Hippocrate en bonne santé au Festival du film francophone d’Angoulême

Posté par vincy, le 26 août 2014

vincent lacoste dans hippocrateLa 7e édition du Festival du film francophone d'Angoulême (22-26 août) s'est achevée en remettant ses prix Valois.

Le jury, présidé par Sabine Azéma et composé d'Abd Al Malik, Nathalie Coste Cerdan, Stéphane de Groodt, Dyana Gaye, Anne Kern, Dany Lafferrière, Aïssa Maïga et Alexis Michalik, a couronné du Valoir d'or le film de Thomas Lilti, Hippocrate, avec Vincent Lacoste, Reda Kateb, Jacques Gamblin et Marianne Denicourt. Le film sort le 3 septembre en France.

Boris Lojkine (Hope) a reçu le Valois de la mise en scène. le film sera dans les salles le 28 janvier 2015. Hope a aussi été récompensé par les étudiants avec le prix Valois Magelis.

Une fois de plus Sandrine Kiberlain remporte les suffrages et reçoit le Valois de la meilleure actrice pour son interprétation dans Elle l'adore, qui sort le 24 septembre.

Le Valois du meilleur acteur a été décerné à Lyes Salem pour son rôle dans L'oranais qu'il a également réalisé. Le film sort le 19 novembre.

Enfin, le Valois du public a plébiscité Discount de Louis-Julien Petit avec Olivier Barthélémy, Corinne Masiero, Pascal Demolon, M’Barek, Sarah Suco, et Zabou Breitman.

De plus en plus, Angoulême s'impose comme un rendez-vous incontournable pour les distributeurs qui veulent tester les films auprès du public. Rampe de lancement, le Festival a proposé cette année des films aussi variés que Bouboule, La petite reine, La prochaine fois je viserai le coeur, Gemma Bovery, Brèves de comptoir, Bodybuilder, Tu veux ou tu veux pas, On a marché sur Bangkok, Un illustre inconnu, Lou! Journal infime....

Polémique sur la lutte contre le Piratage. Un faux débat, en 5 réponses.

Posté par kristofy, le 24 août 2014

Ecrire une tribune un peu énervée dans la presse va devenir un nouveau moyen de se battre plutôt que de débattre. Après le producteur Vincent Maraval (Wild Bunch) qui s'était plaint (maladroitement mais utilement) des trop gros salaires de quelques acteurs, entraînant une flopée de réactions 2013, c’est au tour du respectable distributeur Jean Labadie (Le Pacte) qui s’adresse dans une tribune parue dans Libération à Madame la ministre de la Culture et de la Communication pour alerter les pouvoirs publics de l'effet néfaste du piratage de film: «L’impunité dont jouissent les pirates est totalement liée à l’inertie totale des pouvoirs publics. La gratuité est entrée dans les mœurs». Ce n'est pas nouveau. Et cette tribune intervient au moment où le film Expandables 3 a été piraté et téléchargé 2,2 millions de fois dans le monde ces trois dernières semaines. Le box office nord-américain en aurait-il souffert (deux fois moins de recettes que le précédent opus de la franchise)? Pas forcément, puisque ce serait plutôt sa classification (PG-13 plutôt que R, autrement dit trop familial) qui aurait impacté sur la fréquentation. Et sans doute l'intérêt même du film, puisque même en France, mercredi, Expandables 3 a enregistré moins d'entrées que le 2.

Plusieurs réponses au "coup de gueule" de Labadie ont donc lancé le débat. Pour la ministre Aurélie Filippetti «il faut tenir compte de la volonté du public à disposer plus rapidement des œuvres : c’est en particulier le sens de ma proposition d’avancer les fenêtres Télévision, d’allonger la période d’exposition des œuvres en VOD»; pour le distributeur Manuel Chiche (The Jokers) «la difficulté, aujourd’hui, c’est que personne ne sait de façon certaine ce qu’il faut faire exactement. Tout ceci dénote surtout une mauvaise appréhension de la complexité du piratage en tant que phénomène et des mesures prises pour lutter contre.»

On remarque dans l’intégralité de chaque tribune des approximations. La première a été écrite influencée par les résultats plus faibles qu’espérés de la fréquentation en salles du film The Raid 2, distribué en France par Jean Labadie et Manuel Chiche: «The Raid 2 fera moins bien que le premier alors que nous espérions au moins 100 000 entrées en première semaine.» Mais le piratage en est-il la seule et valable cause?

C’est l’occasion de faire le point pour mieux comprendre la complexité de la lutte contre le piratage, avec 5 questions posées ici ou là et des réponses simples ici.

1. Jean Labadie: «Nous combattons la piraterie mais ne pouvons que constater notre impuissance ! Les fichiers détruits réapparaissent en toute impunité!»

Pour ce qui est de la disponibilité d’un film sur internet avant même sa sortie en salles, les distributeurs doivent mieux planifier en amont leurs calendriers de sorties pour les titres les plus attendus : The Raid 2 a été sorti en France trop tard (plusieurs mois après les autres pays: forcément cela facilite le piratage). Le distributeur se doit de veiller à la sécurité de ses œuvres avec ses différents prestataires : Expendables 3 est apparu sur internet un mois avant sa sortie dans les salles américaines… Des films nominés aux Oscars mais qui ne sont pas encore sortis dans les salles européennes sont disponibles des semaines avant sur les réseaux, avec sous-titres.

2. Jean Labadie: «Hadopi coûte 7 millions d’euros par an. Soit on les économise en supprimant cette institution devenue inutile, soit on les emploie à identifier les sites illégaux pour les sanctionner financièrement ET pénalement. Pourquoi ne pas confier cet organisme au CNC, très motivé pour défendre notre cinéma, plutôt qu’au CSA, dont le président ne veut pas devenir le gendarme d’Internet!»

Le Rapport Lescure a déjà préconisé la fin de Hadopi et une réorganisation de ses missions par le CSA. Le piratage touche les films mais aussi de manière plus général l’ensemble des produits culturels (musique, livres, logiciels…), la lutte contre le piratage ne revient logiquement pas au CNC. Il y a la préconisation de mettre en place un code de bonne conduite pour forcer les moteurs de recherche à exclure des sites faisant partie d'une liste noire. Par exemple aux Etats-Unis, si un site fait l’objet d’une plainte dans le cadre du US Digital Millennium Copyright Act alors ce n’est plus une référence qui apparaît dans Google…

3. Manuel Chiche «Quand sanctionnerez-vous les plateformes qui offrent, contre une somme forfaitaire et mensuelle assez faible, tous ces films en même temps, voire parfois avant leur sortie en salles ? Quand sanctionnerez-vous ceux qui, sur les réseaux sociaux, mettent à disposition des liens de streaming ou de téléchargement?»

Il existe déjà différentes procédures juridiques pour porter plainte, des éventuelles sanctions ne sont pas du ressort direct du ministère de la Culture et de la Communication. Il serait souhaitable de voir une action concertée et commune au niveau des différents Etats de l'Union Européenne (pour mémoire le site Megaupload et d’autres ont déjà été fermés par les autorités américaines). A noter qu'en France, avant l'Hadopi, il existait l 'ALPA (Association de Lutte contre la Piraterie Audiovisuelle) créée en 1985, mais dont le faible rayon d'action est flou. Certains sites qui sourcent des contenus illégaux génèrent des revenus issus de bannières publicitaires d’entreprises françaises… La contrefaçon est du ressors du Ministère de l'économie et de celui de la justice.

4. Manuel Chiche : «Ne doit-on pas plutôt rendre plus flexible cette désormais fameuse chronologie des médias?»

Le Rapport Lescure est déjà favorable à plus de flexibilité. La chronologie des médias prévoit qu'après la sortie d'un film en salles, il faut patienter 4 mois avant de le retrouver en DVD ou en VOD (réduire à 3mois ?), puis 12 mois pour Canal+ puis 30 mois pour une chaîne gratuite, et enfin 36 mois pour une diffusion en SVOD par abonnement (réduire à 18 mois ?). A l’étude des dérogations, comme un principe de fenêtres glissantes pour les films tirés sur moins de 100 copies. Avec l'arrivée de Netflix, Aurélie Filippetti a déjà décidé de révolutionner la chronologie des médias : encore faut-il que toutes les parties concernées soient d'accord. (lire notre notre actualité du 21 juillet).

5. Jean Labadie : «Aujourd’hui, nous pouvons tous affirmer que la piraterie a pour ainsi dire exécuté le marché vidéo et empêche également le marché de la VOD de démarrer.»

Le marché vidéo est en recul, la vidéo à la demande est au ralenti, la location de films est en voie de disparition. Le piratage à une influence néfaste, mais qu’il faut pondérer par deux variables. Tout d’abord la majorité de ceux qui téléchargent illégalement n’ont ni l’intention (ni les moyens) de payer pour l’ensemble des films qu’ils regardent de cette façon, qu’importe la diversité de l’offre légale payante. D’autre part les distributeurs ont de plus en plus délaissé la qualité et le contenu éditorial du support DVD: la plupart des gros films ne sont plus accompagnés de bonus de qualité (making-of et autre complément documentaire) et sans cette valeur ajoutée, il est difficile de défendre un prix trop élevé (sans compter les coffrets ‘combo dvd+bluray+copie digitale’ qui brouillent la notion de prix normal). Dans les points de vente, la taille des rayons vidéo et le nombre de références se réduisent de plus en plus (fermeture de Virgin, difficultés de la Fnac, disparition de la vidéo dans beaucoup d’hypermarchés), alors que le choix est vaste sur internet. Autrement dit, la piraterie ne représente que trop peu de clients potentiels, tandis que les éditeurs vidéo perdent leurs clients habituels… A cela s'ajoute une crise économique qui contracte la consommation des produits culturels (si les entrées de cinéma, de musées et de concerts résistent, le théâtre, la vente de livres, la vente de disques souffrent énormément). Et enfin les usages ont évolué : la dématérialisation entraîne des mutations. De moins en moins de consommateurs cherchent à posséder physiquement des produits et l'investissement se fait principalement sur le support (plus que sur le contenu).

Ces différentes interrogations sont tendues par une question principale qui est celle-ci : le piratage de films pendant leur exploitation en salles de cinéma est-il la cause d’un manque à gagner pour leurs producteurs et distributeurs ? Le piratage ce n’est pas le problème. Le piratage n'est en fait qu’une problématique parmi beaucoup d’autres dans un contexte très concurrentiel. Il touche principalement des films de genre et des blockbusters déjà très prospères. Les comédies françaises se portent bien en salles comme en vidéo à la demande. Avec une moyenne de 200 millions d'entrées par an en France, on ne peut pas dire que le numérique ait porté un coup fatal à la fréquentation des salles, contrairement à ce que la musique a subit.

Le problème est ailleurs.

Le rapport Bonnell a déjà répondu avec une étude statistique. Il sort en moyenne 12 nouveaux films chaque semaine (parfois 15 à 18 films) de toutes nationalités, en plus des autres films déjà sortis. Ils resteront à l’affiche pour certains une seule semaine quand d’autres seront exploités durant 8 semaines (souvent 2 nouveautés captent la moitié des tickets vendus sur 7 jours !).
La rentabilité est aléatoire. Plus le film est cher et plus il faut de recettes à partager entre les différents partenaires du financement. Il y a de nombreux cas où le producteur principal se paye à l’avance sur le budget de fabrication du film, ce qui gonfle artificiellement les coûts des films. Plusieurs films ont été budgétés le double où le triple de ce qu’ils auraient dû coûter, soit autant d’échecs gravement déficitaires : Eyjafjallajökull, Turf, Des gens qui s'embrassent, 100% cachemire, Les reines du ring, Hôtel Normandy, Cookie, Denis, Les salauds…
Le taux de mortalité commerciale des films (films à la carrière brève) est selon les semaines de l’ordre de 80 à 90 %. Il y a une forte concentration des résultats sur un petit nombre de films. Les 20 films français les plus performants attirent 55 % des entrées alors que ce sont plus de 270 films qui sont produits. Environ 40% de ces films feront moins de 20 000 entrées. Le nombre d’échecs est dix fois plus important que celui des succès.

Le vrai débat devrait plutôt de s'interroger, non pas sur le volume de la production (la diversité est essentielle) mais comment assurer une exploitation digne de ce nom à certains films à très faible impact commercial ? La réponse passe justement et paradoxalement par les petits écrans et par les festivals. On ne doit pas empêcher un film de se voir dans une salle, en public. Mais comme l'a fait Vincent Maraval avec le dernier film d'Abel Ferrara, et avec un certain succès, il faut savoir choisir son écran et son modèle économique dans un environnement où nos regards sont constamment sollicités par des appareils multimédias.

Michelin décerne ses étoiles aux Recettes du bonheur

Posté par cynthia, le 23 août 2014

helen mirren et charlotte le bon dans les recettes du bonheur

Quand l'appétit va tout va! Ce dicton n'a de cesse d'être répété et approuvé à travers le monde (on en a même fait une chanson dans un des épisodes d'Astérix: Astérix et Cléopâtre). Il n'est donc pas étonnant de voir le septième art illustrer le pouvoir culinaire dans des films: L'aile ou la cuisse en 1976 avec Louis De Funès, Le festin de Babette en 1987 avec Stéphane Audran, Julie & Julia en 2009 avec Meryl Streep, Ratatouille en 2007 ou encore Les saveurs du palais avec Catherine Frot en 2012, la liste est longue! Il n'y a donc pas de quoi fouetter un un oeuf si cette année on remet le couvert avec Chef de Jon Favreau et Les recettes du bonheur, tous deux sélectionnés à Deauville. Les deux films à budget modeste ont déjà rapporté plus de 25M$ au box office nord américain.

Pour Les Recettes du bonheur, de Lasse Hallstrom, les guides Michelin ont décidé de s'inviter au lancement du film, qui sort le 10 septembre en France.

En effet, Bibendum va participer à la promotion du film, adaptation du roman de Richard C. Morais, Le voyage de cent pas. Considéré par Michael Ellis, directeur international des guides Michelin, comme "une magnifique illustration de la manière dont la gastronomie rassemble les gens, tout en étant une ode au mélange des cultures et des saveurs dans la cuisine" , l’avant-première, le 7 septembre au Gaumont Marignan à Paris, se fera en présence de chefs étoilés au guide Michelin.

Les guides Michelin ont annoncé cette semaine, dans un communiqué de presse, leur premier partenariat avec Metropolitan Filmexport pour la promotion de ce film produit par le réalisateur Steven Spielberg et la légende télévisée américaine Oprah Winfrey. LA l'affiche, on retrouve l’actrice anglaise oscarisée Helen Mirren, l’Anglo-Indien Om Puri, l’Américain Manish Dayal et la Québécoise Charlotte Le Bon.

Il s'agit de l’histoire d’une famille indienne qui atterrit dans un petit village du Jura et ouvre une gargote en face du respectable restaurant une étoile de Mme Mallory, incarnée par Helen Mirren dans le film.

Un jeu concours sera même organisé du 20 août au 10 septembre sur le site Michelin Restaurants. A la clé: des coffrets Smartbox, des guides Michelin, 50 places de cinéma, des tabliers… Pour participer, il faudra répondre à un petit QCM sur le film et le guide.

Pour les plus gourmands des "ciné saveurs", où le public pourra combiner séance de cinéma et plaisir culinaire, seront aussi organisés lors des avant-premières dans plusieurs villes, parmi lesquelles Rennes, Nantes, Caen, Nice, Toulon, Montpellier, Annecy, Toulouse, Avignon et Saint-Etienne. De quoi mettre l'eau à la bouche...

Julianne Moore et Ellen Page dans un Philadelphia au féminin

Posté par vincy, le 22 août 2014

julianne moore ellen page
Freeheld va réunir Julianne Moore, primée cette année à Cannes pour son interprétation dans Maps to the Stars, Ellen Page, Zach Galifianakis et Michael Shannon, selon les informations de Screen International. Ce drame réalisé par Peter Sollett (Une nuit à New York) a été écrit par le scénariste de Philadelphia, qui a valu un Oscar à Tom Hanks, Ron Nysmaner.

Adapté d'une histoire vraie, le film sera en tournage dans quelques jours.

Ellen Page sera Stacie Andree, garagiste du New Jersey, en couple avec Julianne Moore, dans le rôle de Laurel Hester, inspectrice de police. Cette dernière apprend qu'elle est condamnée par la maladie et va se battre pour que son amie puisse bénéficier de sa pension de retraite, comme dans n'importe quel couple. Michael Shannon incarnera le partenaire professionnel de Laurel Hester et Zach Galifianakis interprètera un militant des droits gays et fondateur d'une compagnie d'assurance.

Freeheld avait déjà fait l'objet d'un court métrage documentaire, réalisé par Cynthia Wade, qui avait reçu l'Oscar dans sa catégorie en 2008.

The Childhood of a Leader: Bérénice Bejo remplace Juliette Binoche

Posté par vincy, le 21 août 2014

Ce devait être Juliette Binoche (lire notre actualité du 11 décembre 2013). mais l'actrice a du abandonner le projet pour cause d'agenda. Les producteurs ont donc pris une autre comédienne française pour donner la réplique à Robert Pattinson : Bérénice Bejo.

The Childhood of a Leader est un drame que tournera Brady Corbet, dont ce sera le premier long métrage. Tim Roth est aussi du casting. Le tournage se déroulera à Budapest (Hongrie) à partir de novembre, avec quelques mois de retard sur le planning inititialement prévu. le film sortira dans les salles en 2015.

Le scénario retrace la jeunesse d'un leader politique des années 1920.

Brady Corbet, acteur que l'on verra prochainement dans Paradise Lost et Eden, avait trois films au dernier festival de Cannes : Saint Laurent, Turist et Sils Maria, actuellement à l'affiche. Il a réalisé le court métrage Protect You + Me en 2008, récompensé d'une mention spéciale à Sundance.

Pattinson a déjà tourné deux films cette année, Queen of the Desert et Life. Il a également donné son accord pour Idol's Eye d'Olivier Assayas (lire notre actualité du 22 mai) et Hold ont to me de James Marsh.

De son côté, Bejo sera à l'affiche de The Search en novembre et devrait tourner Eternity de Tran Anh Hung (lire notre actualité du 22 février).

Deauville 2014 : pas de crise de la quarantaine!

Posté par kristofy, le 21 août 2014

Cette année, le Festival Américain de Deauville va fêter son 40ème anniversaire. Le rendez-vous normand saura une nouvelle fois encore réunir sur les planches à la fois les films des grands studios d’Hollywood et aussi le cinéma indépendant américain. Une continuité qui est d’ailleurs racontée dans un livre qui évoque autant 40 ans de festival que 40 ans de cinéma américain avec de nombreux témoignages en souvenirs des moments les plus émouvants (Deauville, 40 ans de cinéma américain, 176 pages, éditions Michel Lafon). De plus, les séances nocturnes ‘Nuits Américaines’ projetteront les films primés depuis 1995 (création de la compétition avec un jury).

Hommages

Enfin, le Festival proposera cette année de (re)voir des films avec Yul Brynner, et deux icônes récemment disparues Lauren Bacall, et Robin Williams.

Ce 40ème anniversaire de Deauville va proposer une affiche très éclectique avec plusieurs hommages : le réalisateur John McTiernan, Jessica Chastain et The Disappearance of Eleanor Rigby (them), Will Ferrell et ses Légendes Vivantes, Ray Liotta, le producteur Brian Grazer. En revanche, James Cameron a annulé sa venue pour la présentation de son documentaire Deepsea Challenge 3D.

Avant-premières

Le film d’ouverture sera le très attendu nouveau Woody Allen Magic in the Moonlight avec Colin Firth et Emma Stone et celui de clôture, le très attendu Sin City 2. Parmi les avant-premières on y verra notamment Camp X-Ray avec Kristen Stewart (Sundance), Get On Up le biopic sur James Brown, Les Recettes du Bonheur de Lasse Hallström avec Helen Mirren (et aussi Charlotte Le Bon), Alex Of Venice avec Mary Elizabeth Winstead et Don Johnson, Infinitely Polar Bear avec Mark Ruffalo et Zoe Saldana, Avant d’aller dormir de Rowan Joffe avec Nicole Kidman et Colin Firth, Pasolini de Abel Ferrara (sélectionné également à Venise)…
On regrettera l’absence de The smell of us de Larry Clark et de Coherence de James Ward Byrkit.

Jury

Cette année le jury sera composé uniquement de personnalités ayant déjà été président du jury dans le passé : le président Costa Gavras sera entouré de Pierre Lescure (2002), Claude Lelouch (2004), André Téchiné (2007), Jean-Pierre Jeunet (2009), Emmanuelle Béart (2010) et Vincent Lindon (2013). S'y ajoute bizarrement la chorégraphe et danseuse Marie-Claude Pietragalla, sans doute pour ajouter une touche féminine un peu plus marquante à ce jury très peu paritaire.
L’autre jury, celui attaché à récompensé un film Révélation, sera lui plus féminin avec la présidente Audrey Dana entourée de Clémence Poesy, Lola Bessis, Anne Berest, la chanteuse Christine (‘& the Queens) et de Freddie Highmore (Charlie et la Chocolaterie).

Compétition

En compétition beaucoup de premiers et seconds films qui devraient étonner, mais cette année, on retrouve aussi, plus que d’habitude, des cinéastes déjà confirmés qui vont surprendre comme Gregg Araki et White Bird avec Shailene Woodley, Eva Green ou Anton Corbijn et Un Homme très recherché avec Philip Seymour Hoffman (un de ses derniers films) et Rachel McAdams.
Le film de genre sanglant sera bien représenté avec It Follows de David Robert Mitchell, Juillet De Sang de Jim Mickle (tous deux étaient à Cannes) ou A Girl Walks Home Alone At Night de Ana Lily Amirpour.
Déjà des bons échos de Berlin pour Love is Strange avec John Lithgow et Alfred Molina, de Sundance avec l’actrice Brit Marling qui fera doublement sensation dans les films I Origins de Mike Cahill (avec Astrid Bergès-Frisbey et Michael Pitt) et The Better Angels de A.J. Edwards (avec Jason Clarke, Diane Kruger et Wes Bentley). Le plus attendu est sans aucun doute celui qui a fait sensation à Sundance comme à la Quinzaine des réalisateurs de Cannes: Whiplash de Damien Chazelle. Parmi les 14 films de la compétition on reverra aussi Reese Witherspoon dans The Good Lie de Philippe Falardeau, Catherine Keener et Hafsia Herzi dans War Story de Mark Jackson.

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40e Festival du Cinéma Américain de Deauville
Du 5 au 14 septembre.
Renseignements sur le site de la manifestation

Compétition

A girl walks home alonte at night, d‘Ana Lily Amirpour
I Origins, de Mike Cahill
It Follows, de David Robert Mitchell
Jamie Marks est mort (Jamie Marks Is Dead), de Carter Smith
Juillet de sang (Cold in July), de Jim Mickle
Love is strange, d’Ira Sachs
The Better Angels, de A.J. Edwards
The Good Lie, de Philippe Falardeau
Things people do, de Saar Klein
Un homme très recherché (A Most Wanted Man), d’Anton Corbijn
Uncertains Terms, de Nathan Silver
War Story, de Mark Jackson
Whiplash, de Damien Chazelle
White Bird (White Bird in a Blizzard), de Gregg Araki

Avant-Première

Alex of Venice, de Chris Messina
Avant d’aller dormir (Before I Go to Sleep), de Rowan Joffe
Camp X-ray, de Peter Sattler
Chef, de Jon Favreau
Deepsea Challenge 3D : l’aventure d’une vie (Deepsea Challenge), de John Bruno, Ray Quint & Andrew Wight
Get on up, de Tate Taylor
Infinitely polar bear, de Maya Forbes
Land Ho !, de Martha Stephens & Aaron Katz
Légendes vivantes (Anchorman 2: The Legend Continues), d’Adam McKay
Les Boxtrolls (The Boxtrolls) d’Anthony Stacchi & Graham Annable
Les Recettes du bonheur (The Hundred-Foot Journey), de Lasse Hallström
Magic in the moonlight, de Woody Allen
The disappearance of Eleanor Rigby : them, de Ned Benson
Sin City 2 : j'ai tué pour elle, de Frank Miller et Robert Rodriguez

Wim Wenders, hommage et Ours d’or d’honneur à la Berlinale 2015

Posté par vincy, le 21 août 2014

wim wendersLa Mostra de Venise n'a pas encore commencé que le prochain Festival de Berlin lance déjà son offensive. Le 12 février 2015, Wim Wenders recevra un Ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière. La 65ème Berlinale projettera à cette occasion Les Ailes du désir.

"Nous honorons l'un des plus remarquables auteurs contemporains. Sous toutes ses facettes, son travail en tant que réalisateur, photographe et écrivain a forgé notre mémoire du cinéma et inspire toujours les réalisateurs" a expliqué Dieter Kosslick, directeur du Festival. Une rétrospective de dix films sera programmée. Il est l'un des réalisateurs allemands les plus récompensés de l'histoire du cinéma. A Cannes, il a reçu le Prix de la critique internationale (Au fil du temps), la Palme d'or (Paris, Texas), le prix de la mise en scène (Les Ailes du désir), le Grand prix du jury (Si loin, si proche!),  et le prix spécial du jury Un certain regard cette année (Le sel de la Terre). Lion d'or à Venise (L'Etat des choses), deux fois cité aux Oscars (dans la catégorie meilleur documentaire), trois fois nominé au César du meilleur film étranger, prix du jury à Berlin (The Million Dollar Hotel), Wenders a expérimenté tous les genres, croisant ses influences (photographie, cinéma américain, documentaire, théâtre) et les styles (western, science fiction, polar, mélo).

Son dernier film, Le sel de la terre, un biopic documentaire, sort le 15 octobre dans les salles françaises.

Marvel lance le tournage de Ant-Man

Posté par cynthia, le 20 août 2014

paul rudd dans ant manTout juste remis de la dernière bombe Marvel Les gardiens de la galaxie (déjà 420M$ dans le monde) et toujours impatient de revoir les Avengers en action l'année prochaine, le studio a annoncé hier que le tournage d'Ant-Man venait (enfin) de débuter.

Hier à San Francisco (avant de migrer à Atlanta), les Studios Marvel ont donné le coup d’envoi de leur nouvelle production mettant en scène un super-héros mi-homme mi-fourmi. Ant-Man raconte l'histoire d’un petit escroc du nom de Scott Lang (Paul Rudd), doté d’une capacité étonnante celle de rétrécir à volonté tout en démultipliant sa force. Ce dernier doit embrasser la part de héros qui est en lui afin d’aider son mentor, le docteur Hank Pym (Michael Douglas), à protéger d’une nouvelle génération de redoutables menaces le secret du spectaculaire costume d’Ant-Man. Pym et Lang doivent mettre au point – et réussir – un audacieux cambriolage qui pourrait sauver le monde d’une issue fatale...

Adapté d’une série de bandes dessinées Marvel parues pour la première fois en 1962, Ant-Man s’inscrit dans la lignée des productions Marvel (Iron Man, Hulk, Thor ou encore Captain America) dont le deuxième film, Le soldat de l'hiver sort aujourd'hui en vidéo et vidéo à la demande en France.

Prévu dans les salles obscures pour le 17 juillet 2015 aux USA (et le 5 août 2015 en France), Ant-Man est mis en scène par Peyton Reed (Yes Man, La Rupture). Outre Paul Rudd (40 Aans mode d'emploi, Le monde de Charlie) et Michael Douglas(Wall Street, Ma vie avec Liberace), on trouvera Evangeline Lilly (Lost: Les disparus, Le Hobbit) dans le rôle de Hope Van Dyne, la fille de Hank Pym, Corey Stoll, Bobby Canavale, Michael Pena, Juy Greer, John Slattery...

Rappelons tout de même que les studios Marvel ont produit ces dernières années succès sur succès, offrant même à Avengers et Iron Man 3 la 3ème et la 6ème place du podium dans le club très fermé des films ayant réalisé plus d’1,2 milliard de recettes dans le monde. Ant-Man aura-t-il le même succès? Réponse l'été prochain... Et d'ici 2019, une dizaine d'autres films adaptés de comics de la marque sont prévus (lire notre actualité).

Nicholas Hoult, meurtrier pop dans Kill Your Friends

Posté par vincy, le 20 août 2014

nicholas hoult kill your friends

Bel Eusèbe dans Le Choc des Titans, bandant dans A Single Man, jeune Fauve dans X-Men, brave Jack le chasseur de Géants, actuellement à l'affiche de Young Ones, et bientôt au générique de Dark Places de Gilles Paquet-Brenner et d'Autobahn de Eran Creevy, Nicholas Hoult est une des étoiles montantes à surveiller dans le cinéma anglo-saxon. C'est évidemment dans Mad Max: Fury Road de George Miller qu'il est attendu l'an prochain, aux côtés de Tom Hardy et Charlize Theron.

Entre temps, l'agenda du jeune comédien ne désemplit pas. Il vient d'achever le tournage de Kill Your Firends, d'après le roman culte éponyme de John Niven (inédit en France). L'écrivain écossais a écrit lui-même le scénario. Ce sera le premier long métrage réalisé par Owen Harris (connu pour avoir réalisé trois épisodes de la deuxième saison de la série Misfits et le téléfilm Holy Flying Circus, nominé aux Bafta).

Kill Your Friends, qui doit sortir en 2015, se déroule en plein avènement de la british pop, en 1997. Le jeune Steven Stelfox, chargé de rechercher de nouveaux artistes dans un label musical, est mu par une ambition et un arrivisme démesurés, en plus de se doper à l'excès. Peu intéressé par la musique, jaloux de ses confères et concurrents, malheureux dans son job, il n'a pourtant qu'une obsession : déniché le prochain tube pour faire rayonner la Cool Britannia. Mais l'industrie musicale est au bord du précipice, après deux décennies d'opulence et d'outrances financières. Et Stelfox va devoir sauver sa carrière en franchissant un cap... meurtrier. Pour la reconnaissance et pour la gloire, tous les moyens sont bons

Autour de Hoult, on croisera notamment Tom Riley, Ed Skrein et Rosanna Arquette.

Liam Neeson et Sigourney Weaver dans une histoire à dormir debout

Posté par vincy, le 19 août 2014

a monster calls

Liam Neeson et Sigourney Weaver ont rejoint Felicity Jones (Amazing Spider-Man 2) dans le film qui sera adapté du roman pour la jeunesse Quelques minutes après minuit (A Monster Calls) de Patrick Ness.

Le film sera réalisé par le catalan Juan Antonio Bayona (L'orphelinat, The Impossible). Quelques minutes après minuit raconte l'histoire d'un jeune garçon qui se laisse intimider par ses camarades de classe et doit affronter la mort prochaine de sa mère malade. Mais à minuit sept, tous les soirs, Conor fait le même cauchemar : un monstre vient lui rendre visite et l'amène dans un monde fantastique.
Sigourney Weaver incarnera la grand mère du petit garçon tandis que Liam Neeson interprétera le monstre.

Le roman de Patrick Ness, publié en 2011 au Royaume Uni et en 2012 en France (chez Gallimard jeunesse, il sortira en poche le 16 octobre prochain) a été écrit d'après une idée originale de Siobhan Dowd et illustré par Jim Kay. Siobhan Dowd était elle-même atteinte d'un cancer et est morte avant de pouvoir écrire son histoire. Le roman de Ness a reçu de nombreux prix parmi lesquels le Livre jeunesse de l'année.

Le film est déjà programmé dans les salles nord-américaines pour le 14 octobre 2016.