Ian McEwan « veut une des meilleures actrices du monde » pour l’adaptation de son dernier roman

Posté par vincy, le 8 janvier 2015

ian mcewanL'écrivain Ian McEwan va adapter son dernier roman, The Childrens Act (publié en septembre au Royaume Uni). “Il y a un mois, jai commencé à écrire” le scénario, explique-t-il sur sa page Facebook. Pour l'occasion, il s'est sassocié  au producteur-réalisateur Richard Eyre, qui ont déjà travaillé ensemble pour The Imitation Game, un épisode de la série “Play for Today” (1980) et pour le film Guerres froides en 1983. Les deux hommes étaient également producteurs de Reviens-moi, adaptation du roman éponyme de Ian McEwan, en 2007.

The Children's Act est lhistoire d'une juge de soixante ans qui préside le Tribunal des affaires familiales. Fiona Maye est précise, intelligente, sensible. Elle est tellement impliquée dans son travail qu'elle a laissé à l'abandon sa vie privée. Elle est appelée pour traiter un cas urgent. En effet, un jeune adolescent de 17 ans, Adam, refuse, pour des raisons religieuses, de prendre des médicaments qui pourraient lui sauver la vie. The Children's act est une loi votée récemment par le parlement britannique cherchant à protéger les mineurs vulnérables face à des contradictions morales ou religieuses ou dans un contexte social particulier.

Pour incarner le personnage de Fiona, Ian McEwan “veut une des meilleures actrices du monde”. Les internautes ont déjà suggéré Meryl Streep, Helen Mirren et Emma Thompson.

Ian McEwan a écrit quatre scénarios pour le cinéma dont le dernier, Le bon fils, remonte à 1993. Sept de ses romans ont été transposés sur le grand écran, parmi lesquels The Cement Garden d'Andrew Birkin, Soursweet de Mike Newell, Étrange Séduction de Paul Schrader et Enduring Love de Roger Michell.

Richard Eyre a notamment réalisé Stage Beauty et Chronique d'un scandale.

7 janvier 2015 : tous Charlie

Posté par MpM, le 7 janvier 2015

charlieQuand la fiction traverse l'écran, ce n'est pas toujours pour le meilleur. Depuis plusieurs semaines, le film Timbuktu d'Abderhamane Sissako livre un regard cru et profond sur les exactions des djihadistes au Mali : limitation des libertés individuelles, lapidations, mariages forcés... Au nom d'une religion qu'ils se sont arbitrairement accaparé, les soldats pensent avoir droit de vie et de mort sur leurs concitoyens.

Une réalité lointaine ? L'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo rappelle que ces exactions nous concernent tous. Aujourd'hui, en France, dessiner et faire rire sont devenus des crimes punis de mort. Aujourd'hui, en France, des hommes sont morts parce qu'ils croyaient en un idéal, celui de la liberté d'expression, mais aussi en une force : celle du rire, pour adoucir les oppositions et faire voler en éclats les barrières et les malentendus, et surtout les haines et les peurs. Il n'existe pas de terme assez fort pour dire l'horreur d'une telle pensée. Il n'existe pas de mot assez virulent pour condamner de tels actes.

Mais attention aux amalgames et aux raccourcis. Les seules personnes à blâmer pour ces assassinats abjects, ce sont leurs auteurs, et ceux qui les ont conditionnés à agir ainsi. Ne prenons pas prétexte de l'attaque contre la rédaction de Charlie Hebdo pour chercher des boucs émissaires ou stigmatiser une religion ou un groupe d'individus.

Au contraire, prenons exemple sur un autre film, Iranien de Mehran Tamadon (sorti début décembre), pour combattre nos propres angoisses, nos propres fantasmes. Dans ce documentaire étonnant, un rapprochement fugace s'opère entre des hommes que tout semble (à tort) opposer : des mollahs affiliés au régime en place et un cinéaste athé convaincu. Si eux peuvent le temps d'un week-end oublier leurs dissensions pour apprendre à se connaître, pourquoi ne pourrions-nous pas abandonner nous aussi nos préjugés ?

L'art, le dialogue, et souvent l'humour sont les meilleures armes pour repousser l'obscurantisme et mettre en lumière les points communs entre les êtres, plutôt que leurs différences. Parce qu'aujourd'hui, nous sommes tous Charlie, défendons la liberté d'expression, mais aussi le vivre ensemble, la bienveillance et le partage. C'est la seule solution pour résister à la barbarie, la haine et l'obscurantisme qui viennent de s'abattre sur nous.

Les Playmobils au cinéma

Posté par vincy, le 7 janvier 2015

playmobilAprès les jouets Hasbro et les Lego, voici logiquement les Playmo. Pathé, Wild Bunch, On Entertainment et Morgen Studios se sont associés pour adapter une histoire autour des fameuses figurines Playmobil en film d'animation 3D.

Le projet est supervisé par Bob Persichetti (Monstres vs Aliens, Shrek 2, Le chat potté, Le petit prince).

La coproduction est dotée d'un budget très conséquent (60M€ environ). La sortie est prévue en 2017.

Les Playmobils, créés en 1975, ont été vendus à plus de 2.7 milliards d'unités dans plus de 100 pays.

Le pire est qu'en 2009 (lire notre actualité), on se demandait quand une telle idée allait arriver sur nos grands écrans. Prémonitoire.

Sandrine Kiberlain et Edouard Baer tournent Imagine

Posté par vincy, le 6 janvier 2015

sandrine kiberlainCésar de la meilleure actrice en février dernier pour Neuf mois ferme, Sandrine Kiberlain enchaîne les sorties et les tournages. Cette année, elle était du dernier film d'Alain Resnais, Aimer, boire et chanter puis fan absolue dans un premier film qui a séduit le public, Elle l'adore. Elle a tourné pour Bruno Podalydès - Comme un avion -, aux côtés d'Agnès Jaoui, Pierre Arditi, Denis Podalydès et Michel Vuillermoz et Philippe Le Guay - Floride - avec Jean Rochefort (lire notre actualité du 19 août).
Elle est actuellement en plein tournage de Imagine, troisième long métrage de Benoît Graffin (12 ans après Café de la plage en 2002).
On ne sait rien de l'histoire du film, hormis le fait que Nicolas Bedos a participé au scénario.

Graffin a surtout collaboré aux scénarios de films comme Après vous..., Hors de Prix, Dans la cour, Sans arme ni haine ni violence, La fille de Monaco, Trois mondes, Cookie, etc...

Dans Imagine, Sandrine Kiberlain est entourée d'Edouard Baer et de Bulle Ogier. Le tournage se terminera fin janvier.

Dussollier, Poésy et Poupaud sortent Le grand jeu

Posté par vincy, le 5 janvier 2015

andré dussollier clémence poésy melvil poupaudLe grand jeu est un thriller politique, actuellement en tournage. Premier long métrage de Nicolas Pariser (dont le court métrage La République avait remporté le Prix Jean Vigo et Agit prop avait été sélectionné à la Semaine de la critique), le film réunit André Dussollier, Melvil Poupaud et Clémence Poésy, mais aussi Antoine Chappey et Thomas Chabrol.

Poupaud incarne Pierre, 40 ans, qui a écrit un roman à succès il y a 10 ans. Aujourd'hui oublié, solitaire, il reste proche de Caroline, son ex-femme, ancienne militante altermondialiste, aujourd'hui directrice de galerie. Dussollier interprète Joseph, un homme de l'ombre, au centre d'un puissant réseau d'influence à l'intérieur de l'appareil d'Etat. Fragilisé depuis quelques mois, Joseph prépare un complot, dont Pierre est l'un des pions, contre le Ministre de l'intérieur. Manipulé, épié, menacé, Pierre tombre amoureux de Laura (Clémence Poésy), une jeune activiste, elle aussi partie prenante de cette vaste conspiration. Laura, Caroline, Pierre et Joseph seront ainsi pris dans une suite d'événements tragiques dont aucune ne sortira indemne.

Inspiré par l'affaire de Tarnac, Le grand jeu, qui avait reçu la bourse d'écriture de la Fondation Beaumarchais, a mis trois ans à s'écrire et se financer. Le tournage s'achèvera fin janvier. Le film, au budget modeste, sera distribué par Bac films à la fin 2015.

Nicolas Pariser a réalisé le court Le jour où Ségolène a gagné et la série TV Matignon.

14 événements marquants de l’année cinéma 2014

Posté par vincy, le 4 janvier 2015

scarlett johansson under the skin

L'année cinéma ne fut pas de tous repos. Hormis ce qui compte le plus, les films, l'industrie a connu de fortes turbulences et parfois même quelques séismes faisant bouger les plaques tectoniques les plus solides. Le cinéma reste un art fragile, mué par une industrie qui cherche en vain des formules, recettes, et autres martingales rassurant les investisseurs.

La preuve la plus spectaculaire est évidemment l'énorme opération de piratage qui a ébranlé le géant Sony Pictures. Alors que le studio lançait en fanfare le tournage du nouveau James Bond, Spectre, ses ordinateurs étaient "hackés". Et les "Gardiens de la Paix", qui revendiquent l'acte de "vandalisme" pour reprendre le mot de Barack Obama, se sont délectés: révélation des salaires des dirigeants, des contrats pour les films, des courriels (parfois très politiquement incorrects) entre les dirigeants, diffusion de films en ligne et, en point d'orgue, menace d'attentats pour quiconque projetterait le film The Interview. Ce dernier fait marquant a créé un dangereux précédent: Sony a d'abord annulé la sortie du film, avant de négocier avec quelques 300 salles et une plateforme en ligne. En capitulant devant des terroristes, en censurant une comédie satirique, Sony s'est mis Hollywood et une grande partie de la classe politique à dos...

Mais l'année 2014 ce n'était pas que ça. A Hollywood, les mines sont peu enjouées: le box office est en retrait, les suites produites n'ont pas été les cartons annoncés. Seuls les super-héros et franchises pour la jeunesse ont vraiment cartonné (les deux films les plus populaires de l'année sont finalement un Hunger Games). Pas étonnant alors que tous les studios se soient lancés dans un programme ambitieux de sagas, avec en tête une guerre déclarée entre Disney-Marvel-Star Wars et Warner Bros-DC Comis-Harry Potter. Les plannings sont prêts jusqu'en 2020. Un véritable travail à la chaîne.

Mais Hollywood a les yeux rivés au-delà. Du financement à la distribution, désormais c'est du côté de la Chine que ça se passe. L'Empire du milieu, déjà 2e marché cinéphile du monde, va devenir rapidement la plus grosse réserve de spectateurs. Certains films américains y font un box office presque supérieur à celui qu'ils réalisent en Amérique du nord. Partenariat, coopération, joint-venture: tout le monde veut sa place là bas. C'est le nouvel eldorado.

Même les Français s'y investissent. Ironiquement d'ailleurs, c'est un remake chinois d'un film français réalisé par un cinéaste français qui représentait la Chine aux Oscars. Tout un symbole d'ouverture. Tandis que dans l'Hexagone, on joue à Jean-qui-rit/Jean-qui-pleure. La fréquentation des salles est à un excellent niveau. La part de marché des films français a rarement été aussi bonne.  Trop tôt pour dire si l'opération 4€ pour les moins de 14 ans a joué un effet déclencheur sur les films familiaux. Mais avec deux symboles, le carton à 12 millions d'entrées de Qu'est-ce-qu'on a fait au Bon Dieu? et le triomphe international de Lucy, le cinéma français continue de séduire (y compris à la télévision puisqu'Intouchables s'est offert une audience de coupe du monde avec 13 millions de téléspectateurs). Mais, dans le même temps, la production française connaît une crise sans précédent avec une réduction drastique des tournages et des budgets. A cela s'ajoute une véritable vulnérabilité du modèle économique et des tensions sociales toujours d'actualité.

Le cinéma est une économie périlleuse. Des studios Ghibli au Japon qui décident de fermer temporairement leur département long métrage aux festivals (Film asiatique de Deauville, Paris Cinéma) qui mettent la clef sous le rideau, la crise touche tout le monde, même des valeurs qu'on croyaient sûres. Cela oblige de nombreux acteurs de l'industrie de modifier leurs stratégies. L'événement le plus flagrant fut sans doute la mise en ligne par Wild Bunch, en Vidéo à la demande, de Welcome to New York, d'Abel Ferrara, avec Gérard Depardieu, sans passer par la case salles. Evénement qui a parasité Cannes et qui sera de plus en plus courant. Dans le même temps Wild Bunch a d'ailleurs créé une société de e-distribution et s'est marié avec un groupe allemand.

Le numérique est de plus en plus présent dans toutes les strates du cinéma: tournage, diffusion, et même marketing et promotion. Un selfie aux Oscars fait davantage de bruit et d'impact qu'une campagne de publicité massive. Même si la tendance du selfie peut agacer (sur les marches de Cannes), tous les distributeurs profitent désormais des réseaux sociaux pour promouvoir leurs films. Les stars aussi. James Franco en a même un peu abusé...

Évidemment, d'autres faits ont marqué cette année 2014. A commencer par les disparitions de personnalités qui nous manqueront devant ou derrière l'écran. L'émotion mondiale a été à son comble avec l'overdose de Philip Seymour Hoffman et le suicide de Robin Williams, deux immenses acteurs américains. De l'émotion, il y en a eu cette année. Nous resterons marqués par les adieux discrets et humbles, mais ô combien touchants, de Gilles Jacob sur la scène du Palais des Festivals à Cannes, après avoir remis la Caméra d'or, qu'il a créé, à un premier film français revigorant (Party Girl).

Mais finalement, 2014 n'est-ce-pas Scarlett Johansson qui l'incarne le mieux, en étant, paradoxalement, l'actrice la plus désincarnée de l'année? Voix virtuelle et numérique dans Her, super-héroïne se muant en clé USB dans Lucy, girl next door irrésistible en second-rôle dans Chef et personnage de BD en tête d'affiche dans Captain America : Le soldat de l'hiver, elle est toutes les femmes sans en être une seule. Elle est à la fois la belle et la bête. Elle incarne le vide existentiel de notre époque, reflète nos fantasmes, nous renvoie l'image d'une star caméléon, jusqu'à se désintégrer pour bien nous prouver qu'elle n'est pas réelle dans Under the Skin. En cela, en alien-vampire s'humanisant au contact des hommes qu'elle piège, créature hybride mise à nue par la souffrance de notre monde, Scarlett Johansson illustre numériquement et charnellement (antagonismes?) ce que le cinéma cherche encore et toujours: la restitution de la réalité à travers un imaginaire de plus en plus technologique.

2014: les 10 actualités les plus consultées de l’année

Posté par vincy, le 3 janvier 2015

kristin scott thomas

Voilà dix actualités qui ont intrigué plus que les autres. La variété des sujets fait plaisir. A Ecran Noir, on n'aime pas les étiquettes. Politique ou économique, people ou cinéphilique, on note quand même chez vous, lecteurs, un goût prononcé pour ce qui peut révolter et passionner. On reste suspendu à la décision de Kristin Scott Thomas, attentif à l'avenir des studios de Bry-sur-Marne, inquiet de la disparition de festivals, observateurs des nouveaux équilibres mondiaux du cinéma, et mobilisé pour défendre tous ceux qui sont victimes de régimes oppresseurs.

  1. Kristin Scott Thomas change de vie: "Je me suis dit tout d'un coup que ne pouvais pas faire face à un autre film"
  2. Cannes 2014, les prétendants: Les trop nombreux espoirs du cinéma français
  3. Des propositions pour promouvoir le cinéma en Afrique francophone
  4. Benjamin Biolay et Olivia Ruiz sur la Croisette
  5. Le festival du film asiatique de Deauville annulé en 2015
  6. Trois films pour redécouvrir Bo Widerberg
  7. Les studios de Bry sur Marne victimes de la spéculation immobilière
  8. Les relations ambivalentes entre la Chine et Hollywood
  9. Mobilisation pour la réalisatrice iranienne Mahnaz Mohammadi
  10. Trop de films français? Le point de vue de 5 personnalités

2014: les 10 stars les plus populaires de l’année

Posté par vincy, le 2 janvier 2015

En 2014, vous avez plébiscité deux légendes différentes du 7e art. D'abord François Truffaut dont on célébrait les 30 ans de sa disparition. La Cinémathèque française lui a consacré une grande exposition, les télévisions ont largement diffusé ses films. Ensuite Brigitte Bardot qui fêtait ses 80 ans avec de nombreux livres, des émissions de télé et différents hommages cathodiques et cinématographiques. Grand écart qui montre à quel point les stars d'hier peuvent encore rivaliser avec celles d'aujourd'hui. Ryan Gosling n'a eu aucun film à 'laffiche, hormis sa première réalisation présentée à Cannes. mais le beau gosse est incitestablement populaire. Keanu Reeves a pu profiter de son grand come-back (trois films, un documentaire). Johnny Depp est boudé dans les salles mais reste très présent dans les médias. Brad Pitt et DiCaprio restent des valeurs sûres et on su séduire leurs fans, avec, respectivement, Fury et Le Loup de Wall Street. Côté filles, on en compte trois: la très populaire Sophie Marceau, Kirsten Dunst (The Two Faces of January a été l'un des 30 films les plus consultés sur notre site) et Penelope Cruz (qui n'a eu aucun film au cinéma, mais était omniprésente sur les écrans avec une pub pour Schweppes et uen autre pour Lancôme).
Notons sinon les percées de Christoph Waltz, Jessica Chastain et Jennifer Lawrence (12e).

  1. François Truffaut
  2. Brigitte Bardot
  3. Ryan Gosling
  4. Sophie Marceau
  5. Kirsten Dunst
  6. Keanu Reeves
  7. Johnny Depp
  8. Penelope Cruz
  9. Brad Pitt
  10. Leonardo DiCaprio

2014: les 14 critiques les plus lues cette année

Posté par vincy, le 1 janvier 2015

xavier dolan tom à la ferme

On ne doute plus de l'éclectisme de notre lectorat. Comédie, film d'auteur, sagas, science-fiction, documentaire: les critiques les plus lues sur Ecran Noir cette année n'ont pas grand chose à voir avec le box office (même su on y retrouve quelques gros succès). Pour preuve, le leader de l'année, Tom à la ferme, a eu un succès plutôt confidentiel. Mais les fans de Dolan sont nombreux (Mommy n'est pas très loin du Top 14). Dans cette liste on retrouve à parité des films que nous avons beaucoup aimés et d'autres beaucoup moins. Tous les goûts sont dans la nature du cinéphile. Ce n'est pas à nous de juger. On ne peut que se réjouit de voir aussi bien Boyhood que Gone Girl, La cour de Babel que Les poings contre les murs dans notre classement. Et si l'on élargit au Top 30, des films d'auteurs comme Under the Skin, Night call, Deux jours une nuit, et la plupart des films de la compétition cannoise s'invitent au milieu de Samba, X-Men et le dernier Astérix. Seule remarque notable de ce Top 14: la domination des films français et américains cette année.

  1. Tom à la ferme **** de Xavier Dolan
  2. Interstellar ** de Christopher Nolan
  3. Gone Girl **** de David Fincher
  4. Babysitting ** de Philippe Lacheau, Nicolas Benamou
  5. Les poings contre les murs **** de David Mackenzie
  6. Qu'est-ce qu'on a fait au bon Dieu? ** de Philippe de Chauveron
  7. Divergente *** de Neil Burger
  8. Supercondriaque * de Dany Boon
  9. Captain America: Le soldat de l'hiver ** de Anthony et Joe Russo
  10. Boyhood ***** de Richard Linklater
  11. Maléfique * de Robert Stromberg
  12. Hunger Games: La révolte (1e partie) *** de Francis Lawrence
  13. Last days of Summer *** de Jason Reitman
  14. La Cour de Babel **** de Julie Bertuccelli

Hollywood: Les 10 espoirs féminins de l’année

Posté par kristofy, le 31 décembre 2014

stacy martin

L’industrie cinématographique est toujours largement dominée par les hommes, aussi bien devant que derrière la caméra et dans les bureaux des studios. Une minorité de femmes se fait visible de part son influence, en fait quelques célébrités déjà bien connues depuis plusieurs années. Où sont les (autres) femmes ? Cette année 2014 a vu le succès de plusieurs nouveaux noms relativement méconnus encore l’année dernière, des noms dont on va entendre encore plus l’année prochaine.

Le top du box-office américain montre que les actrices stars déjà bien reconnues sont une nouvelle fois performantes en terme de ventes de tickets de cinéma. Jennifer Lawrence a été à l’affiche de deux franchises lucratives X-Men:Days of future Past et surtout Hunger Games: La révolte - 1ère partie (et people de l’année avec ses photos intimes piratées); Scarlett Johansson était dans la suite Captain America:Le soldat de l'hiver et surtout dans Lucy de Luc Besson qui fait un carton mondial jusqu’en Chine, sans oublier l'excellent Under the Skin; Cameron Diaz reste une valeur relativement sûre de la comédie sexy avec Triple alliance et Sex Tape; la benjamine Emma Stone a été dans The Amazing Spider-Man:Le destin d'un héros, Magic in the Moonlight et Birdman; et Angelina Jolie assure autant comme actrice dans Maléfique que comme réalisatrice de Invincible. Aux USA on a remarqué Ava DuVernay comme première femme réalisatrice afro-américaine qui peut prétendre à un prix prestigieux (Golden Globe) pour son film Selma (à propos des droits civiques). L’actrice de l’année que tout le monde adore aura été Jessica Chastain qui a multiplié les projets ambitieux et applaudis : The Disappearance of Eleanor Rigby:Them, Mademoiselle Julie, Interstellar, et A Most Violent Year.

Voici 10 femmes qui ont pris le pouvoir à Hollywood cette année, 10 nouvelles femmes qui vont faire entendre leurs voix à l’avenir.

Gia Coppola: elle représente la troisième génération des Coppola à réaliser des films, après Roman et Sofia Coppola (dont elle est la nièce) et son illustre grand-père Francis Ford Coppola. Comme Sofia qui avait adapté un roman d’adolescence pour son premier film Virgin Suicides, Gia suit le même chemin avec Palo Alto, recueil de nouvelles écrites par James Franco sur son adolescence. Son film Palo Alto porte une certaine influence de sa tante, mais surtout il montre que Gia s’est fait un prénom derrière la caméra et s’est déjà affirmée comme une nouvelle réalisatrice à suivre. On attend son second long-métrage…

Mackenzie Davis: elle a été révélée surtout avec ses cheveux courts et son attitude punk de programmatrice informatique prodige dans la série Halt and Catch Fire (diffusée en juin aux USA puis en novembre en France). Au cinéma elle joue presque toujours la bonne copine d’un personnage principal, comme dans le romantique Breathe de Drake Doremus (au festival américain de Deauville 2013, mais resté inédit). En 2014 elle a été dans Et (beaucoup) plus si affinités (sorti le 29 octobre) l’amoureuse de Adam Driver, avec Daniel Radcliffe et Zoe Kazan; et dans That Awkward Moment l’amoureuse de Miles Teller, avec Zac Efron et Michael B. Jordan. Pour 2015 elle a déjà un petit rôle dans The Martian de Ridley Scott au milieu de Matt Damon  Jessica Chastain, Jeff Daniels, Sean Bean, Kristen Wiig, Chiwetel Ejiofor... Elle sera surtout en haut de l’affiche du drame A Country Called Home avec Imogen Poots (déjà ensemble dans That Awkward Moment) et du film de zombies et vampires The Kitchen Sink avec Vanessa Hudgens. Mackenzie Davis s’affirmera comme la nouvelle actrice multi-facette qui compte.

Brie Larson: elle figure dans le radar du cinéma américain depuis longtemps avec des petits rôles dans Scott Pilgrim, Greenberg, 21 Jump Street, The Spectacular Now, Don Jon… C’est son rôle principal dans States of Grace (sorti en avril) qui la rend incontournable. Ainsi en 2015 elle sera dans Trainwreckv de Judd Apatow, The Gambler avec Mark Wahlberg, Brooklyn Bridge avec Daniel Radcliffe.

Charlotte Le Bon: la pétillante canadienne adoptée en France (Astérix et Obélix:Au service de sa Majesté, L'Écume des jours, La Marche…) voit sa carrière d’actrice prendre un tremplin international. Cette année elle est dans le Yves Saint Laurent de Jalil Lespert (sorti en janvier, et cet été aux USA) mais surtout dans Les Recettes du bonheur de Lasse Hallström (sorti en septembre) coproduit par Steven Spielberg. Prochainement elle sera dans Bastille Day de James Watkins avec Richard Madden et Idris Elba, et dans The Walk de Robert Zemeckis avec Joseph Gordon-Levitt et Ben Kingsley. Dans ces trois films américains elle représente encore des personnages de jeune et jolie gentille, mais un producteur pourrait avoir la bonne idée d’en faire une méchante dans un film d'action...

Stacy Martin : c’est elle la jeune nymphe de Nymphomaniac de Lars Von Trier, ce qui la propulse comme la new-girl de l’année. Elle a été appelée pour plusieurs films prestigieux européens qui vont rythmer les festivals de 2015. A venir donc le britannique High Rise de Ben Wheatley (avec Tom Hiddleston, Sienna Miller, Jeremy Irons..) et l’italien Il racconto dei racconti de Matteo Garrone (avec Salma Hayek, John C. Reilly, Vincent Cassel,..). Le cinéma français aussi craque pour elle avec La Dame dans l'auto avec des lunettes et un fusil de Joann Sfar et aussi Taj Mahal de Nicolas Saada. Les Américains sont déjà séduits. On la verra dans The Childhood of a Leader avec Robert Pattinson et Tim Roth.

Nicole Perlman : elle a écrit un scénario (sur la navette Challenger) pas encore porté à l’écran mais qui lui a permis de travailler sur différents scripts pour différents studios. Pour Marvel elle cherche dans leurs comics publiés ce qui pourrait inspiré un film, et elle travaille sur une bande de personnages bizarres (un râton-laveur, un arbre) dans l’espace… Son scénario est tellement bon qu’il est passé au réalisateur James Gunn, et cela est devenu le film le plus populaire de l’année aux USA: Les gardiens de la galaxie ! Elle est la première femme a avoir scénarisé un film estampillé Marvel, et comme le studio a pour stratégie de sortir un blockbuster chaque année, c’est elle qui travaille sur le script de leur premier film avec une super-héroïne en tant que personnage principal : Black Widow avec Scarlett Johansson.

Emily Ratajkowski : elle était un mannequin très peu habillée sur les pages glacées des magazines de mode, et elle a chauffé internet en dansant nue dans un célèbre clip. Cette bombe anatomique a été bien évidement repérée pour le cinéma. Elle a été adoubée actrice cette année par David Fincher qui lui a confié un rôle dans Gone girl aux côtés de Ben Affleck. Avec cette ligne prestigieuse sur son CV de comédienne, nul ne doute qu’on va la revoir de plus en plus onduler sur grand-écran. Déjà en 2015, elle sera à l’affiche de We Are Your Friends avec Zac Efron.

Gillian Robespierre : elle a écrit et réalisé un court-métrage qui lui a inspiré son premier long-métrage ensuite : son film Obvious Child (sorti cet été aux USA, et en septembre en France) n’a pas été programmé dans beaucoup de salles mais a fait beaucoup parlé de lui. Avec un thème sensible - l’avortement - elle signe une comédie à la fois pertinente et impertinente. Alors que Hollywood souffre de trop peu de femmes de talents pour initier des films de comédie (Diablo Cody, Lynn Shelton, Kristen Wiig, Jennifer Westfeldt...), cette Gillian Robespierre est arrivée comme une tornade rafraichissante.

Jess Weixler: Cette année, elle était la soeur de Jessica Chastain dans The Disappearance of Eleanor Rigby:Them (à Cannes et à Deauville), et la fille de Annette Bening dans The Face of Love (sorti en juillet), et on se souvenait d’elle adolescente dans le mordant Teeth… On va la revoir en 2015 dans Listen Up Philip de Alex Ross Perry (avec Jason Schwartzman), et aussi dans Trouble Dolls qu'elle a d’ailleurs co-écrit et co-réalisé en compagnie de Jennifer Prediger.

Shailene Woodley: 2014 c’est aussi l’année Shailene Woodley, avec successivement The Spectacular now (janvier), Divergente (avril), Nos Etoiles contraires (août), White Bird (octobre). Elle est annoncée dans un prochain film de Oliver Stone (avec Joseph Gordon-Levitt) et évidement dans la très lucrative franchise Divergente 2 et ses suites. La nouvelle Jennifer Lawrence?