Cannes 2012 : Moonrise Kingdom en ouverture…

Posté par vincy, le 9 mars 2012

Moonrise Kingdom, de Wes Anderson, fera l'Ouverture du 65e Festival de Cannes le 16 mai prochain. On ignore encore s'il sera en compétition ou hors-compétition. Mais la première montée des marches sera à coup sûr hollywoodienne : Bruce Willis, Edward Norton, Bill Murray, Frances McDormand, Tilda Swinton et Jason Schwartzman défileront sur le tapis rouge.

Le film sortira simultanément en salles en France, avant sa sortie américaine prévue le 25 mai. Les spectateurs Français pourront aussi suivre, comme l'an dernier, la cérémonie d'ouverture dans les salles qui le proposeront. C'est la quatrième fois consécutive qu'un film réalisé par un cinéaste américain ouvre le Festival, après Là-haut, Robin des bois et Minuit à Paris.

« Avec Wes Anderson en ouverture du 65e Festival de Cannes, c’est le jeune cinéma américain qui sera célébré sur la Croisette » se félicite Gilles Jacob, Président du Festival.

Moonrise Kingdom, coscénarisé par Wes Anderson et Roman Coppola, raconte l'histoire d'enfants et d'adultes, lors d'un jour de tempête pendant l'été 1965 sur une île de la Nouvelle-Angleterre, qui recherchent un jeune couple d'amoureux disparu. Toute une équipe, menée par le Shérif (Bruce Willis) tente de les retrouver.

Tourné au printemps dernier dans la région du Rhode Island, au nord de New York, le film avait été annoncé juste avant le Festival de Cannes 2011 par Focus Features, qui venait d'en acquérir les droits.

C'est la première fois que Wes Anderson présentera l'un de ses films sur la Croisette. Wes Anderson, cinéaste singulier réalisant des films loufoques et subtils, a été cité deux fois aux Oscars (pour le scénario de La famille Tenenbaum -2001 - et le film d'animation Fantastic Mr. Fox -2009).  Tenenbaum et La vie Aquatique (2004) avaient été en compétition à Berlin. Pour Rushmore en 1998, il avait reçu le Independent Spirit Award du meilleur réalisateur. A bord du Darjeeling Limited (2007) avait été primé à Venise avec un "Petit" Lion d'or. Il a aussi réalisé Bottle Rocket, son premier film, en 1996.

Pour Thierry Frémaux, Délégué général du Festival, « Wes Anderson fait partie des forces montantes du cinéma américain qu’il revisite de façon toute personnelle. En particulier dans Moonrise Kingdom, qui témoigne à nouveau de la liberté de création dans laquelle il continue à évoluer. Sensible et indépendant, cet admirateur de Fellini et Renoir est aussi un cinéaste brillant et inventif. »

Jim Jarmusch vampirise Tilda Swinton, John Hurt, Tom Hiddleston et Mia Wasikowska

Posté par vincy, le 31 janvier 2012

Trois ans après son dernier film, The Limits of Control, Jim Jarmusch revient derrière la caméra avec une histoire d'amour et de vampires, Only Lovers Left Alive, qualifié de drame horrifique et romantique.

The Hollywood Reporter vient de confirmer le projet, qui sera tourné cette année dans la région de Rhénanie-du-Nord - Westphalie en Allemagne.

Modeste production, ce film, co-financé par les Allemands, aura comme têtes d'affiche Tilda Swinton (We need to talk about Kevin), snobée par les Oscars, John Hurt (qu'on va bientôt revoir dans La taupe), Mia Wasikowska (Alice au pays des merveilles, et prochainement dans Albert Nobbs) et Tom Hiddleston (Thor, Cheval de guerre), qui remplace Michael Fassbender, initialement prévu. Tilda Swinton a déjà tourné avec le cinéaste (The Limits of Control).

Jarmusch avait annoncé son projet au dernier festival de Cannes, en mai 2011.

Melancholia, grand vainqueur des European Film Awards

Posté par vincy, le 5 décembre 2011

Les European Film Awards ont été décernés à Berlin samedi soir. Le cinéma du nord de l'Europe a été le grand vainqueur de l'année, et particulièrement le cinéma nordique puisque le meilleur film, la meilleure réalisatrice, la meilleure image, le meilleur décor et le prix de la meilleure carrière européenne dans le cinéma mondial ont été remis à des films ou personnalités danoises. Le cinéma anglais n'est pas en reste avec les deux prix d'interprétation, le prix du meilleur montage, le prix du public et un prix honorifique pour Stephen Frears.

Autant dire que le cinéma français est paradoxalement le grand perdant de l'année. Paradoxalement puisque le cinéma hexagonal ne s'est jamais aussi bien porté : dans les salles, des films d'auteur comme The Artist ou Polisse ont rencontré un large public ; dans les festivals puisque ces mêmes films ont récolté quelques uns des prix les plus convoités ; auprès des critiques internationaux où l'on constate que certains de ces films se retrouvent dans les listes des meilleurs films de l'année.

Les European Film Awards ont toujours du mal à s'installer médiatiquement. Mais en récompensant des films déjà oscarisés (Le discours d'un roi, In a Better World), ils ont un goût de réchauffé. Notons cependant qu'avec des prix pour Melancholia, We Need to Talk about Kevin et Le gamin au vélo, le Festival de Cannes garde encore la main sur le meilleur de la production européenne.

Meilleur film : Melancholia, Lars Von Trier, Danemark

Meilleur réalisateur : Susanne Bier pour In a Better World, Danemark

Meilleure actrice : Tilda Swinton dans We Need to Talk About Kevin, Royaume Uni

Meilleur acteur : Colin Firth dans Le discours d'un Roi, Royaume Uni

Meilleurs scénaristes : Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne pour Le Gamin au vélo, Belgique

Meilleure image : Manuel Alberto Claro pour Melancholia, Danemark

Meilleur montage : Tariq Anwar pour Le discours d'un Roi, Royaume Uni

Meilleur décor : Jette Lehmann pour Melancholia, Danemark

Meilleur compositeur : Ludovic Bource pour The Artist, France

Prix de la découverte : Adem (Oxygène) de Hans Van Nuffel, Belgique

Meilleur documentaire - Prix ARTE : Pina de Wim Wenders, Allemagne

Meilleur film d'animation : Chico & Rita de Tono Errando, Javier Mariscal & Fernando Trueba, Espagne

Meilleur court métrage : The Wholly Family de Terry Gilliam, Italie

Prix Eurimages de la coproduction européenne : Mariela Besuievsky (Balada triste, Tetro, Dans ses yeux), Espagne

Meilleure carrière européenne dans le cinéma mondial : Mads Mikkelsen, Danemark

Prix du public du meilleur film : Le discours d'un Roi, Tom Hooper, Royaume Uni

Prix honorifiques : pour l'ensemble de sa carrière, le cinéaste britannique Stephen Frears ; prix spécial, le comédien français Michel Piccoli

Pour le National Board of Review, Hugo Cabret est le meilleur film de l’année

Posté par vincy, le 1 décembre 2011

Créés en 1929, le National Board of Review, composé d'une centaine de professionnels, étudiants, professeurs du cinéma, remet ses prix. Ces dernières années, quasiment tous les films sélectionnés ont récolté des citations aux Oscars, mais depuis les années 2000, hormis No Country for Old Men et Slumdog Millionaire, aucun n'a remporté l'Oscar du meilleur film.

Meilleur film, le merveilleux Hugo Cabret de Martin Scorsese succède ainsi à The Social Network, In the Air, Slumdog Millionaire, ... Scorsese repart aussi avec le prix du meilleur réalisateur. C'est la troisième fois qu'il obtient ce prix après L'âge de l'innocence et Les infiltrés. Un record dans l'histoire du palmarès.

Avec The Descendants, George Clooney reçoit aussi le prix du meilleur acteur pour la troisième fois, après Michael Clayton et In The Air. Le film d'Alexander Payne a aussi obtenu le prix du meilleur second rôle féminin, pour Shailene Woodley et le prix de la meilleure adaptation.

Favori pour l'Oscar du film en langue étrangère, Une séparation ne faillit pas à son buzz : il accumule ici un prix supplémentaire.

Enfin signalons la présence de The Artist dans la liste des 10 meilleurs films de l'année - au total, sept films présentés au Festival de Cannes sont distingués - et d'A bout portant dans celle des 5 meilleurs films étrangers.

Les autres prix :

Meilleure actrice: Tilda Swinton, We Need to Talk About Kevin

Meilleur second rôle masculin: Christopher Plummer, Beginners

Meilleur scénario: 50/50

Meilleur film d'animation: Rango

Meilleurs espoirs: Felicity Jones, Like Crazy et Rooney Mara, The Girl with the Dragon Tattoo

Meilleur réalisateur d'un premier film: J.C. Chandor, Margin Call

Meilleur casting d'ensemble: La couleur des sentiments

Prix Spotlight: Michael Fassbender (A Dangerous Method, Jane Eyre, Shame, X-Men: First Class)

Prix de la liberté d'expression: Crime After Crime et Pariah

Meilleur documentaire: Paradise Lost 3: Purgatory

Prix spécial pour son accomplissement dans le cinéma : la franchise Harry Potter pour son adaptation distinguée des livres au films

Les autres listes :

Les 9 autres films du Top 10
The Artist ; The Descendants ; Drive ; The Girl with the Dragon Tattoo ; Harry Potter et les Reliques de la mort, 2e partie ; Les marches du pouvoir ; J. Edgar ; Tree of Life ; Cheval de guerre

Les 5 meilleurs films étrangers
13 Assassins ; Elite Squad: The Enemy Within ; Footnote ; Le Havre ; A bout pourtant

Les 5 meilleurs documentaires
Born to be Wild ; Buck ; George Harrison: Living in the Material World ; Project Nim ; Senna

Les 10 meilleurs films indépendants
50/50 ; Another Earth ; Beginners ; A Better Life ; Cedar Rapids ; Margin Call ; Shame ; Take Shelter ; We Need To Talk About Kevin ; Win Win

Jim Jarmush part à la rencontre d’Iggy Pop

Posté par geoffroy, le 3 septembre 2010

Tout le monde connait l’attirance du cinéaste américain pour la musique avec quelques belles collaborations en prime : Tom Waits, les White Stripes, Neil Young ou Iggy Pop. Amis de longue date, Jim Jarmush raconte, lors d’une interview accordée au site Pitchwork, son désir de tourner un documentaire sur le leader des Stooges : « C'est Iggy qui m'a demandé de le faire. Il y a une règle chez moi. Si Iggy fait un concert dans les 90 miles (150 km), on y va. (Le film) va prendre quelques années quand même. Nous n'avons pas de rush pour l'instant."

Si le projet aboutit, Jarmush retrouvera celui qu’il avait dirigé au coté de Tom Waits dans l’excellent sketch Somewhere in California, du film Coffee and Cigarettes.

L’idée de partir à la rencontre de l’ « Iguane » et de ses frasques musicales mérite notre curiosité ; la satisfaction de découvrir, dans quelques années donc, un documentaire itinérant loin de tout académisme, aussi. De toute façon, ce travail n’empêchera pas Jim Jarmush de tourner pour autant. Il prépare actuellement un film au scénario top secret qui pourrait réunir Tilda Swinton, Michael Fassbender et Mia Wasikowska (Alice au Pays des Merveilles) et envisage de développer un opéra « non traditionnel » co-écrit avec le compositeur Phil Klein. Encore et toujours de la musique…

Le billet de Morgane : Paris Cinéma, éclectique et rassembleur

Posté par Morgane, le 6 juillet 2010

Pour moi, ce début de festival Paris Cinéma a été à la fois éclectique et rassembleur. Éclectique car j’ai découvert deux films venus de deux horizons bien distincts, Vibrator, film japonais de Ryuchi Hiroki avec Shinobu Terajima (présente pour l’occasion) et Amore, film italien de Luca Guadagnino avec Tilda Swinton. Rassembleur et universel car, malgré la distance, la différence de cultures et deux visions bien à part de filmer, les deux réalisateurs abordent le même thème, celui de la femme qui renaît, se réveille et se révèle, qui reprend goût à la vie.

De manière très dure et parfois crue, Ryuchi Hiroki suit la route de Rey qui n’a plus goût à rien, se détruit et qui croise la route d’un jeune routier.

Luca Guadagnino, quant à lui, dépeint la bourgeoisie milanaise, s’attachant et sublimant le personnage de la mère, magnifiquement incarné par Tilda Swinton enfermée dans une vie trop étriquée et qui, petit à petit, tentera de s’en extraire.

Deux vies totalement différentes pour deux destins en parallèle. Deux hommages à la femme et à la force de l’amour...

Les Oscars, pour la gloire…

Posté par vincy, le 23 février 2009

hugh jackmanLe noir était la couleur du soir des Oscars. Même Angelina Jolie la jouait sobre. La cérémonie, qui flirtait souvent avec Broadway, n'aura pas été si courte que ça. Mais le style y était, les innovations n'étaient pas inintéressantes, et Jackman a fait un bon job.

Côté remettants, reconnaissons que ça avait de la classe, hormis cette incongruité d'avoir donné à Reese Witherspoon l'honneur de présenter l'Oscar du meilleur réalisateur. Steven Spielberg pour le meilleur film, des jeunes mecs sexys comme James Franco, Robert Pattinson et Zac Efron, des jeunes filles sexy comme Jessica Biel et Natalie Portman, des stars issues de la télé (Sarah Jessica Parker, Jennifer Aniston, Tina Fey)... Et quelle bonne idée ces quintets pour présenter les catégories d'interprétation, garantissant ainsi le glamour.

Pour le second rôle masculin, Kevin Kline, Christopher Walken, Cuba Gooding Jr, Alan Arkin et Joel Grey donnaient le to. Cinq ex-gagnants de la catégorie, toutes générations confondues. Pour le second rôle féminin, Whoopi Goldberg, Goldie Hawn, Anjelica Huston, Eva Marie-Saint  et Tilda Swinton se partageaient la scène. Sophia Loren, Shirley MacLaine, Marion Cotillard, Nicole Kidman et Halle Berry formaient l'actrice parfaite. Michael Douglas, Adrien Brody, Robert de Niro, Anthony Hopkins et Ben "Gandhi" Kingsley composaient le meilleur acteur.

kate winslet sophia loren marion cotillardAnna Hathaway incarne Nixon 

Côté vocal, point de Peter Gabriel.

Mais Queen Latifah rendit hommage aux morts, Anne Hathaway participa à la séquence d'ouverture de Jackman, et celui-ci, avec Beyoncé Knowles, Zac Efron, Vanessa Hudgens, Amanda Seyfried et Dominic Cooper dansèrent et chantèrent sur un medley de comédies musicales créé par Baz Luhrmann. 

A. R. Rahman, John Legend et Mahalaxmi Iyer interprétèrent le médley des trois chansons en lice pour cet Oscar.

ben stiller natalie portmanCôté répliques et remerciements, les Oscars furent ni pire ni meilleurs que d'habitude. Hugh Jackman fut étincelant, dès les premiers instants, avec grâce, dérision, sens du spectacle, en chant comme en danse.

Il n'a pas hésité à vanner ses collègues comme Meryl Streep et ses 15 nominations ("c'est difficile de ne pas penser qu'elle prend des stéroïdes") ou Mickey Rourke ("nous avons 7 minutes de retard sur le programme, mais si tu gagnes, nous allons passer à vingt minutes"). 

En revanche, il n'avait rien de prévu pour "Brangelina". "Je n'ai aucune plaisanterie à leur sujet, je dois juste, contractuellement, mentionner cinq fois leur nom durant la soirée."

penelope cruzFinalement ce fut le père de Heath Ledger qui reçu l'Oscar posthume (voir actualité du 25 janvier). Penelope Cruz ne s'est pas évanouie, mais elle en a caressé l'idée.

Simon Baufoy a confié que pour lui il y a des endroits où on ne s'imagine pas aller : "la Lune, le Pôle sud, le podium de Miss Univers et la scène des Oscars".

On conclura avec le deuxième Oscar de Sean Penn pour sa personnification magistrale de l'activiste Harvey Milk. Un club très fermé de 37 acteurs et actrices. Lui aussi vêtu de noir, sage et posé, il a commencé par un provocateur "Merci, bande d'amateurs de tapettes pro-communistes, je ne m'attendais pas à ça".
sean pennDans une Californie encore blessée d'avoir rejeté par référendum le mariage gay, il a joué les porte-flambeaux et donné la tonalité politique de la soirée : "Je pense que c'est le moment pour ceux qui ont voté pour l'interdiction du mariage homosexuel  de s'asseoir et de réfléchir à leur grande honte et à la honte dans les yeux de leurs petits enfants s'ils continuent à se comporter ainsi. Nous devons avoir des droits égaux pour tous." Il a enfin cité Obama et Rourke. "Je suis très, très fier de vivre dans un pays qui élit un homme élégant comme président et un pays qui crée des artistes courageux." Il se tourne alors vers l'interprète de The Wrestler :  "Des artistes courageux qui, en dépit d'une grande sensibilité ont surmonté d'énormes défis, se relève et qui est mon frère."

hugh jackman anne hathaway

Glamour et paillettes : qui croisera-t-on à Berlin ?

Posté par MpM, le 3 février 2009

clive owen naomi wattsLe rêve de tout festival, c’est probablement le doublé réussi par la Mostra de Venise en août dernier : s’offrir en même temps Brad Pitt et George Clooney sur le tapis rouge. Mais ce n’est pas mal non plus de créer l’événement quotidiennement en proposant une ronde continuelle de vedettes et de célébrités. De ce côté-là, le pari risque de s’avérer fructueux pour la 59e Berlinale qui pourrait voir défiler du 5 au 15 février prochains Naomi Watts et Clive Owen (L’enquête de Tom Tykwer, en ouverture), Sean Penn et Gus van Sant (Milk, cité dans huit catégories aux Oscar), Kate Winslet (The reader de Stephen Daldry), Gael García Bernal et Michelle Williams (pour Mammoth de Lukas Moodysson), Zhang Ziyi (Forever Enthralled de Chen Kaige), Keanu Reeves, Julianne Moore et Robin Wright Penn (The Private Lives Of Pippa Lee de Rebecca Miller), on en passe et pas des moindres.

Le glamour français ne devrait pas être en reste, puisque La journée de la jupe de Jean-Paul Lilienfeld, qui compte Isabelle Adjani dans son casting, est présenté en section Panorama. Kate winslet La présence de la star dans les rues de Berlin pourrait faire considérablement grimper la température… On attend également Julie Delpy qui présente The countess, son nouveau film, Chiara Mastroianni et Agathe Bonitzer réunies par Sophie Fillières dans Un chat, un chat ou encore Roschdy Zem qui joue, aux côtés de Brenda Blethyn (Secrets et mensonges), dans le dernier Rachid Bouchareb, London river.

Enfin sont assurés d’être là Tilda Swinton (dite : "Madame la Présidente du Jury") qui aux côtés notamment du cinéaste Wayne Wang et de la réalisatrice Isabelle Coixet aura la lourde tâche de décerner l’Ours d’or, Arta Dobroshi, l’impressionnante Lorna du Silence de Lorna (jury des courts métrages), Maurice Jarre, qui recevra un ours d’or d’honneur venant couronner toute sa carrière et Claude Chabrol récompensé par la "Berlinale camera" (prix décerné à une personnalité ou une institution auquel le festival est particulièrement attaché) en même temps que le producteur allemand Günter Rohrbach.

Certes, tout cela réjouit avant tout les journalistes, que la célébrité attire en masse (on se souvient de la quasi émeute lors de la présence de Madonna ou encore le duo Natalie Portmann / Scarlett Johansson l’an dernier), mais également le public berlinois qui a la possibilité d’assister aux différentes projections et même de rencontrer certaines équipes de film. Un festival d’envergure internationale qui pense aux simples spectateurs de proximité, ce n’est pas si courant ! Pendant dix jours, c’est certain, Berlin va être la capitale du cinéma, du glamour mais aussi de la cinéphilie.

Roman Polanski : wanted and desired… mais pour son oeuvre uniquement

Posté par MpM, le 28 décembre 2008

blog_polanski.jpg"Vous pensez qu’il y a autre chose d'intéressant dans ma vie que mon goût pour les jeunes filles ?" demande Roman Polanski à son interlocuteur en conclusion du documentaire Roman Polanski : wanted and desired de Marina Zenovich. Et comme c’est justement le cas, on ne dira pas grand chose de ce film à sensations qui adapte pour le cinéma les pires méthodes de la télévision en remuant pendant une heure quarante les drames et scandales ayant émaillé la vie du réalisateur, à commencer par l’assassinat de sa femme Sharon Tate et bien sûr sa propre implication dans une affaire de viol sur mineur à la fin des années 70. A la rigueur, cela aurait eu du sens de se concentrer sur le dysfonctionnement judiciaire et le tempérament haut en couleurs du juge Rittenband, homme clef du procès, mais la réalisatrice noie tout cela sous une tonne de détails sordides et d’informations sans lien avec l’affaire, le tout chichement illustré, ce qui est plutôt gênant sur grand écran.

Il vaut donc mieux se repencher avec délices sur la filmographie du cinéaste et, si vraiment c’est nécessaire, tenter de percer son âme ou sa personnalité en analysant et décortiquant l’influence du surnaturel sur son œuvre (Rosemary’s baby, La 9e porte), la prédominance de l’angoisse dans son univers (Répulsion, Cul de sac), son goût pour les grands classiques de la littérature (Tess, Oliver Twist), ses démons personnels (Le pianiste), sa relation aux femmes et aux actrices (Le Locataire, Lunes de fiel, Pirates…) et tout ce que ses films peuvent refléter de paranoïa, d’humour noir et de folie. Le tout en attendant de pied ferme son prochain opus, The ghost, d’après le roman de Robert Harris, dont le tournage doit commencer début 2009. Il s’agit d’un thriller politique mettant en scène un "nègre" littéraire dont la vie bascule lorsqu’il commence à rédiger les mémoires d’un ancien Premier ministre britannique interprété par Pierce Brosnan. Après avoir un temps été pressentis à ses côtés, Nicolas Cage et Tilda Swinton viennent juste de laisser la place à Kim Cattrall et Ewan McGregor. Un film recherché et désiré que l’on espère découvrir à Cannes ou à Venise…

Tilda Swinton présidera la Berlinale

Posté par vincy, le 12 novembre 2008

blog_berlinale.jpgLe Festival de Berlin 2009 a annoncé le nom de son prochain président du jury de la compétition internationale. C'est Tilda Swinton, actrice écossaise reconnue pour ses choix expérimentaux, récemment oscarisée (Michael Clayton), et popularisée mondialement grâce à son rôle dans le premier épisode de Narnia, qui aura cette "lourde" charge.

L'an dernier Swinton avait été en compétition pour le film français d'Erick Zonca, Julia. Elle avait gagné un Teddy Award d'honneur, de la part du jury de cette sélection gay et lesbienne de la Berlinale.

Elle a déjà été membre de jury d'un grand festival, à Cannes en 2004.