Deauville 2011 : la compétition à mi-parcours

Posté par kristofy, le 7 septembre 2011

Cette année, le réalisateur Olivier Assayas préside le jury du 37e Festival du cinéma américaine de Deauville, entouré par Nathalie Baye, Chiara Mastroianni, Bruno Todeschini, la réalisatrice Claire Denis, Nicolas Godin (musicien du groupe Air), Angelin Preljocaj (chorégraphe) et de Jean Rolin (écrivain). Ils vont devoir s’accorder pour remettre le Grand Prix et le Prix du Jury, le nombre de films en compétition est maintenant de 14.
Le jury Révélation a pour tâche de récompenser un des films de la sélection pour son originalité. C’est le réalisateur et écrivain Samuel Benchetrit qui en est le président, il est entouré des comédiennes Sabrina Ouzani, Leïla Hatami (à l’affiche du film Une Séparation), Elisa Sednaoui et de Benjamin Siskou.

A mi-parcours de la découverte de la compétition, l’occasion pour un point sur les films sélectionnés :

- Return : présenté par sa réalisatrice Liza Johnson et sa comédienne Linda Cardellini. Une femme militaire revient du front où se déroule la guerre, elle retrouve dans sa petite ville son mari et ses deux filles, son travail et ses amies. Elle éprouve des difficultés à reprendre sa vie d’avant après les violences qu’elle a vue et dont elle ne veut pas parler. Son couple se délite et différents incidents la conduisent à une condamnation pour ivresse au volant avec le risque de perdre la garde ses filles… Peut-être un prix du jury ?

- Take Shelter : présenté par son comédien Michael Shannon. Un homme est sujet à des hallucinations terrifiantes, et son comportement inquiète sa famille et ses proches. Le film était une des bonnes surprises de Cannes.

- On The Ice : présenté par son réalisateur Andrew Okpeaha MacLean. L’originalité du film est de se dérouler en Alaska, territoire rarement filmé. Trois adolescents partis à la chasse au milieu de la banquise se bagarrent et il en résulte un mort, les deux autres reviennent et déclarent un accident un accident de scooter des neige. Leur mensonge est en balance avec le poids de la culpabilité…

- Another Happy Day : présenté par son réalisateur Sam Levinson et ses comédiennes Ellen Barkin (aussi co-productrice) et Kate Bosworth (avec au casting : Ezra Miller, Demi Moore et Ellen Burstyn). Une famille décomposée se réunit quelques jours avant un mariage et les dysfonctionnements des uns et des autres éclatent lors de crises hystériques. Il y a surtout la mère encore meurtrie d’avoir été quittée par son premier mari qui avait choisi de garder avec lui l’aîné mais pas la petite sœur… Une réunion de famille où les membres de trois générations ont tous une blessure et en font souffrir les autres.

- En Secret : présenté par sa comédienne Sarah Kazemy. En Iran, deux jeunes filles profitent de leur jeunesse en cachette des interdits de la tradition, elle ses découvrent même une attirance réciproque. Mais le frère de l’une d’elle est très religieux et collabore à la police des mœurs qui réprime tout comportement d’émancipation…

- Yelling To The Sky : présenté par réalisatrice Victoria Mahoney et son comédien Jason Clarke. Une adolescente métisse (l’actrice Zoë Kravitz) subit la mauvaise influence de l’environnement de son quartier, et elle est en bute contre son père. Une genre de girl in the hood avec une ado sur la mauvaise pente avant qu’elle comprenne qu’elle doit s’en sortir…

- The Dynamiter : présenté par son réalisateur Matthew Gordon. Robbie est un adolescent qui va sur ses 15 ans qui doit déjà assumer des responsabilités d’adulte. Sa mère a abandonné le domicile et il doit s’occuper de son jeune demi-frère et de sa grand-mère, son grand-frère adulte revient car il a été viré de son logement… On découvre Robbie comme un mauvais élève voleur et menteur avant de mieux connaître sa vie où il doit travailler pour aider sa famille. Une tranche de vie émouvante à la fois bien interprétée et bien filmée qui a été favorablement remarquée... Peut-être un prix du jury ?

- Jess + Moss : présenté par son réalisateur Clay Jeter et sa comédienne Sarah Hagan. Jess est une grande fille de 18 ans et Moss est un garçon de 12 ans, ils sont tout les deux livrés à eux-mêmes dans un coin de campagne où ils profitent d’une maison à l’abandon comme refuge pour jouer et se raconter des histoires. Le film fait la part belle aux gros plans sur des parties de corps avec en voix-off des paroles des deux personnages qui viennent le plus souvent de leur magnétophone à cassette. On devine leur souffrance d’avoir été comme abandonnés avec des bribes de souvenirs. Le film est assez expérimental dans son traitement avec un montage d’images et de sons plutôt disparates duquel ressort, sinon un certain ennui, une certaine poésie. Peut-être un prix de la Révélation ?

Il leur reste encore six films à découvrir avant de rendre leur palmarès.

Cannes 2011 : tous les cinémas en un seul jury pour la compétition

Posté par vincy, le 19 avril 2011

Jude Law, Uma Thurman, Olivier Assayas, Mahamat Saleh Haroun, Johnny To, Martina Gusman, Nansun Shi et Linn Ullmann entoureront Robert de Niro pour former le jury de la Compétition officielle du 64e Festival de Cannes.

C'est résolument un jury très glamour, et, comparé à l'an dernier, beaucoup plus féminin. Avec tous les continents représentés (si l'on excepte l'Océanie), c'est aussi un jury cosmopolite.

Jude Law est venu récemment pour un film en compétition (My blueberry nights de Wong Kar-wai en 2007) et un film hors compétition (The imaginarium of Docteur Parnassus de Terry Gilliam en 2009). Il est aussi l'égérie de la marque de luxe Dior. L'Oréal va apprécier.

Uma Thurman est plutôt Givenchy et Alfa Roméo. Elle ne s'appellera pas Giuletta sur la Croisette car le monopole est réservé à Renault (elle aura au moins l'excuse de ne pas connaître ses chansons). Grande habituée de la Croisette, elle est venue pour Mad Dog and Glory (avec Robert De Niro, tiens tiens) en 1993, puis en 1994 pour Pulp Fiction, en 2000 pour La coupe d'or et Vatel, et en 2004 pour Kill Bill volume 2.

Olivier Assayas a défrayé la chronique cannoise l'an dernier avec son Carlos, pas sélectionné puis choisi hors-compétition, avant de glaner des prix dans le monde entier. Il fut membre du jury des courts métrages en 2008 et a présenté son premier film à Cannes en 1983 (Laisse inachevé à Tokyo). On l'a revu comme réalisateur avec L'eau froide, Irma Vep, Les destinées sentimentales, Demonlover, Clean, Boarding Gate et un segment de Paris je t'aime. Il est aussi venu comme scénariste de deux films d'André Téchiné (Rendez-vous et Le lieu du crime).

Le tchadien Mahamat Saleh Haroun a marqué les esprits l'an dernier avec Un homme qui crie, prix du jury. Le chinois Johnnie To est un fidèle des années 2000 avec deux films en compétition (Election, Vengeance) et trois hors compétition (Breaking News, Election 2, Triangle).

Martina Gusman, actrice ET productrice, en plus d'être la muse et la compagne de Pablo Trapero, a frôlé le prix d'interprétation en 2008 avec Leonera et a séduit l'an dernier avec son rôle d'infirmière idéaliste dans Carancho.

Autre productrice, et autre venue de Hong Kong, Nansun Shi, née Shi Nan-sun est la femme d'un autre grand cinéaste, Tsui Hark, dont elle a produit le film Detective Dee, demain en salles. On lui doit des films comme Once upon a time in China. Elle est associée et cofondatrice de la société de production de Tsui Hark, Film Workshop. Elle a trente ans de métiers et a contribué à l'émergence du cinéma de Hong Kong aujourd'hui célébré dans tous les festivals.

Finissons avec Linn Ullmann, norvégienne, fille de Ingmar Bergman, Palme des Palmes en 1997, et de Liv Ullmann, ex Présidente de jury cannois. Journaliste, critique littéraire, elle est aussi écrivaine. Actes Sud a publié en septembre dernier Je suis un ange venu du nord, son quatrième roman, après Miséricorde, Vertiges et Avant que tu ne t'endormes (tous trois chez Plon).

MK2 rempile avec Assayas et Kiarostami

Posté par vincy, le 12 février 2011

À Berlin, MK2 a confirmé son goût pour la fidélité, et des histoires de jeunesse.

Olivier Assayas, dont MK2 avait distribué ses deux plus importants succès à l'étranger (Carlos et L'heure d'été), commencera le tournage de son film, Après mai, après Cannes. Logique. Le film tourne autour de la jeunesse post-mai68, à travers le regard d'un jeune homme de 17 ans. le film se tournera en Europe et se veut une oeuvre sur l'engagement et un portrait de la jeunesse européenne du début des années 70. Le péril jeune n'est pas loin.

La société continue aussi sa longue histoire avec Abbas Kiarostami, qui tournera The End au Japon. Le réalisateur de Copie conforme a choisi la star nationale Aoi Miyazaki (Eurêka) pour continuer sa nouvelle thématique : comment varient les liaisons amoureuses selon les continents. La jeune étudiante japonais vend son corps pour financer et ses études et tombe dans le piège d'un triangle amoureux, avec son fiancé et un client.

Le premier film est budgété 5,5 millions d'euros et le second 3,5 millions d'euros. Après mai doit être prêt pour Venise 2012 tandis que The End ciblera Cannes 2012.

The Social Network part grand favori des Oscars

Posté par vincy, le 14 décembre 2010

En récoltant tous les titres de Meilleur film dans les différentes remises de palmarès de ce week-end, The Social Network de David Fincher ne laisse pas beaucoup de place à ses concurrents pour la prochaine cérémonie des Oscars.

Les critiques de Boston, Washington, San Francisco, Toronto et surtout de Los Angeles et New York (ces deux listes sont parmi les plus prestigieuses toutes remises de prix confondues) ont unanimement élu le drame de Fincher comme meilleur film, mais pas seulement. Le scénario est régulièrement récompensé, tout comme la mise en scène, et même l'acteur principal. Pourtant celui-ci devrait laisser l'Oscar à un autre favori, Colin Firth, dont ce devrait être l'année, avec son personnage de The King's Speech. Idem côté film d'animation où Toy Story 3 truste la catégorie, d'Est en Ouest, à l'exception de Toronto (Dragons).

L'autre surprise provient de France : Carlos, d'Olivier Assayas, mais aussi L'illusionniste de Sylvain Chomet, collectionnent les récompenses. Même Niels Arestrup se retrouve primé pour son second rôle dans Un prophète (à Los Angeles). Sans oublier Alexandre Desplat (côté musique). Carlos (remarqué par les critiques de New York et Los Angeles) n'est pas sélectionnable pour les Oscars (les français ont préféré présenter Des hommes et des Dieux).

Seul l'Oscar de la meilleure actrice semble ouvert : Michelle Williams (Blue Valentine) à San Francisco, Jennifer Lawrence (Winter's Bone) à Toronto et Washington, Annette Bening (The Kids are all right) à New York, Kim Hye-ja (Mother) à Los Angeles, Natalie Portman (Black Swan) à Boston

Critiques de New York

The Social Network : film, réalisateur
The Kids are all right : scénario, actrice, second rôle masculin
The King's Speech : acteur
The Fighter : second rôle féminin
Black Swan : image
L'illusionniste : film d'animation
Inside Job : Documentaire
Carlos : Film en langue étrangère
Animal Kingdom : premier film

Critiques de Los Angeles

The Social Network : film, réalisateur, scénario, musique
Carlos : film en langue étrangère, réalisateur
The King's Speech : acteur
Mother : actrice
Un prophète : second-rôle masculin
Animal Kingdom : second rôle féminin
Last Train Home : documentaire
Toy Story 3 : film d'animation
Black Swan : image
The Ghost-Writer : musique
Inception : décors et costumes

Arras 2010 : Anna Karina, Olivier Assayas, Jerzy Skolimowski et près de 100 films à découvrir !

Posté par MpM, le 13 octobre 2010

ArrasPour sa 11e édition, du 5 au 14 novembre prochains, le Festival International du Film d'Arras a concocté un programme riche en événements et en découvertes au travers d'une centaine de films dont 40 avant-premières, 15 longs métrages inédits, 2 rétrospectives, plusieurs classiques restaurés, des ciné-concerts et un programme pour les enfants. En tout, ce sont une centaine d'invités venus de toute l'Europe qui se succèderont devant le public afin d'échanger et de parler de leur travail.

Parmi les temps forts, il ne faudra pas louper la soirée d'ouverture en présence de François Ozon et Fabrice Luchini qui accompagneront le très attendu Potiche. Incontournables également, les trois leçons d'exception menées par les invités d'honneur du festival : Anna Karina, Olivier Assayas et Jerzy Skolimowski, dont les festivaliers découvriront le dernier film, Essential killing, primé à Venise.

Enfin, il y en aura pour tous les goûts parmi les avant-premières prestigieuses sélectionnées spécialement pour Arras : Somewhere de Sofia Coppola (Lion d'or à Venise), Nowhere boy de Sam Taylor-Wood, Another year de Mike Leigh (présenté à Cannes cette année), L'empire du milieu sud de Jacques Perrin, If I Want To Whistle, I Whistle de Florin Serban (Ours d'argent au dernier festival de Berlin), A bout portant de Fred Cavayé, Les émotifs anonymes de Jean-Pierre Améris , Holiday de Guillaume Nicloux, Petite fille de Laetitia Masson... sans oublier le film de clôture, l'explosif Dernier étage gauche gauche de Angelo Cianci.

En parallèle, le jury international mené par Manuel Poirier et réunissant Marie Rivière, Serge Riaboukine, Hrvoje Hribar et Tudor Giurgiu aura la difficile tâche de décerner le deuxième Atlas d'or à l'un des 9 longs métrages de fiction de la compétition européenne. A noter, parmi les sélectionnés, le très réussi Comment j'ai passé cet été du Russe Alekseï Popogrebski, présenté et récompensé à Berlin en début d'année, ce qui laisse présager une compétition de haut niveau.

Enfin, une rétrospective sur la Révolution française et une autre sur le cinéma de science-fiction des années 70 viendront compléter le programme, de même que des focus sur la Roumanie et sur l'Italie, plusieurs films restaurés dont La 317ème section de Pierre Schoendoerffer en sa présence), un festival des enfants, des journées professionnelles, des tables rondes et même un colloque international "La lettre du cinéma".

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11e Festival International du Film d'Arras
Du 5 au 14 novembre 2010
Informations et programme sur le site du festival

Cannes 2010 : deux ajouts hors-compétition

Posté par vincy, le 19 avril 2010

Finalement Carlos, d'Olivier Assayas sera bien présent à Cannes. Cette biographie du terroriste, produite par Canal +, partenaire officiel depuis 17 ans de l'événement, sera projeté hors compétition dans sa version intégrale, en trois parties : cinq heures et demi. Simultanément, il sera diffusé sur la chaîne cryptée. Le film sera vendue sous une version cinématographique de 2h20 dans les autres pays et devrait sortir, sous ce format, sur les grands écrans français cet été.

Carlos a été initialement réalisé pour la télévision. A cause de ce format cathodique, le conseil d'administration du festival avait contraint Thierry Frémeaux à le retirer de la Compétition Officielle, à laquelle il semblait promis depuis des semaines. La pression de Canal + (qui dépense six millions d'euros pour couvrir Cannes cette année) a surpassé les contraintes techniques et juridiques. Techniquement, c'est une oeuvre télévisuelle, donc incompatible avec le règlement du festival, même si une Palme d'or comme Elephant avait été elle aussi conçue pour la chaîne de TV HBO . Juridiquement, il bousculait la Loi sur la chronologie des médias, sujet ultra-sensible en France.

Malgré l'aspect événementiel, il n'est pas certain que les journalistes puissent se couper de Cannes durant 5 heures 30, malgré l'intérêt du projet, surtout si côté cinéma, il revient sur les grands écrans avec une durée plus acceptable.

Autre ajout, 5XFavela, en séances spéciales. Cinq courts métrages (voir site internet du projet) réalisés par de jeunes cinéastes venus des favelas brésiliennes et formés par le réalisateur Carlos Diegues, habitué de la Croisette dans les années 80 et cette année membre du jury de la Cinéfondation et des courts métrages.

Aronofsky, Eastwood et Van Sant ne seraient pas prêts pour Cannes

Posté par vincy, le 12 avril 2010

wall street 2 shia labeouf josh brolin michael douglasIl ne reste que quatre jours à Thierry Frémeaux pour boucler sa sélection du 63e Festival de Cannes. En plaçant la conférence de presse une semaine plus tôt que l'an dernier, mais dans les dates habituelles des années précédentes, le sélectionneur du plus grand festival du monde ne semble pas s'être simplifié la tâche. Il est fort probable qu'un ou deux films viennent se rajouter entre jeudi et le début de la manifestation, le 12 mai.

Selon Variety, le magazine des professionnels américains, il est désormais quasiment certain que Jean-Luc Godard (Un certain regard), Woody Allen et Abbas Kiarostami (hors-compétition), Mike Leigh (compétition) et Oliver Stone (en photo) seront de la fête. Fair Game, de Doug Liman, devrait faire un tour sur la Croisette. De même le film roumain de Cristi Pui, Aurora, devrait être en lice pour la Palme d'or. Cannes recevrait aussi deux habitués : le japonais Takeshi Kitano (Outrage) et le coréen Lee Chang-dong (Poetry).

Frémeaux avoue à Variety que c'est "difficile". "Une année très compliquée."

Pour preuve, le film de Terrence Malick. The Tree of Life, avec Brad Pitt, Sean Penn et Jessica Chastain, est dans l'incertitude spéculative. Un temps annoncé en ouverture de la Quinzaine, le film devait sortir en Franc ele 12 mai et a été décalé sine die. Il semble que le cinéaste soit toujours en salle de montage. Malick n'est pas venu à Cannes depuis 1979 (Les moissons du ciel).

Variety semble confirmé que Hereafter de Clint Eastwood, Black Swan de Darren Aronofsky et le nouveau film de Gus Van Sant ne seront pas prêts à temps. De même le Stephen Frears, l'adaptation de la BD Tamara Drewe, est encore en post-production.

Le cinéma britannique n'est pas le seul à proposer un nombre imposant de sélectionnables. C'est aussi le cas du cinéma roumain et hongrois, avec pas moins de trois cinéastes potentiellement éligibles pour la compétition.

Côté français, on murmure que le Bertrand Blier tient la corde, malgré son vif échec cannois en 2003 (Les côtelettes). Le bruit des glaçons réunit Jean Dujardin et Albert Dupontel. Olivier Assayas, avec sa série télévisée en trois parties sur le terroriste Carlo Sanchez, Carlos le Chacal, devrait être présenté dans sa forme télévisuelle (intégrale), hors-compétition.

Tout sera révélé le 15 avril en fin de matinée, avec davantage de surprises et de nouveaux talents que ces confirmations ou hypothèses assez classiques.

Les critiques de New York confirment Démineurs comme favori pour les Oscars

Posté par vincy, le 16 décembre 2009

24 heures après les critiques de Los Angeles, ceux de New York, dans un même élan, ont choisi le même meilleur film et le même meilleur film étranger. Démineurs semble avoir pris une sérieuse option pour se retrouver en lice pour les Oscars, tout comme Kathryn Bigelow, sa réalisatrice. En revanche L'heure d'été, d'Olivier Assayas, ne représentant pas la France aux Oscars, n'aura aucune chance d'aller plus loin. mais sa récolte est exceptionnelle puisque quatre associations de critiques du pays, au total, l'ont choisi.

On a connu, cependant, les critiques de New York plus inspirés et plus audacieux.

Meilleur film : Démineurs
Meilleur acteur : George Clooney (In the Air et Fantastic Mr. Fox)
Meilleure actrice: Meryl Streep (Julie & Julia)
Second rôle masculin : Christoph Waltz (Inglourious Basterds)
Second rôle féminin : Mo'Nique (Precious)
Réalisateur : Kathryn Bigelow (Démineurs)
Film étranger : L'heure d'été
Documentaire: Of Time and the City
Scénario: Jesse Armstrong & Simon Blackwell (In the Loop)
Image: Christian Berger (Le ruban blanc)
Animation: Fantastic Mr. Fox
Meilleur premier film: Steve McQueen pour Hunger

Serge Gainsbourg, une vie héroïque : Serge Gainsbourg

Posté par vincy, le 13 avril 2009

gainsbourg elmosninoJoann Sfar réalise actuellement un film biographique, qu'on promet très inventif, sur Serge Gainsbourg. D'ailleurs Sfar refuse le terme de "biopic", puisqu'il préfère qualifier son film Serge Gainsbourg, une vie héroïque de "conte de fées". Sfar avait déjà écrit une BD, détruite, à partir du roman de Gainsbourg, Evguénie Sokolov. Ce qui intéressait l'artiste c'était le lien que Gaisnbourg représentait entre le surréalisme, les chansonniers populaires (Dali, Vian, Gréco, les Frères Jacques), et la société contemporaine, jusqu'à mixer La Marseillaise en reggae. Il est l'un des premiers à avoir métissé la musique de variété. Lui même immigré, il a un regard respectueux de la France, tout en détournant tous les codes. Sfar a affirmé que ces deux références pour le film étaient Le ciel peut attendre (Ernst Lubitsch) et Le Portrait de Dorian Gray (de Lewin, d'après Oscar Wilde). Il "essaie de traver le destin singulier d'un poète moderne."

Mais évidemment, que ce soit pur Piaf ou Coluche, le véritable enjeu est toujours le même : trouver le bon acteur, aussi ressemblant que crédible. Pour incarner Gainsbarre, il faut reconnaître qu'Eric Elmosnino avait des prédispositions physiques. C'est aussi un grand comédien méconnu. Issu du théâtre (les Amandiers à Nanterre, mais aussi au Festival d'Avignon et au Théâtre de la Colline), il vole la vedette à Isabelle Huppert dans la pièce de Yasmina Reza, "Le dieu du carnage".

Au cinéma, il a souvent été un second rôle, notamment chez Albert Dupontel (Désiré, Bernie). Acteur régulier chez Noémie Lvovsky, Olivier Assayas (L'heure d'été), Emmanuel Bourdieu (Intrusions), il va enfin être une tête (de chou) d'affiche au cinéma.

Mais il ne sera pas le seul à recevoir les honneurs si ce Gainsbourg est réussi. Car pour les mains, Sfar a enrôlé Gonzales, musicien canadien. Celui-ci va même devoir se raser les mains, tant elles sont trop poilues. Il sera ainsi le pianiste Gainsbourg, les mains du compositeur. Pour Sfar, "c'est un comédien à part entière". Il l'a choisi parce qu'il a joué dans des lieux publics comme les hôtels, à l'instar de Gainsbourg qui jouait dans les pianos-bars. Gonzales est aussi producteur (Feist, Katerine, Birkin, Christophe Willem et maintenant Dombasle).

Cannes : des jurys d’élite

Posté par vincy, le 23 avril 2008

On savait que Sean Penn était le président du jury des longs métrages. Il nous restera à connaître deux femmes de ce jury, selon les dires de Thierry Frémeaux. L'acteur, réalisateur et scénariste américain sera accompagné de Rachid Bouchareb (réalisateur, scénariste européen), Sergio Castellito (acteur, réalisateur, scénariste européen), Alfonso Cuaron (réalisateur, producteur, mexicain), Alexandra Maria Lara (comédienne européenne), Natalie Portman (comédienne israélo-américaine), Apichatpong Weerasethakul (réalisateur thaïlandais).

Le jury de la Cinéfondation et des courts métrages réunira sous la présidence de Hou Hsiao Hsien (Taïwan), Olivier Assayas (Europe), Suzanne Bier (Europe), Marina Hands (Europe) et Larry Kardisch (Etats-Unis d'Amérique).

Le jury Un certain regard sera présidé par le cinéaste européano-turc Fatih Akin et celui de la Caméra d'or par son homologue européen Bruno Dumont.