Omar Sy et Jean Dujardin sur le podium des personnalités préférées des Français

Posté par vincy, le 4 août 2012

Deux fois par an, le Journal du Dimanche révèle le Top 50 des personnalités préférées des Français. La livraison estivale (réalisée dans la seconde quinzaine de juillet) vient de tomber. Plus de 1009 personnes ont été interrogées sur une liste de noms proposés.

Si Yannick Noah conserve la première place du classement habituellement très consensuel, on voit bien que la réussite est privilégiée. Omar Sy (Césarisé, en partance pour Hollywood, préféré des femmes et des jeunes) et Jean Dujardin (Oscarisé, déjà à Hollywood, préféré des électeurs de droite) complètent le podium. Les phénomènes mondiaux d'Intouchables et de The Artist n'expliquent pas tout. Les deux acteurs ont des années de carrière derrière eux, notamment sur le petit écran où ils ont déjà consolidé une relation avec les Français à travers des séries humoristiques populaires. Mais Hollywood fait rêver : Marion Cotillard est également l'actrice la plus populaire après Florence Foresti, battant ainsi l'indétrônable Sophie Marceau.

Mais les hommes restent toujours plus populaires que les femmes. Tous en progression (le cinéma est sans aucun doute le divertissement le plus populaire de ces derniers mois), Omar Sy (2e), Jean Dujardin (3e), Gad Elmaleh (4e) dominent ainsi largement Florence Foresti (6e), Marion Cotillard (11e) et Sophie Marceau (13e). La comédie est aussi un facteur empathique : peu de comédiens dramatiques sont cités (Huppert, Deneuve, Adjani ne sont même pas dans la liste).

Logiquement, on retrouve Jamel Debbouze (7e) et Dany Boon (12e) devant Jean Reno (21e), Richard Bohringer (23e), Muriel Robin (31e), Alain Delon (32e), Franck Dubosc (33e), Jean-Paul Belmondo (34e), Gérard Jugnot (35e), Thierry Lhermitte (36e). Charlotte Gainsbourg (37e) et Vanessa Paradis (38e) profitent aussi de leurs casquettes de chanteuse et de stars "people". Les deux femmes ont commencé leur carrière en même temps il y a moins de 30 ans.

Car il y a aussi une prime aux "vieux routards". Hormis une poignée ayant débuté dans les années 2000, tous ont plus de 20 ans de carrière et donc d'habitudes auprès des Français. Ainsi, Daniel Auteuil (44e), Gérard Depardieu (47e) et Line Renaud (49e) continuent d'être appréciés sans que leur actualité ait été particulièrement brillante ces derniers mois, subissant même quelques fours aux box office ou à l'audimat.

A noter que depuis la création du classement en 1988, aucun(e) acteur/actrice n'a été choisi(e) comme personnalité préférée des Français.

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classement du JDD

River Phoenix renaît de ses cendres dans un film inédit

Posté par vincy, le 2 août 2012

Il est mort il y a bientôt 19 ans. River Phoenix, frère de Joaquin,a fait une overdose en octobre 1993 à Los Angeles à l'âge de 23 ans. Il devait interpréter Arthur Rimbaud dans Rimbaud et Verlaine. Le rôle échoua à Leonardo DiCaprio. L'acteur avait déjà une longue carrière derrière lui. Il avait tourné dans des succès comme Les Experts, Stand by Me (ses deux plus importants succès hormis Indiana Jones et la dernière croisade où il incarnait Indiana jeune), My Own Private IdahoA bout de course, Mosquito Coast... Phoenix avait emballé Gus Van Sant, Sidney Lumet, Lawrence Kasdan, Sam Shepard, Peter Weir, Joe Dante, Steven Spielberg, Peter Bogdanovich... et George Sluizer.

Le réalisateur néerlandais (L'homme qui voulait savoir) n'avait jamais pu achever son film Dark Blood en 1993. Et pour cause son acteur principal River Phoenix était décédé en plein tournage. Dark Blood, avec Judy Davis, Jonathan Pryce et Karen Black, racontait l'histoire d'un jeune veuf vivant comme un ermite sur un site d'essais nucléaires, responsables de la mort de sa femme, attendant la fin du monde tout en concevant des poupées. Il vient en aide à un couple en voyage de noces dont la voiture s'est ensablée alors qu'ils traversent le désert. Il tombe alors amoureux de l'épouse et va prendre le couple en otage.

Par un étrange retour de circonstances, ce film va faire son avant-première le 27 septembre, 19 ans après son tournage, durant le festival du film néerlandais à Utrecht, aux Pays-Bas. Il y sera en compétition.

Quand Phoenix s'écroule sur le trottoir de Sunset Boulevard, il restait 11 jours de tournage (80% du film était en boîte). Les producteurs ont même été jusqu'à réclamé un copieux dédommagement à la mère de l'acteur, sous prétexte qu'elle n'avait pas déclaré aux assurances l'accoutumance à la drogue de son film.

Le réalisateur, aujourd'hui âgé de 80 ans, a décidé, malgré son état de santé fragile, de recommencer la post-production. A l'origine, Sluizer voulait utiliser les images du film pour en faire un documentaire sur le comédien. Mais le Netherlands Film Fund et le site de financement contributif Cine Crowd ont facilité le bouclage d'un budget suffisant pour assurer la post-prod et le montage final, tout comme Eyeworks production a dénoué les imbroglios légaux autour des droits du film.

Juste après la mort de Phoenix, le réalisateur avait réussi à revenir aux Pays-Bas avec les bobines de peur qu'elles soient détruites. Pour parvenir à un montage final cohérent, en l'absence de 20% de séquences, Sluizer a modifié une partie du film et demandé au frère de River, Joaquin Phoenix, de faire la voix off du personnage principal.

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Site officiel du film
Extraits vidéos du film

Johnnie To s’inquiète du déclin du cinéma de Hong Kong

Posté par vincy, le 31 juillet 2012

Ça ne semble pas briller très fort pour Johnnie To ces temps-ci. Pourtant, le cinéaste hong-kongais va recevoir un Prix honorifique pour l'ensemble de sa carrière à Locarno cette semaine, un mois après celui rendu par Paris Cinéma. Mais ses résultats au box office sont moins explosifs qu'auparavant. La vie sans principe, son dernier film, sorti le 11 juillet, aura du mal à dépasser les 20 000 entrées en France. A Hong Kong, le film s'est classé dans le Top 50 annuel, de justesse. A raison de deux films par an, comme réalisateur, To a déjà 55 films au compteur. Certains ont été choisis en compétition dans les plus grands festivals du monde, d'autres ont marqué le cinéma de genre contemporain.

Dans un entretien au Monde, Johnnie To confesse un certain pessimisme sur le cinéma de Hong Kong. La production est solide (40 à 50 films par an) mais bien moindre qu'avant la rétrocession chinois (200 à 300 à l'époque). La Chine accapare désormais l'essentiel des moyens : les productions les plus importantes se font à Shanghai. C'est aussi à Shanghai que les studios américains investissent (voir notre actualité sur le sujet).

Johnnie To fait figure de résistant en essayant de produire, via sa société Milky Way, un maximum de projets à Hong Kong. Mais face à l'explosion des budgets et des cachets durant la période faste (années 80 et 90), les financements sont devenus compliquer à trouver. D'autant que, paradoxalement, les films de Hong Kong ont touché le public occidental plus tardivement, au moment où le piratage explosait (on trouve des films à peine sortis en salles au coin de n'importe quelle rue asiatique en format DVD).

Dans son interview par la journaliste du Monde, Isabelle Régnier, Johnnie To explique que "dans le même temps, les producteurs hollywoodiens commençaient à s'intéresser aux personnalités étrangères, beaucoup de cinéastes et d'acteurs hongkongais sont partis là-bas. Aujourd'hui, on ne trouve pas de relève. Le cinéma hongkongais a pris une direction de plus en plus déclinante, et le niveau est devenu tellement bas qu'il lui est très difficile de se relever."

Pourtant Hong Kong ne manque pas d'argent ni de talents. Mais Johnnie To avoue qu'il va falloir que ce cinéma s renouvelle s'il ne veut pas être absorbé par un cinéma chinois de plus en plus ambitieux, aidé par son marché en pleine croissance. La vie sans principe, de Johnnie To, a déposé  les armes, pour se focaliser sur un contexte socio-économique. Son autre film de l'année 2011, Don't Go Breaking My Heart, est un triangle amoureux. Sorti en février, High Altitude of Love II est un drame romantique. Il vient de finir un polar, Drug war, et tourne actuellement un thriller plus social, Blind Detective. "J'aime bien diversifier mes sources d'inspiration" se justifie-t-il.

Il s'apprête surtout à produire le prochain film de Jia Zhang-ke, proptotype du cinéma d'auteur et documentariste de la Chine continentale. Johnnie To s'enthousiasme alors : "J'ai pensé que c'était un vrai gâchis de le voir cantonné dans un cinéma très art et essai. (...) Je voulais qu'il puisse se déployer, accéder à des budgets plus importants. Ça ne veut pas dire faire un cinéma plus commercial, mais plus ambitieux, aussi bien en termes de production que sur le plan artistique. (...) Il a pour l'instant un problème lié au planning des comédiens. Il devrait bientôt me communiquer un nouveau casting. Si ça marche, on lancera la production à la fin de cette année ou au début de l'année prochaine."

Fataliste sur l'avenir du cinéma de Hong Kong, malgré des cinéastes qui cartonnent au box office local, comme Ann Hui (A Simple Life) ou Chung Shu Kai (I Love Hong Kong) et des stars bankables comme Andy Lau, Johnnie To se résigne lui aussi à devoir composer avec le cinéma chinois. Même s'il le fera à sa manière.

L’artisan bricoleur Chris Marker a soufflé sa dernière bougie (1921-2012)

Posté par vincy, le 30 juillet 2012

Chris Marker est mort le jour de son anniversaire, hier, 29 juillet 2012, le jour de ses 91 ans. Dans un tweet, Gilles Jacob, président du Festival de Cannes, lui a immédiatement rendu hommage : "Esprit curieux, cinéaste infatigable, poète amoureux des chats, vidéaste, personnage secret, immense talent, sommes orphelins de Chris Marker."

Christian François Bouche-Villeneuve, alias Chris Marker, gârce à ses documentaires et films expérimentaux, a profondément influencé le cinéma mondial. Il a commencé en coréalisan avec Alain Resnais Les Statues meurent aussi (1953). Il fut aussi directeur de collection chez un grand éditeur, écrivain, illustrateur, traducteur, intellectuel, réalisateur, photographe, éditeur, philosophe, essayiste, critique, poète, artiste vidéaste, professeur à la Fémis, voyageur, communiste, existentialiste (il a eu Sartre comme professeur), résistant, moraliste... Ses photos avaeint aussi fait l'objet d'expositions (y compris aux Rencontres d'Arles).

Son cinéma, singulier et poétique, s'est affirmé au moment où la Nouvelle vague cherchait une nouvelle voie narrative : Dimanche à Pékin (1956), Lettre de Sibérie (1957), Description d’un combat (1961), Cuba Si (1961). Il témoigne d'un monde en pleine guerre froide, entre Guerre du Vietnam et Mai 68, luttes gauchistes et pouvoirs communistes...

C'est évidemment avec La Jetée (1962), montage cinématographique composé de photos fixes qu'il inventa un style et une nouvelle écriture cinématographique.La durée total des rushes e ce photo-roman était de 55 heures! Le film sera culte et inspirera de nombreux cinéastes et sera la base du scénario Twelve Monkeys (L'armée des douze singes) de Terry Gilliam.

En 1963, avec Pierre Lhomme, il coréalise son premier long métrage, Le joli mai (prix de la meilleure oeuvre au Festival de Venise).you

Dans les années 70, il réalisera La Solitude du chanteur de fond (sur Yves Montand, en 1974), Le fond de l’air est rouge (1977), Junktopia (César du meilleur cout métrage), Sans Soleil (1983), A.K. , film sur le tournage de Ran, d’Akira Kurosawa (1985), Mémoires pour Simone (1986), en hommage à Simone Signoret, sa grande amie et sa protectrice, L’Héritage de la Chouette (1989), Le Tombeau d’Alexandre (1993), Level Five (1997), Le Souvenir d’un avenir (2003), et enfin dernier court-métrage réalisé en 2007 Leila Attacks.

La Cinémathèque française lui a immédiatement rendu hommage : "Grand moraliste, Chris Marker avait le regard d’un ethnographe engagé, soucieux de styliser son écriture cinématographique. Ecrivain, photographe, auteur de nombreux collages qu’il envoyait à ses amis de par le monde, au Japon, en Amérique et partout ailleurs, en se servant des nouvelles technologies et d’Internet, grand voyageur solitaire, Chris Marker, figure libre et souveraine, aimait entretenir le mystère sur sa personne, refusant d’être photographié ou de présenter ses propres films."

"Dans le monde cinématographique de Marker, tout se tient : l’individuel et le collectif, le présent et la mémoire, l’intime et le spectaculaire des luttes, le bricolage et la haute technologie, la « petite forme » (la danse sublime de l’éléphant sur une musique de Stravinsky pendant les quatre minutes de Slon Tango, 1993) et la grande histoire (Le fond de l’air est rouge, L’Héritage de la chouette). Du grand art à l’échelle d’un seul homme" poursuit le communiqué.

Dans un entretien à Image & Son en 1963, Resnais disait de lui : "Chris Marker me paraît un personnage fascinant, à ma connaissance unique au monde. Je ne connais personne qui puisse avoir à la fois ce sens des problèmes politiques contemporains, ce goût du beau, cette espèce de joie devant la culture et devant l'art, cet humour ; et qui arrive, lorsqu'il fait un film à ne se séparer d'aucune de ces tendances." Il avait été son assistant réalisateur sur Nuit et brouillard.

Il a également collaboré avec Costa Gavras (L'aveu, photographe de playeau), Jorge Semprun (Les deux mémoires, monteur, ingénieur du son), Patrico Guzman et Alexandre Sokourov (producteur) , Arielle Dombasle (conseiller artistique avec Eric Rohmer sur Les Pyramide bleues). Sans oublier ses innombrables participations (devant la caméra ou à d'autres format comme les vidéo-clips).

Sur Youtube, il diffusait des vidéos sous le pseudo de Kosinki.

Venise 2012 : un enfant et un rhinocéros sont sur un bateau…

Posté par vincy, le 29 juillet 2012

Pour sa 69e édition, le Festival de Venise change la séquence d'ouverture qui précèdera les projections.

C'est le réalisateur, animateur et illustrateur italien Simone Massi, primé par les Césars italiens d'un David di Donatello du meilleur court métrage cette année, qui en est l'auteur. 300 dessins (à la main) qui défilent en 30 secondes, avec des clins d'oeil à Fellini, Angelopoulos, Wenders, Olmi, Tarkovsky.... Le film commence avec un bateau sur lequel se trouvent un rhinocéros fellinien et un enfant, qui pêche des images et des souvenirs de cinéma. La musique est signée de Francesca Badalini.

Massi a reçu plus de 200 prix dans le monde ; ses films ont été sélectionnés dans différents festivals (en France, notamment à Annecy et Clermont-Ferrand).

Cette ouverture est également déclinée pour être l'identité visuelle du Festival cette année.

Danny Boyle, Saigneur des anneaux des Jeux Olympiques

Posté par vincy, le 28 juillet 2012

Orchestrée par le réalisateur Danny Boyle, assisté par Stephen Daldry, la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres n'a pas fait dans la demi-mesure : des stars, 10 000 figurants, 23 000 costumes et un budget total évalué à 34,5 millions d'euros.

Baptisé "Isle of Wonder", le spectacle n'avait pourtant rien de merveilleux. Gros barnum patriotique où les anachronismes (et oublis de l'histoire digne d'un révisionnisme positif) en faisait une pièce montée (certes verdoyante et plantée de drapeaux) souvent indigeste, le show devait être difficile à comprendre pour les spectateurs du stade. Pour les téléspectateurs (à qui ce divertissement était destiné), entre films pré-tournés, reconstitution en "live" et rituels obligatoires (le défilé des athlètes a bien plombé l'ambiance), c'était surtout très long...

Ce que l'on peut reprocher à Boyle, c'est d'avoir fait côtoyer le pire avec le meilleur, sans avoir fait le tri. La trame sonore est sans doute ce qu'il y a eu de mieux : un régal jouissif pour les oreilles. Insufflant du punk, du rock, de la pop, du hip-hop, le cinéaste était dans son élément. D'ailleurs, on reste bien plus convaincu par ses virgules audiovisuelles que par sa mise en scène pesante comme un pudding congelé. L'histoire du pays s'est ainsi transformée en foire kitsch médiévale avant de basculer dans l'ère industrielle en fer fondu. Ces anneaux incandescents dans le ciel était sans doute l'idée la moins inspirée et la plus banale qui soit. Un peu plus et on nous plaçait les sponsors au détour d'une séquence subliminale...

Toute la première partie, déroulée par un Kenneth Branagh tempêtant hors-jeu, a démontré que le Royaume Uni avec des chansons, des comédiens, mais aucun sens du bon goût artistique. Heureusement, ils ont aussi de l'humour. Rowan Atkinson, alias Mister Bean, jouant du Vangélis (Les chariots de feu) façon David Guetta (une note, toujours la même), nous a amuéé avec un sketche où la triche est autorisée. Au second degré, il y a aussi David Beckham en pilote de hors-bord sur la Tamise, style James Bond avec sa belle ou pub de parfum cheveux au vent - on hésite tellement c'était peu crédible et assez risible. Mais le summum est évidemment l'arrivée en taxi au Palais de Buckingham de 007, le "vrai", c'est-à-dire Daniel Craig. Pour la première fois, la Reine d'Angleterre a accepté d'apparaître dans une (courte) oeuvre de fiction, escortée par l'espion au service d'elle-même, sa Majesté. Une façon peu royale d'arriver au stade : un saut en parachute d'un hélicoptère. Insolite, classe et drôle.

En réutilisant tous les mythes britanniques, Boyle a montré que la culture de son pays était universelle, de Shakespeare à J.K. Rowling (présente en personne, accompagnée d'un Voldemort gigantesque) en passant par "Alice au pays des merveilles" et Mary Poppins. La séquence "enfance" n'était pas réellement séduisante ni dynamique. Boyle fut plus inspiré avec celle sur la jeunesse, avec les réseaux sociaux, la télévision et la musique en valeurs étalon. Fouillis mais pêchu.

On peut regretter que son hommage au cinéma ait été si bâclée (Chaplin, 4 mariages et un enterrement, une auto-citation avec Trainspotting), que la comédie musicale ait été oubliée. Que l'ensemble était finalement assez laid ou trop niais, selon les tableaux. Cette cérémonie boursouflée s'est cependant achevée avec une véritable belle idée : des pétales enflammés s'élevant à l'unisson vers le ciel d'un stade prêt à déclencher son feu d'artifice pour ne former qu'une seule torche, gigantesque. Révérence et référence à Mordor et Tolkien.

Hélas après trois heures de spectacle et de défilé, le téléspectateur n'avait plus le courage de s'enflammer. Comme un gros blockbuster aussi vite vu qu'oublié, Boyle nous aura plus ennuyé qu'excité.

3 finalistes européens pour le prix LUX du cinéma 2012

Posté par vincy, le 27 juillet 2012

Le Prix LUX du cinéma est décerné chaque année par le Parlement européen. Le gagnant bénéficie d'aides sur le sous-titrage dans les 23 langues officielles de l'Union européenne, l'adaptation de la version originale pour les malvoyants et les malentendants et la production d'une copie au format 35mm dans chaque Etat-membre de l'UE.

Pour succéder aux Neiges du Kilimandjaro de Robert Guédiguian, trois films ont été retenus. Ils ont été annoncés à Rome lors d'une conférence de presse mardi dernier.

Csak a szél (Just the Wind) de Bence Fliegauf - Hongrie, Allemagne, France. Le film a déjà gagné le Grand prix du Jury au Festival du film de Berlin et le Prix du jury au festival du film Paris Cinéma.

Io sono Li (La petite Venise) d'Andrea Segre - Italie, France. Le film a remporté le David (César italien) de la meilleure actrice, le prix Satyajat Ray du Festival de Londres, trois prix au Festival de Venise 2011 ainsi que le Grand prix du jury et le prix du public au Festival de Valenciennes.

Tabu (Tabou) de Miguel Gomes - Portugual, Allemagne, France, Brésil. Prix de la critique internationale à Berlin, prix du public à Las Palmas, il a également reçu un coup de coeur du jury au dernier Paris Cinéma.

Pour la première fois, les trois films retenus seront projetés du 16 octobre au 20 novembre dans tous les Etats membres, sous-titrés dans les 23 langues officielles de l'UE. Le gagnant sera connu le 21 novembre.

Deauville 2012 : jurys, hommages et films en compétition

Posté par vincy, le 25 juillet 2012

La 38e édition du festival du cinéma américain de Deauville se tiendra du 31 août au 9 septembre. La manifestation a annoncé son programme et ses jurys. Parmi les avant-premières attendues : Mud (en compétition à Cannes) de Jeff Nichols, Savages d'Oliver Stone, Take this Waltz de Sarah Polley, Taken 2 d'Olivier Megaton, Ted, succès surprise de l'été aux US et Elle s'appelle Ruby des réalisateurs de Little Miss Sunshine.

Le jury de la compétition

Sandrine Bonnaire, présidente, Sami Bouajila, Clotilde Courau, Philippe Découflé, Anaïs Demoustier, Christophe Honoré, Joann Sfar, Florent Emilio Siri et Alice Taglioni.

Le jury révélation Cartier

Frédéric Beigbeder, président, Astrid Bergès-Frisbey, Mélanie Bernier et Ana Girardot.

Le film d'ouverture

Jason Bourne : L'héritage de Tony Gilroy

Les hommages

William Friedkin, Paula Wagner et Melvin Van Peebles

La compétition

  • Les bêtes du sud sauvage de Benh Zeitlin
  • Booster de Matt Ruskin
  • California Solo de Marshall Lewy
  • Compliance de Craig Zobel
  • Electrick Children de Rebecca Thomas
  • For Ellen de So Yong Kim
  • Francine de Brian M. Cassidy et Melanie Shatzky
  • Gimme The Loot d’Adam Leon
  • God Bless America de Bobcat Goldthwait
  • Robot and Frank de Jake Schreier
  • Smashed de James Ponsoldt
  • Una Noche de Lucy Mulloy
  • The We and the I de Michel Gondry
  • Your Sister's Sister de Lynn Shelton

Le prochain spectacle de Florence Foresti en direct dans les salles Pathé le 23 septembre

Posté par vincy, le 24 juillet 2012

Le prochain spectacle de l'humoriste-scénariste-comédienne Florence Foresti affiche complet que ce soit à la Halle Tony-Garnier de Lyon du 13 au 15 septembre ou à Paris-Bercy du 19 au 23 septembre. Elle a vu grand, mais pas assez.

Pour satisfaire la demande, 107 salles du réseau Pathé Live retransmettront le spectacle du 23 septembre (à Bercy) en direct, à 20h donc, au tarif unique de 15 euros. Le spectacle sera moins vivant sur grand écran, mais espérons qu'il le sera plus que dans son propre salon, une fois que le DVD prévu pour les fêtes sortira.

Le spectacle se présente ainsi : "Un show à sa démesure (1m60) avec: des sketchs inédits (pas encore écrits), des nouveaux personnages (et des anciens), des parodies Live (et vidéo, c’est moins fatigant), des chorégraphies avec des meufs (mais pas trop bonnes quand même), Et des Guests (s'ils viennent)."

Les salles participantes et réservation

Mira Nair en ouverture de la Mostra de Venise

Posté par vincy, le 22 juillet 2012

Le 69e Festival de Venise s'ouvrira le 29 août avec le nouveau film de la réalisatrice indienne Mira Nair. L'intégriste malgré lui (The Reluctant Fundamentalist), sélectionné pour la compétition, est l'adaptation du livre de Mohsin Hamid, publié en France en 2007 chez Denoël.

Le tapis rouge sera étoilé puisque le film est interprété par Kate Hudson (en brune), Liev Schreiber, Kiefer Sutherland, Riz Ahmed et Om Puri. Tourné il y a bientôt deux ans,entre Atlanta, Istanbul, le Pakistan, New Delhi et New York, le film retrace l'histoire d'un jeune Pakistanais (Riz Ahmed, récemment vu dans Trishna et Or noir),  installé aux Etats-Unis et sa vie avant et après les attentats du 11 septembre 2001. A l'issue de brillantes études à Princeton, il intègre une entreprise de consultants à Wall Street et espère un jour conquérir Erica, une jeune Américaine qui a du mal à oublier son précédent ami, mort d'un cancer. Sa vie et les valeurs auxquelles il croyait s'écroulent le jour des attentats. Il est alors tiraillé entre son intégration américaine et ses origines pakistanaises.

"Mira Nair a réalisé une adaptation remarquable d'un roman qui traite d'un sujet d'actualité, l'intégrisme sous toutes ses formes", a expliqué le président du festival Alberto Barbera dans un communiqué. "La nuit d'ouverture du festival mettra en valeur un film qui est très stimulant intellectuellement".

En 2001, Mira Nair avait reçu de Nanni Moretti, président du jury , un Lion d'or à Venise pour son film Le mariage des moussons. Son film Mississipi Masala (1991) avait été également primé au Festival vénitien. En 2004, elle avait été en compétition pour Vanity Fair, la foire au vanité.

Elle a parallèlement participé au film collectif Words with Gods, aux côtés d'Emir Kusturica, Guillermo Arriaga, Hideo Nakata, Alex de la Iglesia et Bahman Ghobadi. Le film devrait sortir cette année.