormis trois films - cette liste est composée de films qui ne sont pas passés par les grands festivals. Le box office, le marketing ont eu raison des logiques des distributeurs indépendants (Sundance, Cannes, Venise, Toronto). Mad Max pourrait alors être un gagnant réjouissant: grand public, film de genre, film d'auteur, gros succès, présenté à Cannes, il cumule tous les atouts qu'on peut attendre d'un tel prix.

Les vainqueurs de chaque catégorie seront révélés le 23 janvier.

Darryl F. Zanuck Award (meilleur film)

The Big Short
Le Pont des espions
Brooklyn
Ex Machina
Mad Max: Fury Road
Seul sur Mars
The Revenant
Sicario
Spotlight
NWA: Straight Outta Compton

Meilleur film d'animation

Anomalisa
Le Voyage d'Arlo
Vice-Versa
Les Minions
Snoopy et les Peanuts, le film

Meilleur documentaire

Amy
The Hunting Ground
The Look of Silence
Meru
Something Better to Come