Bilan 2009 : Star Trek en tête des films les plus piratés

Posté par vincy, le 4 janvier 2010

Selon le site web de téléchargement Torrent Freak, Star Trek l'emporte sur Transformers 2 pour le titre du film le plus piraté. Contrairement à 2008, le champion du box office mondial Batman The Dark Knight ne coïncide pas avec le record de téléchargement illégal de l'année. Torrent Freak constate aussi une forte hausse de la pratique. Batman avait été téléchargé 7, 03 millions de fois quand cette année 9 films font mieux au compteur. De même en 2008, les films étaient assez variés (Juno, Horton, Braquage à l'anglaise coexistaient avec L'incroyable Hulk, Rien que pour vos cheveux et Tonnerre sous les Tropiques). Hormis Rock n' Rolla et Jeux de pouvoir, les huit autres films sont des blockbusters classiques où le téléchargement n'a pas eu beaucoup d'impact sur leur box office final. Deux longs métrages sont sortis en 2008 et aucun film d'animation n'y apparaît.

1. Star Trek : 10 960 000 téléchargements (386 millions de $ dans le monde)
2. Transformers 2 - La Revanche : - 10 600 000 (835 millions de $)
3. Rock'n'Rolla : 9 430 000 (26 millions de $)
4. Very Bad Trip : 9 180 000 (460 millions de $)
5. Twilight 1 : 8 720 000 (385 millions de $)
6. District 9 : 8 280 000 (205 millions de $)
7. Harry Potter et le Prince de sang mêlé : 7 930 000 (929 millions de $)
8. Jeux de Pouvoir : 7 440 000 (88 millions de $)
9. X-Men Origins: Wolverine : 7 200 000 (373 millions de $)
10. Prédictions : 6 930 000 (183 millions de $)

Bilan 2009 : à Hollywood, les ados prennent le pouvoir

Posté par vincy, le 3 janvier 2010

shia_lebeouf.jpgLa surenchère des effets visuels a obligé les studios à investir sur de jeunes acteurs (pas forcément mauvais) pour jouer les héros malgré eux. Les stars catégorie A sont devenues hors de prix pour de telles machineries. Et surtout, Depp, Pitt, Hanks et consors ont préféré jouer dans des films plus "personnels", avec un cinéaste de renom derrière la caméra. Cela ne leur a pas porté malheur puisque les films de Mann, Tarantino et Howard (cherchez l'intrus) ont tous encaissé de grosses recettes dans les salles.

Mais moins que les petits jeunes. Shia LaBeouf domine insolemment le box office cette année avec le plus gros succès de l'année, l'un des plus importants de la décennie, Transformers 2. Il s'agit de son quatrième blockbuster consécutif et de la troisième année de suite où il est en tête d'affiche d'un film finissant sur le podium annuel. Un exploit. A 23 ans, il est clairement au dessus de la mêlée et le représentant idéal de sa génération.

La question reste la même : de toute cette pépinière, qui restera-t-il dans cinq ans, Que deviendra Daniel Radcliffe après les Harry Potter? Robert Pattinson après les Twilight? Chris Pine et Zachary Quinto après les Star Trek? Sans oublier Zac Efron dont le phénomène surpasse largement ses résultats réels au B.O. Certes ce sont les plus populaires sur le web, dans les magazines, et les plus sollicités. Mais il est toujours difficile de se sortir d'une franchise. Et leur avenir n'est pour l'instant pas assuré. Ils dominent le box office, ils sont au top de leur sex appeal, ils sont les Princes des villes, mais Hollywood en a brisé plus d'un...

C'est la différence avec les autres "héros". Les Sam Worthington (Avatar, Terminator Salvation), Hugh Jackman (X-Men), John Cusack (2012), Robert Downey Jr (Sherlock Holmes) ou encore Liam Neeson (Taken). Nés avant 1980, venant des planches ou ayant vadrouillé dans le cinéma indépendant, ils ont croisé le destin d'un personnage par lequel ils se révèlent, se transforment, renaissent, ou encore surprennent. Plus âgés, plus denses, ils s'amusent dans des genres éloignés de leurs débuts. Et le public suit. Tout comme il apprécie George Clooney (In the Air), Christoph Waltz (Inglourious), Christian Bale (Terminator, Public enemies) ou Eric Bana (Hors du temps, Star Trek).

Enfin, il y a les autres : les comédiens qui ont opté pour la comédie. Et cette année, le rire n'a pas été payant. De nombreuses vedettes se sont ramassées. Il y a des exceptions comme Ben Stiller (La nuit au musée 2), qui confirme sa place de leader dans le genre. Ryan Reynolds (La proposition) a plus fait figure de second-rôle appliqué. Rien à voir avec Joseph Gordon-Levitt ((500) jours ensemble) qui fait succomber les spectateurs. Kevin James (Paul Blart) et Vince Vaughn (Couples retreat) ont assuré le minimum vital pour conserver leurs gros cachets. Mais le trio de mecs bourrés dans Very bad trip l'emporte haut la main. De loin la comédie la plus populaire de l'année. Bradley Cooper place d'ailleurs une autre comédie (romantique) dans les cinq comédies les plus vues dans le monde avec Ce que pensent les hommes.

Bilan 2009 : Kad Merad et Jean Dujardin, premiers de la classe

Posté par vincy, le 2 janvier 2010

merad-dujardin.jpgDeux hommes ont su conquérir à la fois les médias et les salles de cinéma cette année. Issus sensiblement de la même génération, étiquetés comiques, alors qu'ils ont aussi brillé dans le dramatique, Kad Merad et Jean Dujardin sont les deux comédiens les plus populaires en France, cette année encore.

Kad Merad a une longueur d'avance cependant. D'une part, comme Sophie Marceau chez les femmes, son capital sympathie est au plus haut chez les Français. Ensuite, il est le père du Petit Nicolas,  qui, avec ses 5,5 millions d'entrées sera le plus gros succès français de l'année. Pour l'acteur c'est un remake de 2008, puisqu'il était aussi à l'affiche du carton de cette année-là (et de la décennie), Bienvenue chez les Ch'tis. Tandis que son collègue Dany Boon n'a jamais pu dépasser les 2 millions de spectateurs par film (De l'autre côté du lit : 1,8 millions ; Le code a changé : 1,6 millions ; Micmacs à tire-larigot : 1,3 millions), Merad cumulait avec Safari (près de 2 millions de touristes), qu'il portait seul sur ses épaules. Et RTT est la comédie française de cette fin d'année (avec déjà plus de 800 000 glandeurs). Champion du rire.

Bien sûr il n'est pas le seul. Et Jean Dujardin n'a pas démérité cette année, une fois de plus. Loin de Un gars, une fille, définitivement détaché de son image de Brice de Nice, il parvient à séduire petits et grands sur des projets aussi différents que OSS 117, Rio ne répond plus et Lucky Luke. Dans le premier (2,5 millions de fans), il confirme son sens de la dérision, sa classe et un talent incontestable pour se glisser dans le costume d'un agent secret nullissime. Dans le second, malgré la très grande faiblesse du script, il incarne un Lucky Luke (1,9 millions de curieux) crédible à l'écran. Ses anciens films cartonnent à la télé. Et son mariage avec Alexandra Lamy fut un événement de la presse people cet été.

A ces deux beaux gosses, il faut ajouter Gad Elmaleh pour compléter le podium. Coco, qu'il a écrit, réalisé et interprété, est l'un des quatre films français à avoir dépassé les 3 millions de tickets gold. Un exploit pour une comédie très faiblardre, qui prouve l'immense popularité du comédien, sur scène comme à l'écran. Car pour le reste, le bilan est contrasté.

Parmi les acteurs qui ont marqué l'année, on retiendra quand même Denis Podalydès. Son Bancs Publics a été un flop, mais en second rôle masculin dans Neuilly sa Mère!, La journée de la jupe et Rien de personnel, omniprésent sur les planches, il reste l'un des comédiens les plus intéressants et éclectiques de sa génération. Vincent Lindon, quant à lui, est proche de son premier César (il a déjà été nommé trois fois) grâce à Welcome (1,2 millions de généreux), l'un des meilleurs films européens de l'année, et Mademoiselle Chambon (presque 500 000 amoureux). En plus d'être attachant, ses prises de position citoyennes l'ont aussi rendu plus visible dans les médias.

Soulignons aussi les succès personnels avec des films au genre prononcé de Guillaume Canet (le thriller L'affaire Farewell), Daniel Auteuil (le mélo Je l'aimais), Albert Dupontel (la comédie décalée Le vilain). Tous ont su capter le public. Ce qui n'est pas le cas, par exemple, de François Cluzet, pourtant impeccable dans A l'origine, et d'une justesse impressionnante dans Le dernier pour la route, ou encore de Jean-Hugues Anglade, dont c'est le retour en grâce avec le beau Villa Amélia, le troublant Persécution et la série TV de Canal +, Braquo. Côté comiques, Franck Dubosc (Incognito) l'a emporté sur Elie Seimoun (Cyprien), mais les deux prouvent surtout l'impact du petit écran sur les entrées : soyez partout, dans n'importe quelle émission, un jour ça paiera.

Le bilan s'achèvera en fait sur un nouveau talent. Meilleur acteur européen, favori pour le César du meilleur espoir, en course pour tous les prix de l'hiver, Tahar Rahim, alias Un prophète (1,2 millions de spectateurs), a surgit de nulle part. Et emporté tout avec lui ...

Affaire Polanski : l’émotion contre la raison

Posté par vincy, le 1 janvier 2010

polanski.jpgOn n'a pas fini d'en entendre parler. Paparazzis, chroniqueurs judiciaires, pages culture... l'affaire Roman Polanski aura été l'événement médiatique "sensationnaliste" de cette deuxième partie de 2009. Clivant les opinions de chacun, libérant les passions, enter affaire d'Etat et fait divers anachronique, il n'y a pas une semaine où le cinéaste n'est pas cité par une dépêche d'agence de presse.

La stratégie est désormais rodée des deux côtés de l'Atlantique. L'entourage de Roman Polanski joue la carte de l'émotion, voire de la compassion, forts de nombreux soutiens, connus ou anonymes. Vedette d'un mauvais feuilleton, le réalisateur cherche à gagner du temps et trouver des parades à la spirale judiciaire. La justice américaine répond implacablement, et dorénavant de manière assez professionnelle en matière de communication, qu'elle poursuit son travail.

Caution à 3 millions d'euros

Entre temps, Polanski a été libéré sous caution. Assigné à résidence dans son chalet de Gstaad en Suisse (où il n'avait jamais été arrêté auparavant malgré ses nombreux séjours), il ne doit pas franchir une quelconque limite de sa propriété. Les paparazzis n'ont plus qu'à suivre sa femme ou un membre de sa famille. Un grand moment que de lire parfois la presse écrite (celle qui réclame des millions à l'Etat pour franchir le virage du numérique et qui dénigre si bien les sites éditoriaux en ligne) où l'on suit pas à pas Emmanuelle et Mathilde faisant leurs courses. Il porte un bracelet électronique. Ses déplacements à l'extérieur du chalet son comptés. La caution est dissuasive : 3 millions d'euros.

En attendant, la justice américaine a refusé clairement d'abandonner ses poursuites. Le 21 décembre, la Cour d'appel de Californie a rejeté la demande d'abandon des poursuites déposée par les avocats du réalisateur.  Ils plaident que de graves erreurs de procédure au moment des faits ont été commises par le juge de l'époque, Laurence Rittenband. Celui-ci aurait discuté avec un procureur pour s'entendre sur la sentence. Par conséquent, et ce fait nouveau est essentiel pour la suite de la procédure, la Cour d'appel a demandé une enquête rapide sur ces allégations. Le jugement est limpide : "il est très préoccupant que les accusations de faute professionnelle n'aient pas été examinées par un tribunal capable de mettre en avant des preuves et de tirer des conclusions à propos de ce qui s'est passé en 1977 et 1978."

3 mars, sortie de The Ghost Writer

Pendant ce temps, si l'affaire a éclaboussé le Ministre de la Culture français, la planète cinématographique a continué de prendre la défense de Polanski. Après un an et demi de travail avec le cinéaste, le Musée du cinéma, à Lodz en Pologne, ville où il avait étudié le 7e art, consacre une exposition "Roman Polanski, acteur, metteur en scène"qui retrace sa vie artistique, accompagné d'une rétrospective. Berlin a très vite, et fièrement, annoncé que le nouveau film du réalisateur The Ghost Writer, dont la post-production s'est finalisée par téléphone en prison, ferait son avant-première au Festival international du film. Et en compétition. Le film sort le 3 mars en France. Nul ne doute que les médias amalgameront la critique à l'affaire.

De même, Damian Chapa a commencé dans le même temps la pré-production d'une suite à la biographie filmée sur la vie du cinéaste, Polanski Love him or hate him. Le premier épisode, Polanski, Unauthorized 1, sorti au début de l'année, revenait sur l'enfance en Pologne durant la Shoah, le meurtre de sa femme et l'accusation de viol sur mineure qui l'a conduit à fuir les Etats-Unis. La suite couvrira les trente années suivantes, y compris les récents événements. Chapa incarne lui-même le cinéaste.

La règle du je

Et surtout, Roman Polanski est sorti de son silence. Dans un lettre adressée à Bernard-Henri Levy (sur le site La règle du jeu), il s'est exprimé : "Je suis moi-même bouleversé par le nombre de témoignages de sympathie et de soutien que j’ai reçus dans la prison de Winterthur et que je continue à recevoir ici, dans ce chalet de Gstaad où je passe les fêtes avec mon épouse et mes enfants. Il y a là des messages de voisins et d’autres qui viennent de gens de toute la Suisse, et, au-delà de la Suisse, du monde entier." "Chacun de leurs mots a été, pour moi, dans les moments les plus sombres, et est toujours dans ma situation actuelle, plein de réconfort et de raisons d’espérer."

Bilan 2009 : Sophie Marceau et les autres actrices françaises

Posté par vincy, le 31 décembre 2009

sophiemarceau_blogen.jpgS'il y en a bien une qui fait mentir l'adage comme quoi une actrice est moins "bankable" qu'un acteur, c'est elle. 30 ans après La boum, Sophie Marceau est restée la comédienne préfére des Français, sondages après sondages. Que ce soit le barômètre du JDD ou la récente enquête annuelle du Parisien et de RTL, la grande Sophie domine tout le monde en matière de notoriété et d'attachement. Cela se vérifie dans le box office. LOL est le 2e film français le plus vu de l'année, et se classe 8e au box office avec 3,6 millions de mordus. De l'autre côté du lit est 9e parmi les films français et 26e toutes nationalités confondues, avec 1,8 millions de fans. Ses deux autres films auront moins convaincus.  Ne te retourne pas a peiné pour atteindre les 230 000 curieux et L'homme de chevet, avec son compagnon Christophe Lambert, n'a pas fait mieux. Mais le premier lui a permis de mesurer sa cote à Cannes, malgré l'ombre de Monica Bellucci. Et le second lui a offert un rôle cassant un peu son image.

En France, comme aux Etats-Unis, les vedettes féminines n'ont pas été à la fête. Mention spéciale quand même pour Valérie Lemercier (Le Petit Nicolas, leader français, et un second rôle dans Neuilly sa mère),  Alexandra Lamy (Lucky Luke, un mariage "people" et une révélation dans Ricky de François Ozon), Charlotte Gainsbourg (un prix à Cannes, un album, un film de Chéreau), Chiara Mastroianni (qui a enfin eut le rôle de sa vie avec Non ma fille tu n'iras pas dansé), Catherine Frot (la bankable discrète avec Le Vilain et un fabuleux numéro de tragédienne dans Les derniers jours du monde), Sandrine Kiberlain (Le Petit Nicolas mais surtout Mademoiselle Chambon). Marie-Josée Croze, Marina Hands et Catherine Deneuve ont partagé l'affiche de Mères et filles (un flop) mais ont connu les faveurs du public avec respectivement Je l'aimais, Le code a changé et Cyprien.

Parmi les vétérans, Josiane Balasko a bien défendu son Hérisson. Isabelle Adjani a retrouvé les faveurs de la critique et du public dans La journée de la jupe. Dominique Blanc n'a pas été beaucoup vue dans L'Autre (pourtant admirable) mais a suscité l'enthousiasme sur les planches (La douleur). Kristin Scott-Thomas a elle aussi triomphé sur scène (sur Broadway, excusez la classe) et semble parmi les favroites pour le César de la meilleur actrice grâce à Partir, film louangé par la critique, et joli succès surprise de l'été.

Cependant, la jeune génération n'a pas démérité. Audrey Tautou, icône du Chanel n°5, a emporté un succès international incroyable avec Coco avant Chanel (6 millions d'entrées au total, leader du cinéma français à l'étranger). Marion Cotillard qui a aligné un succès hollywoodien international (Public Enemies), une nomination aux Golden Globes (la comédie musciale Nine) et un gros budget français qui n'a pas convaincu le public  (Le dernier vol). Et Mélanie Laurent, entre ses Inglourious Basterds et Le Concert (sans oublier Jusqu'à toi) s'est installée parmi les comédiennes sur qui il fallait désormais compter, et pas seulement en France.

Bilan 2009 : Le retour fracassant de Sandra Bullock

Posté par vincy, le 30 décembre 2009

sandrabullock-blog.jpgSi l'on ne doit en retenir qu'une c'est évidemment elle. Deux ans et demi après son dernier film (Premonition, 80 millions de $ dans le monde), trois ans après son dernier succès international (The Lake House, 115 millions de $ dans le monde), sept ans après son dernier blockbuster (Two weeks notice, 200 millions de $ dans le monde), Sandra Bullock ne semblait plus la "it girl" favorite des Américains, face aux nouvelles venues. D'ailleurs Julia Roberts souffre de la même concurrence et ne parvient toujours pas à réinstaller son statut de superstar depuis son "come-back" post-pouponage.  Pour les studios, Bullock n'avait pas briller depuis le début de la décennie.. Mais 2009 aura été SON année. Au point qu'une citation aux Oscars ne semble pas improbable. Pour la première fois de sa carrière, elle est nommée dans la catégorie meilleure actrice dans un drame aux Golden Globes. Elle ose même cumuler une nomination en meilleure actrice de comédie. mieux, la Screen Actors Guild l'a retenue parmi les cinq actrices de l'année. Mélange d'audace, de flair et de contrôle, Miss Congeniality a su proposer toute sa palette de talents à travers trois films radicalement différents. Une comédie romantique (La proposition), où elle s'affiche en femme dure, politiquement incorrecte et nue. Bingo à 315 millions de $ dans le monde. All About Steve, pure comédie, convainc moins. Mais lorsque The Blind Side sort aux Etats-Unis, pourtant face à Twilight, personne n'imagine que ce drame sur fond de sport, va tout emporter. Le film devrait dépasser les 200 millions de $ en Amérique du nord. Une première pour l'actrice. Ironiquement le rôle devait être joué par Julia Roberts.

Bien sûr ce n'est pas la seule comédienne américaine qui aura marqué les esprits dans une année surtout notable pour ses effets spéciaux, ses héros mâles, ses castings groupés.  Pas pour rien, sans doute, que Megan Fox, Kristen Stewart et dans une moindre mesure Zoe Saldana, ont décroché toutes les unes, attirer tous les regards. Femmes musclées, déterminées, insoumises, amoureuses, émancipées, dominantes, sexy chacune à leur façon. Fox a fait jouir pas mal d'ados cette année. Stewart reste la chouchou des adolescentes, qui la trouve plus proche d'elle que Emma Watson (pourtant une Hermione de plus en plus intéressante). Enfin Saldana, entre Star Trek et Avatar, devrait devenir culte avec le triomphe de ces deux films, transformés en franchise.

Si les belles étrangères continuent de séduire - Cotillard (Nine, Public enemies), Kruger (Inglourious), Cruz (Etreintes brisées, Nine) - la jeune génération américaine, moins conquérante, a gagné quelques galons cette année. Rachel McAdams est sans doute la plus prometteuse de toutes. Avec Hors du temps, Jeux de pouvoir et Sherlock Holmes, elle est à l'affiche de trois films qui ont su séduire un large public, et même plus. Talentueuse, charmante, passant aisément du thriller au drame, venant de la comédie, elle affiche un box office moyen par film équivalent à celui de Julia Roberts. Autre visage désormais incontournable à Hollywood, Amy Adams. Elle continue de creuser son sillon. Dans Doute, drame psychologique, elle tient tête à Meryl Streep. Streep qui joue ses modèles culinaires dans Julia & Julia, joli succès dans le genre. Si Sunshine Cleaning a réalisé un beau petit score de film indépendant, elle a surtout été rendue populaire en aviatrice légendaire dans La Nuit au Musée 2 et ses 415 millions de $ dans le monde! Puisqu'on parle de Streep, la grande dame d'Hollywood a persévéré  : sans avoir un Mamma Mia à l'affiche, ses trois films (Doute, Julie & Julia et Pas si simple) ont tous trouvé leur public dans le monde. Valeur sûre.

Pour Zooey Deschanel, c'est en revanche l'année de l'émergence. Le succès international de Yes Man (en dulcinée de Jim Carrey) a presque été effacé par les éloges critiques et le culte autour de LA comédie romantique de l'année (500) jours ensemble, en jeune femme compliquée, désenchantée et enchanteresse. On a tous craqué pour Zooey.

Et on aussi pris un immense plaisir à revoir Sigourney (Weaver) dans un rôle sur-mesure dans Avatar. La Reine de la science-fiction c'est elle.

2009 : les douze incontournables de la rédac’ et nos coups de coeur persos

Posté par vincy, le 29 décembre 2009

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fvilm_basterds.jpgfilm_prophete.jpgfilm_500days.jpgfilm_avatar.jpg 

Les 12 incontournables 2009 :
Nous avons privilégié les films qui ont procuré un vrai plaisir de cinéphage avec du sens, de la profondeur, un regard sur l'humain ou notre époque.

Etreintes brisées (Almodovar)
The Wrestler (Aronofsky)
Un prophète (Audiard)
Slumdog Millionaire (Boyle)
Avatar (Cameron)
Gran Torino (Eastwood)
Welcome (Lioret)
Looking for Eric (Loach)
Les noces rebelles (Mendes)
Le temps qu'il reste  (Suleiman)
Inglourious Basterds (Tarantino)
(500) jours ensemble (Webb)

ponyo-bisou.jpgNos coups de coeur persos :

- Marie Pauline, la festivalière : Hotel Woodstock
- Geoffroy, l'eclectique : Still Walking
- Morgane, la spécialiste de l'animation : Mary & Max
- Kristofy, dans le genre :  District 9
- Claire, l'oeil grand public : Bienvenue à Zombieland
- Benoit, l'écume de la nouvelle vague : Les derniers jours du monde
- Benjamin, le cinéma d'avant : Fellini et 8 et demi (reprise)
- Petsss, toujours un temps d'avance : Moon (sortie prévue en 2010)
- et Vincy-le-canadien, qui cherche désespérément des nouveaux talents : J'ai tué ma mère

2009, année prophétique et apocalyptique ?

Posté par vincy, le 28 décembre 2009

tehotihuacan.jpgCourrier international vient de consacrer un énorme dossier sur un sujet que n'importe quel cinéphile connaît sur le bout des doigts : Prophéties, apocalypses et fins du monde.

C'est dans l'actu : le Musée du Quai Branly expose triomphalement la civilisation mésoaméricaine de Tehotihuacan (photo). Au bout du parcours, un panneau pédagogique nous apprend, selon les croyances des habitants de cette grande cité antique, que les Dieux, en tant que créateurs, décideront eux-mêmes de la fin de leur civilisation.

Plus au sud, les Mayas avaient prédit une fin du monde pour 2012. Prétexte au film de Roland Emmerich sorti cet automne, avec succès. Car l'apocalypse est un produit inusable. Fantasme destructeur imparabale, Hollywood nous en fait régulièrement des variations sur le même thème. En fait le cinéma a commencé à s'en préoccuper dès les années 1915.

Rien que cette année, des robots ont menacé notre planète dans Transformers, un super-héros a sacrifié les centres des plus grosses mégapoles dans Watchmen, un religieux du Vatican a survécu (temporairement) à une explosion à forte déflagration au dessus du Vatican dans Anges et démons, sans oublier Prédictions, District 9, ou le post-apocalyptique La route. A une différence de taille pour le spectateur : dans 2012, les êtres humains sont des silhouettes et des petites poupées numériques écrasées par l'intérêt du réalisateur de montrer des villes te des régions entières se détruire. L'Homme n'a que peu d'importance dans ce jeu de massacre. Dans La Route, c'est l'inverse, seule compte la détresse des survivants, et finalement leur désolation psychologique.

Les occasions n'ont pas manqué pour casser la belle planète bleue dans tous les sens. Et ce n'est pas nouveau. Emmerich avait déjà réalisé deux films dans le domaine, Independance Day et Le jour d'après. Extra-terrestre, spatiale (Armageddon), scientifique (Mr. Nobody, à venir en salles) ou climatique, les menaces sont toujours "bigger than ever". Et pourtant, à chaque fois, le monde est sauvé.

Fascinations qui jouent avec nos peurs et titillent notre existentialisme. Nous sommes si peu. De Nostradamus (mauvais biopic) à la science-fiction, les hommes ont toujours eu besoin de vivre par procuration l'ultime mort : celle de leur espèce. Mais à ce jeu là, le cinéma produit des visions inégales. La guerre des mondes de Steven Spielberg, farce horrifique sentimentale, a peu de choses à voir avec Terminator 2 : le jugement dernier de James Cameron, série B dopée aux emphés mais dotée, aussi, d'une scène ultra-réaliste d'une explosion nucléaire à Los Angeles. Là on rigole beaucoup moins. Très loin de Mars Attacks! de Tim Burton qui s'amuse avec les codes, tout en montrant les inévitables monuments du patrimoine mondial se faire dévaster.

Mais, sans effets spéciaux, et souvent avec une sobriété toute aussi saisissante, le cinéma, parfois imagine cette fin du monde sous le regards d'auteurs comme Don McKellar dans Last Night. Tout s'arrête à l'heure dite. Il n'y a plus rien. Ou comme les frères Larrieux cette année, dans Les derniers jours du monde, où, la nuit envahit tout, le temps s'est arrêté, la vie n'existe plus vraiment. Deux fables où l'écran, soudainement, devient noir.

Avatar : Et les chiffres ont parlé…

Posté par geoffroy, le 28 décembre 2009

une_avatar.jpgBeaucoup d'encre a coulé autour du budget pharaonique d'Avatar. 200 millions pour certains, 300 pour d'autres et même 600 millions de dollars pour les plus optimistes. La dernière estimation, la plus probable, évoque un budget, recherches inclues, de 480-500 millions de $, dont 150 millions alloués au marketing.

Mais peu importe car l’investissement a été à la hauteur du projet fou de James Cameron. Le pari n’était certes pas gagné d’avance mais à la qualité artistique du film (critiques et avis sont en majorité très positifs) répond maintenant le succès public. Les premiers chiffres parlent d'eux-mêmes et au-delà de son remboursement, Avatar risque bien d’être bénéficiaire. Au vu du spectacle offert par le maître, cet engouement populaire mondial n’est que justice. Petit rappel des premiers chiffres d’Avatar aux Etats-Unis, en France et dans le monde.

Aux Etats-Unis

1er Week-end à 77 millions de dollars, soit le 2eme meilleur démarrage pour un mois de décembre derrière Je suis une Légende qui avait engrangé 77,2 millions en 2007 (hors inflation). Le chiffre en soi ne veut rien dire : Avatar souffre de sa laongueur et propose moins de séances que ses concurrents, et le billet de cinéma est plus cher avec une projection 3D.

Après 5 jours d'exploitation aux Etats-Unis Avatar culmine déjà à 109 millions de dollars, ce qui le positionne à la 23eme place, nettement devant Je suis une Légende (91 millions, 37eme place pour un final à 257 millions) et cette année Star Trek (89 millions, 40eme position pour un cumul identique à 257 millions). Cette marche, symbolique, est à la portée du
long-métrage de Cameron et les analystes pensent que le film ira plus haut. La qualité du film, son bouche à oreille excellent, les vacances de Noël, la faible concurrence en cette fin d’année et l’engouement du public féminin devraient lui permettre d’aller taquiner les 300-350 millions et pourquoi un peu plus. Dimanche 27 décembre, le film avait déjà franchi le cap de 212 millions de $. Cela le positionne désormais dans les 10 films qui ont atteint au plus vite cette recette.

En France

Après un excellent démarrage lors de sa première journée (320 000 entrées soit moins que les 591 000 de 2012 et 488 000 de Twilight 2), Avatar à fait le plein le week-end et en début de semaine, marqué il est vrai, par les vacances scolaires. Résultat, avec 2 648 596 millions d’entrées, il devance les récents mastodontes Twilight 2 (2 318 559 millions d’entrées) et 2012 (2 212 370 d’entrées). Il réussit le deuxième meilleur démarrage de l’année (derrière HP6 et ses 2 882 397 millions de spectateurs) et le 16eme de l'histoire du box office français. Les vacances faisant, le film devrait s’envoler vers les 6-7 millions d’entrées minimum. Sa fréquentation a fortement progressé dès le deuxième mercredi, laissant tous ses rivaux à terre : trois fois plus d'entrées à Paris que la nouveauté la plus attractive, cinq fois plus que la suite d' Arthur et les Minimoys. A titre de comparaison, justement, il aura fallu trois semaines pour que Arthur et la vengeance de Maltazard atteigne le même niveau avec 2 737 783 spectateurs. En dix jours, Avatar aura séduit 4 558 600 spectateurs, soit le 4e score de l'année. Il devrait finir, in extremis, sur le podium jeudi 31 décembre, déclassant le frenchy Petit Nicolas.

Dans le reste du monde

Sortit simultanément dans 107 pays, Avatar n’a pas raté son démarrage avec 164 millions de dollars. Il s’agit du 9eme meilleur démarrage en recettes courantes. Lors de son week-end de sortie, il fut premier au Brésil, au Mexique, en Australie, en Nouvelle Zélande, en Russie, au Royaume Uni, en Autriche, au Portugal, en Suède, en Belgique, en Allemagne, en Australie et en Espagne. Ensuite, il a récolté 55 millions de dollars supplémentaires pour atteindre le mardi 22 décembre 219 millions de dollars à l’international. Ce lundi, il a dépassé les 600 millions de $ de recettes dans le monde, soit le 7e score de l'année.

S’il est trop tôt pour affirmer que le milliard est jouable, la super-production est bien ce succès populaire de qualité qu’on osait plus espérer. Et confirme le savoire-faire titanesque de James Cameron .

2000-2009 : Les 10 films les plus populaires en Amérique du nord

Posté par vincy, le 27 décembre 2009

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L'emprise des franchises, des super-héros, de l'heroic-fantasy, et finalement du spectacle, qu'il soit péplum ou animé. C'est dans les vieux pots... Mais où sont les grands auteurs, les drames universels, les comédies (romantiques ou pas)? Car ce qui frappe, hormis l'émergence des Christopher Nolan, Peter Jackson et Sam Raimi au rayon des blockbusters mondiaux, c'est bien l'absence des grands cinéastes venus des années 60/70. Mais aussi l'absence des stars. Les dix plus gros succès de la décennie ont, certes, été porté par des comédiens brillants (Maguire, Bale, Ledger, Mortensen, Neeson ...) mais, hormis Johnny Depp et les voix de Shrek (leader incontesté de l'animation), aucune vedette de catégorie  A n'est présente dans le classement.

Il faut dire que les coûts inflationnistes (notamment en marketing) et la demande abondante d'effets spéciaux ont fait exploser les budgets et ont contraint les studios à choisir des acteurs réputés mais pas trop chers. Bien sûr, une fois la franchise installée, leur cachet explose avec les recettes potentielles de ces mastodontes industriels.

Les Américains ont donc plébiscité des "héros malgré eux", des personnages qui se sacrifient pour le bien commun (ou l'intérêt général). Et ce, même pour le très individualiste Jack Sparrow. C'est d'ailleurs le plus sombre d'entre eux, le plus riche aussi (la redistribution des richesses comme ultime utopie des américains?), qui a triomphé cette décennie et se place, avec Shrek 2, parmi les trente films les plus populaires depuis 1939.

1. Batman The Dark Night (2008) - 533 millions de $
2. Shrek 2 (2004) - 510 millions de $
3. Spider-Man -(2002) - 499 millions de $
4. Pirates des Caraibes 2 (2006) - 464 millions de $
5. Le Seigneur des Anneaux : Le retour du Roi (2003) - 442 millions de $
6. Spider-Man 2 (2004) - 432 millions de $
7. La Passion du Christ (2004) - 429 millions de $
8. Star Wars Episode III (2005) - 426 millions de $
9. Le Seigneur des Anneaux : Les deux tours (2002) - 414 millions de $
10. Le monde de Némo (2003) - 405 millions de $

* recettes en dollars ajustés au niveau du prix du billet de cinéma en 2009.